La nouvelle est tombée froide comme un couperet, rapide comme l'éclair : Mohamed Ben Ahmed, alias Haj Bahloul, n'est plus. Il vient de s'éteindre à l'âge de 93 ans ! Sa passion pour le vélo n'avait d'égale que la fidélité qu'il vouait à ce sport, son seul ami.
L'homme avait étonné, du temps des colonialistes (les années 30), par sa force, son endurance et son sérieux. Tous ceux qui l'ont côtoyé ont été impressionnés par sa volonté de bien faire. Perfectionniste jusqu'au bout des ongles, il a toujours transmis cette qualité dans son entourage. Présidant plusieurs fois aux destinées de l'équipe, il a donné naissance à des joueurs de grande valeur. Des hommes qui ont écrit, en sa compagnie, des pages glorieuses d'une discipline qui a toujours mobilisé tout un peuple.
Des générations de coureurs talentueux avaient défilé sous ordres. Des hommes qui ont hissé bien haut les couleurs nationales. Parmi ces hommes, des champions ont étonné par leur force et leur stature. Les exemples regorgent de coureurs qui ont été découverts par cet homme exceptionnel.
Haj Bahloul, du temps du Protectorat, gagnait l'admiration des étrangers. Français, Italiens, Espagnol, Portugais… n'avaient d'yeux que pour ce coureur longiligne et racé. Il faisait partie de cette génération de coureurs durs qui se sont imposés à la force des mollets. Avec d'autres coureurs, ils ont imposé estime et respect à tous leurs encadreurs, coureurs ou comités. Haj Bahloul comme Miloudi Ben Bouziane, ont été invités à adhérer à des clubs où la quasi-totalité (sinon la totalité) des inscrits était des étrangers. Pour recevoir une invitation à venir s'affilier à un club du temps du colonialisme, il faut vraiment être doué. Et le fait d'avoir accepté était une manière pour ces Marocains fiers de prendre part à la lutte pour la libération du Royaume et le retour de feu Sa Majesté Mohammed V.
Une fois l'Indépendance recouvrée, Haj Mohamed Bahloul était légitimement désigné pour poursuivre aux côtés d'autres sportifs marocains, le développement de ce pays que nous chérissons par-dessus tout, le Maroc.
Il commença, alors, un travail de fond, où la prospection occupait une large place. Ses recherches pour dénicher l'oiseau rare et son entêtement à vouloir doter le cyclisme national de champions à la mesure des ambitions du Royaume, finirent par être couronnés de succès. Les Premiers Tours du Maroc démontreront tout le savoir-faire de cet homme extraordinaire.
Des champions d'exception vont voir le jour sous sa conduite. Ils défendront les couleurs nationales devant des champions venus d'ailleurs précédés par une réputation solidement assise, comme les Suédois, les Frères Peterson, le Belge Romengeot, le Russe Ganeev. Des champions européens qui sont restés coi devant la force d'El Gourche, de feux Abderrahmane El Farouki, Gandora Lachab, Mohamed Benbrahim (décédé tout récemment en France !), Habib Belcadi, Mohamed Jaber, Mohamed Katim, Abdallah Kaddour…ce dernier se souvient de son directeur technique national : «Ce fut un grand homme, un athlète complet et un responsable merveilleux !».
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Abdelkader Amri, ancien président de la FRMC : «Nous venons de perdre un grand technicien, un ami d'une valeur sportive inestimable. Toute une vie au service du cyclisme tout en discrétion et en sérieux.»
Lahcen Boutayeb, multiple responsable de la FRMC et actuel vice-président : «Je ne peux retenir mes larmes. C'est une belle page du vélo marocain qui vient d'être tournée. Même à son âge, il sillonnait régulièrement les routes, chaque jour pour s'entraîner. Saurons-nous trouver pareil athlète d'exception ? Cela m'étonne fort !»
Mohamed Belmrah, ancien vice–président de la FRMC : « J'ai reçu la nouvelle comme la foudre. Cet athlète, à 87 ans, se tenait toujours droit et ne se plaignait jamais. En somme, outre le grand technicien qu'il était, c'était un vrai gentleman.»
Abdelkhaled Khaldoune, secrétaire général de la FRMC : «Il vouait au vélo une véritable adoration. Sa parfaite connaissance du cyclisme et la très bonne réputation dont il jouissait chez tous les responsables de ce pays en font un sportif de très grand calibre.»
Saïd Benzekri ,trésorier de la FRMC : «J'ai connu Haj Bahloul en tant que responsable tant des clubs (ndlr : le WAC son club de toujours !) que de la sélection nationale, il était toujours un modèle en tout.»
