Depuis la naissance de ces mouvements, l'ambiance des stades a été transformée. Le regard porté sur ce phénomène doit aller au-delà des clichés réducteurs sur la violence dans les terrains. Il révèle les mutations opérées dans notre société et bien évidemment dans le football. Les ultras sont des groupes de supporters organisés dans une structure indépendante par rapport au club, car leur objectif est le soutien inconditionnel de leur équipe favorite contrairement à un supporter ordinaire qui peut juste se contenter de regarder le match sans plus. Un ultra se doit de chanter durant tout le match quel que soit le score et il se doit aussi d'être présent partout et toujours avec son équipe. Les ultras se veulent avant tout des groupes de supporters inconditionnels : les joueurs ont le droit d'être mauvais, irréguliers, de perdre de temps en temps, mais les ultras n'ont qu'une obligation : être toujours à leurs côtés, toujours braves et fidèles.
Ainsi, chaque catégorie de supporters a sa propre logique de fonctionnement et d'actions.
Les groupes ultras sont financièrement indépendants du club qu'ils soutiennent. Ils s'autofinancent par différents moyens, chaque groupe ayant son style de financement. Parmi ces moyens, on trouve la vente de gadgets portant le nom du groupe, de la ville ou du club (T-shirt, casquettes, banderoles, drapeaux, cassettes de slogans et chants, etc.) et les déplacements organisés en groupes. À la différence des autres supporters, les ultras assistent activement à la partie en soutenant leur équipe pendant toute la rencontre. Ils se munissent de banderoles pour marquer leur territoire et usent de nombreux drapeaux et fumigènes, produisant de véritables spectacles colorés qui se déroulent en concomitance avec l'événement sportif.
Lorsque les supporters ultras viennent au stade, ils le font non pas en simples spectateurs juste pour voir leur équipe gagner ; mais ce qu'ils recherchent en premier lieu, c'est la satisfaction de quelques motivations psychologiques, qu'ils trouvent dans le groupe, l'ambiance qui est animée avec l'événement sportif et une certaine liberté dans l'action. Toutefois, le risque de dérive et de dérapage vers la violence demeure très présent dans les situations où s'activent les ultras.
Alors, les gradins, la pelouse et la rue deviennent le terrain d'une hystérie collective et d'actions incontrôlées. Car, dans la dynamique générée par la foule, les raisons de l'escalade et de l'agitation peuvent être d'ordres multiples et s'enchevêtrent. Selon Abdelkrim Belhaj, psychosociologue, il est temps de repenser le monde du football, tel qu'il est vécu et opéré dans notre société, car c'est un monde en pleine mutation comme l'est aussi la société, et, donc, son public est aussi en pleine transformation. Les supporters doivent trouver leurs places dans les clubs. Les nouvelles générations ne sont pas à l'image des anciennes générations qu'on a tendance à les qualifier comme objets à des influences étrangères, suite à l'effet des médias (TV) qui modulent à leur tour les passions lors des rencontres internationales.
Les ultras ont également un site Internet avec une charte qu'il faut respecter : (http://ultras-maroc.forumouf.com). Parmi les clauses, on peut y lire que tout supporter doit respecter les autres et ne pas écrire des mots vulgaires sur le forum de discussion. Plus encore, les utilisateurs sont priés d'écrire correctement en français et de ne pas utiliser le langage des SMS. Le site contient une liste détaillée des groupes Ultras du GNFE-I et ceux du GNFE-II.
Pratiquement, tous les clubs du GNFE-I ont des groupes ultras comme Shark de l'Olmpic Safi, Ultras Imazighen de Hassania Agadir, Ultra Askary de l'AS FAR, Helala Boys du KAC Kénitra, Fatal Tiger du Moghreb Fès, Crazy Boys du Kawkab Marrakech…
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Les clubs italiens découvrent les us et coutumes ultras dans les années 1960 via les ultras de l'Hajduk Split. Nombre de groupes se constituent en Italie dès la fin des années 1960. Parmi les premiers groupes italiens, on retrouve les Ultras Tito Cucchiaroni de la Sampdoria de Gênes et les Fedelissimi Granata du Torino. Le mouvement ultra atteint la France au milieu des années 1980. Le premier groupe ultra dans ce pays est le Commando Ultra de l'Olympique de Marseille, fondé en 1984.
