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Un plateau très relevé est attendu

Le Trophée Hassan II de tennis, qui ouvre la saison de terre battue, aura lieu du 4 au 12 avril au complexe Al Amal à Casablanca.

Un plateau très relevé est attendu
La 25e édition du Trophée Hassan II de tennis, qui se déroulera du 4 au 12 avril, propose un plateau de tout premier ordre, puisque 21 des cent meilleurs joueurs mondiaux ont répondu présent. Igor Andrev, 23e joueur mondial, fera son apparition dans le tournoi aux côtés, de l'Allemand Rainer Schuettler, 30e, Albert Montanes 35e, Victor Hanscu 37e, Julien Beneteau 44e et Janko Tipsarevic 46e. «Je pense que c'est un très bon plateau avec Igor Andrev, Montanes. Le Trophée Hassan II apporte toujours chance à celui qui le gagne.

On l'a encore vu l'année dernière : Simon a gagné et il a fini l'année dans le Top 10 mondial. Je pense que c'est un bon tournoi qui ouvre la saison de terre battue», précise Amine Ben Makhlouf, responsable ITF en Afrique de l'ouest. Le tournoi verra également la participation de Younès El Aynaoui qui a, pendant des années, fait vibrer le court central. Pour sa tournée d'adieu, il a bénéficié d'une Wild Card. L'année dernière, le Marocain a atteint le quart de finale, mais il a abandonné pour blessure. Concernant ses chances cette année, Mohammed Benamar, directeur technique national, nous a indiqué que Younès fait partie des joueurs qui disposent de deux armes efficaces : le service et le coup droit. «Quand ses deux armes marchent, il est capable de réaliser des exploits », a-t-il affirmé. Les organisateurs ont aussi octroyé une Wild Card à l'ancienne “terreur'' de terre battue, l'Espagnol Jaun Carlos Ferero, ancien n° 1 mondial et ancien vainqueur de Roland Garros.

Pour l'occasion, un timbre spécial pour immortaliser cet événement sera émet par Poste Maroc. En 2004, la même institution a déjà émis un timbre spécial en commémoration de la 20e édition. Côté partenaire, le trophée connaît cette année l'arrivée du groupe BMCI, filiale du groupe français PNB Paribas qui a pris un engagement fort pour le développement du tennis au Maroc. La BMCI accompagnera pour la première fois le GP Hassan II et le GP S.A.R Lalla Meryem en qualité de top-partenaire. Le trophée connaît aussi l'arrivée de Kia Motors et de Lacoste. Pour le moment, on ignore encore à qui la 3e Wild Card sera octroyée.
Il est à signaler que le GP Hassan II de tennis est un tournoi doté de 398.250 euros. Le vainqueur empoche 250 points ATP et le finaliste 150 points.
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Ils ont dit

Abderrahim Mondir : (entraineur national)
«La liste des joueurs a été établie il y a 20 jours, parce que le règlement de la Fédération internationale nous impose qu'avant ces 20 jours, il faut qu'on communique les noms des tennismens. Cinq joueurs vont disputer ces qualifications. Au n° 1, on trouve Wahabi Talal, n° 2-Chaki Rabia, n°3 Fettar Anas, n° 4 Réda Amrani et le cinquième est Mehdi Ziyadi. Le tirage au sort se fera sur place. On connaît presque tous nos adversaires que ce soit par des confrontations directes ou par des recherches sur Internet. Mais l'équipe qu'on connaît le plus est la Tunisie qui est d'ailleurs forte. Deux seulement des équipes pourront accéder en division 2. On a donc toutes nos chances... On jouera match par match et on espère qu'à la fin de la semaine, on aura notre ticket. Il faut de la prudence et comme vous savez, le sport n'est pas une science exacte. Concernant l'élection d'un nouveau président à la tête de la FRMT, je peux vous assurer que si ce dernier fera appel à mes services, je lui répondrai volontiers. Moi, ce qui m'intéresse, c'est le côté technique, que ce soit ici au Maroc où à l'étranger. Je veux donner quelque chose à ce sport et si la fédération voit que je ne remplis pas mes devoirs et je ne respecte pas mon contrat, la décision lui reviendra... La loi dans le milieu sportif est claire à ce propos, tu gagnes et tu fais de bons résultats, tu continues, sinon, on te remplace. Le tennis au Maroc a encore besoin de plus de temps et d'aides, surtout qu'il coûte très cher. Les académies qui existent n'ont même pas deux ans d'existence. Et si on veut des joueurs de la trombe d'Aynaoui, Alami et Arazi, il nous faudrait au moins 15 ans minimums. Nadal qui gagne le “Rolland Garros'' n'a pas commencé le tennis à l'âge de 15 ans pour être champion à 19 ans mais il l'a fait depuis 4 ans. Un champion a besoin de 4 h de tennis sans oublier les moyens financiers. La moyenne s'articule autour de quelque 500.000 dollars par an. Cet argent permet au joueur de participer à des tournois à l'étranger et surtout travailler tout en gardant la tête sur les épaules. Pour les académies qui existent au Maroc, elles ne peuvent pas prendre en charge tous les jeunes. Dans l'académie que je dirige, ceux qui ont de l'argent paient la formation. L'académie a offert des bourses à trois jeunes joueurs: deux garçons et une fille. Ils s'entraînent gratuitement pendant toute l'année, on leur offre la raquette et le “cordage'', mais ce n'est pas exceptionnel puisque toutes les académies font cela.»