L'homme avait étonné, du temps des colonialistes (les années 30), par sa force, son endurance et son sérieux. Tous ceux qui l'ont côtoyé ont été impressionnés par sa volonté de bien faire. Perfectionniste jusqu'au bout des ongles, il a toujours transmis cette qualité dans son entourage. Présidant plusieurs fois aux destinées de l'équipe, il a donné naissance à des joueurs de grande valeur. Des hommes qui ont écrit, en sa compagnie, des pages glorieuses d'une discipline qui a toujours mobilisé tout un peuple.
Des générations de coureurs talentueux avaient défilé sous ordres. Des hommes qui ont hissé bien haut les couleurs nationales. Parmi ces hommes, des champions ont étonné par leur force et leur stature. Les exemples regorgent de coureurs qui ont été découverts par cet homme exceptionnel.
Haj Bahloul, du temps du Protectorat, gagnait l'admiration des étrangers. Français, Italiens, Espagnol, Portugais… n'avaient d'yeux que pour ce coureur longiligne et racé. Il faisait partie de cette génération de coureurs durs qui se sont imposés à la force des mollets. Avec d'autres coureurs, ils ont imposé estime et respect à tous leurs encadreurs, coureurs ou comités. Haj Bahloul comme Miloudi Ben Bouziane, ont été invités à adhérer à des clubs où la quasi-totalité (sinon la totalité) des inscrits était des étrangers. Pour recevoir une invitation à venir s'affilier à un club du temps du colonialisme, il faut vraiment être doué. Et le fait d'avoir accepté était une manière pour ces Marocains fiers de prendre part à la lutte pour la libération du Royaume et le retour de feu Sa Majesté Mohammed V.
Une fois l'Indépendance recouvrée, Haj Mohamed Bahloul était légitimement désigné pour poursuivre aux côtés d'autres sportifs marocains, le développement de ce pays que nous chérissons par-dessus tout, le Maroc.
Il commença, alors, un travail de fond, où la prospection occupait une large place. Ses recherches pour dénicher l'oiseau rare et son entêtement à vouloir doter le cyclisme national de champions à la mesure des ambitions du Royaume, finirent par être couronnés de succès. Les Premiers Tours du Maroc démontreront tout le savoir-faire de cet homme extraordinaire.
Des champions d'exception vont voir le jour sous sa conduite. Ils défendront les couleurs nationales devant des champions venus d'ailleurs précédés par une réputation solidement assise, comme les Suédois, les Frères Peterson, le Belge Romengeot, le Russe Ganeev. Des champions européens qui sont restés coi devant la force d'El Gourche, de feux Abderrahmane El Farouki, Gandora Lachab, Mohamed Benbrahim (décédé tout récemment en France !), Habib Belcadi, Mohamed Jaber, Mohamed Katim, Abdallah Kaddour…ce dernier se souvient de son directeur technique national : «Ce fut un grand homme, un athlète complet et un responsable merveilleux !».
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Témoignages…
Questionnés sur l'un des rarissimes doyens du vélo national, des responsables anciens et nouveaux n'ont pas tari en éloges à son sujet :Abdelkader Amri, ancien président de la FRMC : «Nous venons de perdre un grand technicien, un ami d'une valeur sportive inestimable. Toute une vie au service du cyclisme tout en discrétion et en sérieux.»
Lahcen Boutayeb, multiple responsable de la FRMC et actuel vice-président : «Je ne peux retenir mes larmes. C'est une belle page du vélo marocain qui vient d'être tournée. Même à son âge, il sillonnait régulièrement les routes, chaque jour pour s'entraîner. Saurons-nous trouver pareil athlète d'exception ? Cela m'étonne fort !»
Mohamed Belmrah, ancien vice–président de la FRMC : « J'ai reçu la nouvelle comme la foudre. Cet athlète, à 87 ans, se tenait toujours droit et ne se plaignait jamais. En somme, outre le grand technicien qu'il était, c'était un vrai gentleman.»
Abdelkhaled Khaldoune, secrétaire général de la FRMC : «Il vouait au vélo une véritable adoration. Sa parfaite connaissance du cyclisme et la très bonne réputation dont il jouissait chez tous les responsables de ce pays en font un sportif de très grand calibre.»
Saïd Benzekri ,trésorier de la FRMC : «J'ai connu Haj Bahloul en tant que responsable tant des clubs (ndlr : le WAC son club de toujours !) que de la sélection nationale, il était toujours un modèle en tout.»