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Le Matin Sports : On remarque qu'il y a de plus en plus de supporters ultras au Maroc. Pourquoi à votre avis ?
Abdelkrim Belhaj : L'accroissement du phénomène relatif aux supporters ultras est dû à l'effet des événements, notamment avec l'escalade de la violence, qui sévit dans les stades lors des grandes rencontres de football. Ainsi, il y a lieu de considérer la conjonction de plusieurs facteurs qui animent la passion jusqu'aux extrémismes chez les supporters : une passion qui se traduit par une frénésie pour le football et qui s'est développée de façon phénoménale, notamment chez les jeunes ; le pouvoir que se donnent les supporters d'un club, non seulement pour l'encourager mais aussi pour lui demander des comptes, en particulier aux dirigeants ; l'accompagnement du club dans ses compétitions et ses déplacements pour répondre à un besoin de partage commun du sort de la partie ; une implication et une proximité avec le club qui s'expriment plus par la présence physique et collective. Les supporters entraînent avec eux leurs mondes social et psychologique avec ses déboires et ses contraintes qu'ils investissent durant le déroulement du match.
Est-ce que ce phénomène est récent au Maroc ?
En fait, l'attitude ultra caractérisant les supporters des clubs de football existe bien depuis longtemps au Maroc, mais sans pour autant qu'elle soit organisée ou structurée en mouvement. Disons qu'il y a une certaine tradition dans les usages qui a présidé à l'émergence de cette nouvelle pratique de supporter. Les quartiers et les cafés étaient des lieux dans lesquels une telle attitude trouvait son animation locale. Cependant, le phénomène tel qu'il se manifeste actuellement en termes de structuration et d'organisation, notamment durant les grandes compétitions, est bien récent. On notera, au passage, que les Ultras sont une expression que se donnent ces groupes pour faire valoir non seulement leur appartenance au club dont ils sont les supporters, mais aussi toutes les identifications que cela engage. Pour ce qui est du mouvement, il a commencé à s'installer dans le milieu sportif (foot et basket).
Quels sont les profils de ces Ultras, selon vous ?
Parmi les publics du sport, les Ultras constituent une catégorie particulière de supporters de football. Cette catégorie se compose d'un groupe large et s'organise en une structure indépendante par rapport au club, car son objectif est le soutien inconditionnel de son équipe favorite. À la différence des autres groupes de supporters, souvent informels, soit ceux qui évoluent aux côtés des clubs ou ceux que nos stades ne connaissent pas encore et qui sont produits par les foules. Vu que les stades sont les lieux propices pour la construction de cultures et d'usages dans lesquels s'entremêlent les irrationalités, les émotions et les violences. De plus, chaque catégorie de supporters a sa propre logique de fonctionnement et d'actions. Par ailleurs, les groupes ultras disposent de moyens qui leur sont propres et sont indépendants du club qu'ils soutiennent. Aux côtés des Ultras, il y a tout un commerce et une industrie qui se développent (ex : T-shirt, casquettes, banderoles, drapeaux, gadgets, slogans, chants, etc.) et les déplacements organisés en groupes ; mais ce n'est pas encore le cas dans la configuration actuelle des Ultras marocains.
Que cherchent-ils au juste ?
En premier lieu, c'est le spectacle et la satisfaction de leur amour pour leur équipe. Mais, la participation au monde des Ultras offre aux jeunes la possibilité de l'évasion, de la satisfaction de certains besoins en termes de reconnaissance, de partage avec le semblable et d'appartenance au groupe. Car, ce monde ranime leur passion pour le foot, bien qu'ils cherchent à manifester leur contribution à l'évolution de l'équipe. Cependant, des paradoxes peuvent être observés chez les Ultras. Dans le même temps qu'ils tentent de se placer en interlocuteurs du club, ils s'identifient aux joueurs, à leurs réussites et à leurs échecs, ils portent un intérêt élevé quant aux performances de leur propre groupe et s'appliquent à des rivalités avec les autres supporters.