Hajj Taktouka : (entraîneur- Royal Club Tennis de Mohammédia).
«Je ne pense pas que le tennis national connaît un recul en ce moment. Nous avons de bons joueurs, le cas de Reda El Amrani, Anass Fettar ou encore Rabii Chaki... Des noms qui peuvent prendre la relève. Il faut juste leur donner le temps et attendre… Certes, El Aynaoui, Arazi, Alami... ont marqué l'histoire du tennis marocain. Les joueurs d'aujourd'hui ont aussi les capacités à faire de même. Il s'agit juste d'une question de temps. En revanche, nous ne pouvons pas ignorer le fait qu'il n'y a pas de pédagogie concernant cette discipline au Maroc.»

Mohamed Saber : (joueur)
«Le premier problème que connaît le tennis national est le manque de sponsoring. On ne peut pas faire un tournoi sans l'appui du sponsor. Un autre problème s'ajoute à ce dernier : celui du manque d'entraînements et d'encadrement. A titre d'exemple, le dernier tournoi “Challengers''. Il y a aussi le manque de moyens, il n'y a même pas l'essentiel. De ce fait, on ne pourra pas jouer comme ça et attendre par la suite que le joueur réalise un exploit. Il faut prendre les choses au sérieux et régler ces problèmes le plutôt possible .»

Reda Serghini  : (entraîneur)
«Le tennis national ne connaît pas un recul. Nous avons des joueurs qui sont classés en Top 50. Il faut également se comparer par exemple avec la France et l'Espagne au niveau du nombre des clubs et de terrains que nous avons. Il y a un travail qui se fait, il faut juste attendre... Aujourd'hui, nous avons de jeunes joueurs qui sont bien classés (entre 400 et 700). Une pépinière de joueurs qui ont entre 20 et 24 ans et qui sont en train de se préparer. Mais avec la situation actuelle, nous sommes encore loin d'avoir une politique sportive nationale. Le manque de structures jouera certainement en notre défaveur. De bonnes structures et une politique sportive bien définie seront sûrement des clés de réussite quant à l'évolution de cette discipline.»

Badr Saâdoune : (entraîneur- Royal Club Tennis de Mohammédia).
«Le problème du tennis national est le manque d'entraîneurs et il n'y a pas assez de cadres en la matière. Le tennis manque également de formation des entraîneurs. Il n'y a pas également une pédagogie ni sur le plan technique ni sur celui psychique... Absence de structures, de matériel ainsi que de sponsoring, tels sont les obstacles que vit le tennis national aujourd'hui. Il est clair qu'on ne pourra pas s'attendre à de très bons résultats avec une telle situation. Il faut prendre les choses au sérieux et commencer par la formation des entraîneurs, la mise en place d'une structure, la mise à disposition des moyens nécessaires si nous souhaitons revivre la gloire du tennis national.»

Mahjoub Chamoumi : (responsable sportif de l'USM/TCC, président de l'Association nationale des entraîneurs de tennis –ANET, consultant à la SNRT, membre de la Commission des techniciens de la FRMT et entraîneur ponctuel auprès de l équipe de coupe Davis).«Le tennis national passe par des moments difficiles. Ceci n'empêche pas que les joueurs sont actuellement en train de prouver leur niveau et qu'ils ont le temps pour le faire. Le problème que connaît le tennis national se manifeste en manque de structures de formation continue. Il faut savoir que seule une période de concentration n'est jamais suffisante pour assurer et vaincre. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque d' El Aynaoui, Arazi... l'effectif n'était pas le même que celui d'aujourd'hui et que les tournois “Futurs'' et ‘'Challengers'' n'existaient pas. En outre, je pense qu'il faut juste donner le temps à ces joueurs. Pour briller, il faut toujours du temps. En parallèle, il faut leur assurer un encadrement, une structure et leur donner les moyens nécessaires. Si ces conditions sont disponibles, nous aurons certainement d'excellents résultats et nos joueurs seront parmi les 100 premiers. »
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