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LE MATIN-SPORTS : Le Matin Sports : Quel bilan faîtes-vous de la situation du volley-ball national ?
Abderrazak El Allam : Honnêtement, on ne peut pas se réjouir de la situation du volley-ball pour la simple raison que le niveau a particulièrement baissé. Au milieu des années 80, le Maroc avait un bon palmarès dans des compétitions continentales comme le Championnat arabe ou celui maghrébin. Aujourd'hui, on connaît nos résultats, on est absent à l'échelle mondiale, aux Jeux olympiques par exemple, etc.
Nous n'avons pas une équipe nationale féminine, ce qui est grave par rapport à d'autres pays. Il nous faut plus de moyens et surtout une volonté politique pour que cette discipline et d'autres sports puissent décoller. Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas que le Volley Ball qui souffre de cette carence mais tous les sports collectifs. L'exemple est le même pour tous.
Qu'est-ce que vous entendez par volonté politique ?
Il faut que l'Etat soutienne toutes le bonnes volontés qui veulent créer des clubs car il est impossible de vulgariser ce sport avec huit clubs en excellence. C'est peu. Pire, ces clubs sont concentrés dans un axe réduit, à savoir Casablanca, Rabat, Fès. La cause de cette décadence, si on peut l'appeler ainsi, n'est pas due à l'absence du public mais plutôt à une vulgarisation réduite. Si au moins le niveau des rencontres était assez élevé, on verrait une affluence plus importante. Il fut un temps où il y avait 12 équipes en excellence, d'où un programme plus riche et plus attractif. L'absence de salles est aussi un frein au développement du volley. Elles sont encore rares et certaines villes n'en dispo sent pratiquement pas. Quand on dit volonté politique, cela veut dire également les communes qui doivent investir dans l'infrastructure de base. Nous manquons profondément de salles et de terrains
Et sur le plan scolaire?
Justement, voilà un autre milieu qui a tout intérêt à se développer. Il y a quelques années, les meilleurs joueurs étaient issus du sport scolaire.
Il y avait de véritables compétitions inter établissements qui attiraient beaucoup de monde et la concurrence était rude.
Dans tous les lycées, les professeurs rivalisaient d'ingéniosité pour que leur établissement soit placé aux premières loges.
Malheureusement, le sport scolaire a été affaibli par l'absence d'infrastructures et de techniciens à la hauteur. Je pense qu'il est grand temps de vulgariser les sports collectifs dans les lycées où la pépinière existe.
Je suis sûr que des centaines de jeunes attendent qu'on veuille bien les guider vers le sport de haut niveau.
Qu'en est-il de la “politique sportive'' dans les clubs?
Ecoutez, comment peut-on parler de relève quand un jeune qui passe d'une catégorie à l'autre se retrouve marginalisé faute de place ? Un cadet ne peut jouer avec les juniors et ce dernier n'a pas de place en sénior. C'est une véritable spirale. La continuité est difficile et les techniciens n'y peuvent rien. Alors, du coup, c'est la relève qui n'est plus assurée. De plus, les clubs n'ont pas les moyens pour concrétiser leur ‘'politique sportive''. Avec un faible budget, aucun club ne peut véritablement décoller.
Pensez-vous que nos techniciens peuvent améliorer le niveau de cette discipline?
Je ne dis pas que nos techniciens ne sont pas compétents. Qu'on mette à leur disposition des moyens considérables et vous verrez... Il faut plus de salles, plus de terrains et plus de matériels. Maintenant, s'il faut faire appel à des techniciens étrangers, pourquoi pas ne pas le faire? Nos voisins, comme l'Algérie ou la Tunisie, ont suivi cette voie et ont réussi à développer le volley-ball. Malheureusement, chez nous, même les anciens se sont désintéressés de cette discipline.
Que préconisez-vous pour améliorer le niveau du volley-ball?
D'abord comme je l'ai dit, il faut encourager la création des clubs. Vulgariser ce sport dans les lycées, dans les villes même les plus éloignées en construisant des salles. Enfin et pourquoi pas créer une Ligue professionnelle, faire appel à des techniciens hautement qualifiés et mettre tous les moyens à leur disposition. Sans cela, il est impossible de parler du développement du volley-ball ou n'importe quelle discipline collective.
