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«La FRMF nous met les bâtons dans les roues»

Interview • Mustapha El Haddaoui

«La FRMF nous met les bâtons dans les roues»
Le Matin : Il y a deux ans, le Maroc avait pris part aux éliminatoires de la Coupe du monde de beach-soccer en Afrique. Pourquoi cette année notre pays n'y sera-t-il pas présent ?

M. El Haddaoui :
Tout simplement à cause d'une décision, je dirais incompréhensible de la FRMF, qui ne nous a pas autorisés à nous présenter en Afrique du Sud la saison écoulée, arguant que tant qu'il n'y aura pas de championnat de beach-soccer au Maroc, nous n'avons pas intérêt à participer à ce genre de compétitions continentale et internationale. Nous étions inscrits parmi les pays devant participer à ces éliminatoires et à la dernière minute, nous avons déclaré forfait. Cela a posé d'énormes problèmes aux organisateurs qui nous ont même reproché notre manque de sérieux.

Cette année, toujours en Afrique du Sud, huit pays africains se disputeront, du 25 au 30 mars, deux places pour les phases finales du Mondial qui aura lieu à Merville en France: il s'agit du Sénégal, du Nigeria, du Mozambique, du Cameroun, de l'Egypte, du Cap-Vert, de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique du Sud. Les organisateurs nous ont fait savoir que le Maroc ne pourrait participer qu'en cas de forfait de l'un de ces pays, ce qui est impossible puisque tous les frais de séjour sont à la charge de la FIFA. Comme vous pouvez le remarquer, c'est un énorme gâchis.

Je voudrais souligner que pour la France, pays à l'avant-garde en ce qui concerne le beach-soccer, ne possède pas de championnat. Nous, on travaille pour développer cette discipline dans notre pays. Malheureusement, on est confrontés à des gens qui nous mettent des bâtons dans les roues.
Je me demande pourquoi l'équipe féminine de football prenait-elle part à la CAB, alors que le championnat n'existait pas encore?

Et pourquoi cet acharnement ?

Je ne peux vous répondre. Cela fait cinq ans que je me bats pour développer le beach-soccer et l'année dernière, lors du congrès de la FIFA de football en salle et beach-soccer à Casablanca, je n'ai pas été invité à y prendre part. Ce sont Fethi Jamal, Islah, Bensghir et Mendeça qui sont intervenus pour mettre les choses au point car on voulait introduire une personne qui est loin du sport et encore moins avec le beach-soccer. Pourtant et qu'à présent, je suis sélectionneur du beach-soccer.

A quand un championnat national ?

Une commission devrait être constituée pour se pencher sur ce problème. Mais je continue à le répéter: plusieurs pays sont à l'avant-garde de cette discipline. En France, Henri Emile, Contona et Ferrari ont animé le beach-soccer sans arriver à «implanter un championnat».
C'est à partir des Masters du beach-soccer que la majorité des pays européens constituent leurs équipes nationales. D'ailleurs, la Coupe du monde n'existe que depuis quatre ans et les championnats nationaux sont presque inexistants.

Un dernier mot…

On a dit et répété que notre dernière participation aux éliminatoires du Mondial en Afrique du Sud fut médiocre. Je rétorquerais à ceux qui avancent ces contrevérités que nous avons fait une excellente impression avec des joueurs tels Daoudi, Chiba, Iraki et Kherrati qui, malgré une préparation hâtive, ont dignement représenté le Maroc. D'ailleurs, Chiba et d'autres participants ont été sacrés meilleurs joueurs de ces éliminatoires.
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