La boxe : La grande déception!
Les dix pugilistes qui se sont qualifiés à Pékin n'ont pas réussi à attirer l'attention du public. Rédouane Boutchtouk (48 kg), Abdelilah Nhail (51 kg), Hicham Mesbahi (54 kg), Mehdi Outine (57 kg), Tahar Tamsamani (60 kg), Dris Mousaid (64 kg), Mehdi Khalsi (69 kg), Saïd Errachdi (75 kg), Mohamed Arajaoui (81 kg) et Mohamed Amanissi (91 kg) se sont éliminés l'un après l'autre. Tout le monde avait compris alors que l'ère des frères Achiq était bel et bien révolue. Quelles sont les causes de cet échec? Pour l'ancien champion du monde, Kahlid Rahilou, plusieurs éléments provoquent la régression de la boxe nationale. «C'est un problème d'encadrement. Je pense qu'il est temps de réfléchir sérieusement à l'avenir de notre boxe. Il faut donc recruter des cadres compétents, capables de préparer une nouvelle génération de boxeurs », avait-il déclaré. Les responsables du noble art national devraient donc saisir le message…
Athlétisme : Que d'échecs…
Après l'exploit de Hicham El Guerrouj à Athènes en 2004 qui a remporté deux médailles d'or (1500 et 5000 m), on s'attendait à ce que les Jeux olympiques de Pékin soient une continuité de l'exploit du champion national. Mais hélas, les quelques trente athlètes, qui ont pris part aux JO asiatiques, n'ont pas réussi à réitérer ce succès! En effet, plusieurs noms qu'on pensait jusqu'alors capables de rafler l'une des médailles lors de ce grand événement sportif se sont éliminés dès le premier tour. Meryem Alaoui Slsouli (5000 m), Amine Laâlou (800 m), Abdelaati Iguider (1500 m), Abdelkader Hachlaf (3000 m stp)… sont tous sortis bredouilles de Pékin. Seuls Hasna Benhassi et Jawad Gharib ont pu se faire une place sur le podium. Médaillée d'argent en 2004, Benhassi s'est contentée de la troisième place du 800 m. Gharib, lui, et après un marathon «historique» a réussi à rafler la médaille d'argent. Une consécration qui vient 48 ans après celle d'Abdeslam Radi. Après les résultats décevants de Pékin, la Fédération nationale d'athlétisme était dans l'obligation de revoir sa politique. C'est ainsi qu'on a fait appel aux services de l'ancienne gloire de l'athlétisme international Saïd Aouita. Résolu à redorer le blason de l'athlétisme marocain, considéré depuis toujours comme étant la locomotive du sport au pays, le DTN national a mis en place une nouvelle stratégie. Depuis, les problèmes se sont multipliés. En effet, plusieurs athlètes se sont opposés au travail de S. Aouita créant ainsi une ‘'ambiance électrique'' au sein de l'équipe nationale. Aujourd'hui, les conflits ne sont pas tous résolus… Aouita, lui, semble concentré sur l'avenir de l'athlétisme.
Judo et taekwondo :C'est pour quand les médailles?
A l'instar de l'athlétisme et de la boxe, le judo et le taekwondo marocains n'ont pas brillé aux JO de Pékin. Les autres judokas qui se sont déplacés à la capitale chinoise (Younès Ahmadi, Rachid Rchig, Safouane Attaf et Mohamed Asri) ont été éliminés dès le premier tour. Ahmadi, qui n'était pas à sa première participation aux jeux, a déçu plus d'un en sortant par la petite porte de la manifestation. Abdelkader Zrouri, Gizlane Toudali et Mouna Ben Abderrassoul qui ont représenté le taekwondo national ont connu le même sort. Malgré les différents stages effectués au Maroc et à l'étranger, ces sportifs n'ont pas pu suivre le rythme imposé par leurs adversaires. De retour au Maroc, les athlètes et leurs responsables se sont jetés la responsabilité de l'échec. M. B. Abderrassoul et A. Zrouri ont accusé, par exemple, le président de la Fédération nationale du taekwondo d'être la cause de ces résultats. Il faut dire qu'ils ne sont pas les seuls à mettre tout sur le dos des responsables. Une situation lamentable qui reflète l'état de notre sport.
Natation, tir à l'arc et l'escrime : Grands outsiders…
La jeune Sarah El Bikri a réussi un grand défi en se qualifiant aux JO de Pékin. Sa qualification était une première dans l'histoire de cette discipline qui peine à se distinguer sur le plan international. Mais comme prévu, l'aventure asiatique de Sarah s'est achevée tôt. Toutefois, El Bikri, âgée à peine de 19 ans, s'est montrée fière de son expérience. Même cas pour Khadija Abbouda qui a participé à l'épreuve du tir à l'arc: «Mon objectif à travers cette participation est d'améliorer mon classement. Je sais très bien que je pourrai rivaliser avec les grandes championnes de cette discipline». Les deux escrimeurs Aissam Rami et Ali Xavier ont, eux aussi, quitté tôt la compétition, confirmant ainsi la chute du sport national.
LE MATIN
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29 Décembre 2008
À 11:47