Abderrazak El Allam : Honnêtement, on ne peut pas se réjouir de la situation du volley-ball pour la simple raison que le niveau a particulièrement baissé. Au milieu des années 80, le Maroc avait un bon palmarès dans des compétitions continentales comme le Championnat arabe ou celui maghrébin. Aujourd'hui, on connaît nos résultats, on est absent à l'échelle mondiale, aux Jeux olympiques par exemple, etc.
Nous n'avons pas une équipe nationale féminine, ce qui est grave par rapport à d'autres pays. Il nous faut plus de moyens et surtout une volonté politique pour que cette discipline et d'autres sports puissent décoller. Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas que le Volley Ball qui souffre de cette carence mais tous les sports collectifs. L'exemple est le même pour tous.
Qu'est-ce que vous entendez par volonté politique ?
Il faut que l'Etat soutienne toutes le bonnes volontés qui veulent créer des clubs car il est impossible de vulgariser ce sport avec huit clubs en excellence. C'est peu. Pire, ces clubs sont concentrés dans un axe réduit, à savoir Casablanca, Rabat, Fès. La cause de cette décadence, si on peut l'appeler ainsi, n'est pas due à l'absence du public mais plutôt à une vulgarisation réduite. Si au moins le niveau des rencontres était assez élevé, on verrait une affluence plus importante. Il fut un temps où il y avait 12 équipes en excellence, d'où un programme plus riche et plus attractif. L'absence de salles est aussi un frein au développement du volley. Elles sont encore rares et certaines villes n'en dispo sent pratiquement pas. Quand on dit volonté politique, cela veut dire également les communes qui doivent investir dans l'infrastructure de base. Nous manquons profondément de salles et de terrains
Et sur le plan scolaire?
Justement, voilà un autre milieu qui a tout intérêt à se développer. Il y a quelques années, les meilleurs joueurs étaient issus du sport scolaire.
Il y avait de véritables compétitions inter établissements qui attiraient beaucoup de monde et la concurrence était rude.
Dans tous les lycées, les professeurs rivalisaient d'ingéniosité pour que leur établissement soit placé aux premières loges.
Malheureusement, le sport scolaire a été affaibli par l'absence d'infrastructures et de techniciens à la hauteur. Je pense qu'il est grand temps de vulgariser les sports collectifs dans les lycées où la pépinière existe.
Je suis sûr que des centaines de jeunes attendent qu'on veuille bien les guider vers le sport de haut niveau.
Qu'en est-il de la “politique sportive'' dans les clubs?
Ecoutez, comment peut-on parler de relève quand un jeune qui passe d'une catégorie à l'autre se retrouve marginalisé faute de place ? Un cadet ne peut jouer avec les juniors et ce dernier n'a pas de place en sénior. C'est une véritable spirale. La continuité est difficile et les techniciens n'y peuvent rien. Alors, du coup, c'est la relève qui n'est plus assurée. De plus, les clubs n'ont pas les moyens pour concrétiser leur ‘'politique sportive''. Avec un faible budget, aucun club ne peut véritablement décoller.
Pensez-vous que nos techniciens peuvent améliorer le niveau de cette discipline?
Je ne dis pas que nos techniciens ne sont pas compétents. Qu'on mette à leur disposition des moyens considérables et vous verrez... Il faut plus de salles, plus de terrains et plus de matériels. Maintenant, s'il faut faire appel à des techniciens étrangers, pourquoi pas ne pas le faire? Nos voisins, comme l'Algérie ou la Tunisie, ont suivi cette voie et ont réussi à développer le volley-ball. Malheureusement, chez nous, même les anciens se sont désintéressés de cette discipline.
Que préconisez-vous pour améliorer le niveau du volley-ball?
D'abord comme je l'ai dit, il faut encourager la création des clubs. Vulgariser ce sport dans les lycées, dans les villes même les plus éloignées en construisant des salles. Enfin et pourquoi pas créer une Ligue professionnelle, faire appel à des techniciens hautement qualifiés et mettre tous les moyens à leur disposition. Sans cela, il est impossible de parler du développement du volley-ball ou n'importe quelle discipline collective.