Que se passe-t-il dans la tête d'un supporter ultra ?
Tout d'abord, les Ultras ont la caractéristique de l'extrémisme qui les distingue par rapport à un public de fans et de supporters ordinaires. Cette passion qu'ils ont pour le football et leurs équipes leur procure des sensations fortes lors des compétitions. Mais, il y a tout un processus d'identification qui les engage par rapport au club et aux joueurs, ainsi que le sentiment d'appartenance au groupe et à la communauté qui les anime. Un supporter ultra fait partie d'un ensemble avec lequel il partage non seulement la ferveur pour l'équipe, mais aussi de l'enthousiasme et une disposition de soumission à la loi du groupe.
Comment encadrer ces mouvements ?
Il faudrait que les clubs considèrent leurs publics, depuis les membres adhérents jusqu'aux supporters de différentes catégories. Ces clubs eux-mêmes doivent se transformer vers la création de nouvelles logiques de fonctionnement et l'établissement de liens organiques avec les différentes composantes qui les accompagnent dans la réalisation de leurs objectifs. A ce moment, on pourrait parler d'encadrement des supporters dans une perspective partenariale. Aussi, le travail pourrait commencer dans les quartiers et les différents lieux dans lesquels se fassent les apprentissages et la construction des liens autour de la chose footballistique. Mais l'utilité des études psychologiques et sociologiques s'impose pour comprendre le phénomène et les enjeux qui le traversent.
Rachid Nahli
Ainsi, chaque catégorie de supporters a sa propre logique de fonctionnement et d'actions.
Les groupes ultras sont financièrement indépendants du club qu'ils soutiennent. Ils s'autofinancent par différents moyens, chaque groupe ayant son style de financement. Parmi ces moyens, on trouve la vente de gadgets portant le nom du groupe, de la ville ou du club (T-shirt, casquettes, banderoles, drapeaux, cassettes de slogans et chants, etc.) et les déplacements organisés en groupes. À la différence des autres supporters, les ultras assistent activement à la partie en soutenant leur équipe pendant toute la rencontre. Ils se munissent de banderoles pour marquer leur territoire et usent de nombreux drapeaux et fumigènes, produisant de véritables spectacles colorés qui se déroulent en concomitance avec l'événement sportif.
Lorsque les supporters ultras viennent au stade, ils le font non pas en simples spectateurs juste pour voir leur équipe gagner ; mais ce qu'ils recherchent en premier lieu, c'est la satisfaction de quelques motivations psychologiques, qu'ils trouvent dans le groupe, l'ambiance qui est animée avec l'événement sportif et une certaine liberté dans l'action. Toutefois, le risque de dérive et de dérapage vers la violence demeure très présent dans les situations où s'activent les ultras.
Alors, les gradins, la pelouse et la rue deviennent le terrain d'une hystérie collective et d'actions incontrôlées. Car, dans la dynamique générée par la foule, les raisons de l'escalade et de l'agitation peuvent être d'ordres multiples et s'enchevêtrent. Selon Abdelkrim Belhaj, psychosociologue, il est temps de repenser le monde du football, tel qu'il est vécu et opéré dans notre société, car c'est un monde en pleine mutation comme l'est aussi la société, et, donc, son public est aussi en pleine transformation. Les supporters doivent trouver leurs places dans les clubs. Les nouvelles générations ne sont pas à l'image des anciennes générations qu'on a tendance à les qualifier comme objets à des influences étrangères, suite à l'effet des médias (TV) qui modulent à leur tour les passions lors des rencontres internationales.
Les ultras ont également un site Internet avec une charte qu'il faut respecter : (http://ultras-maroc.forumouf.com). Parmi les clauses, on peut y lire que tout supporter doit respecter les autres et ne pas écrire des mots vulgaires sur le forum de discussion. Plus encore, les utilisateurs sont priés d'écrire correctement en français et de ne pas utiliser le langage des SMS. Le site contient une liste détaillée des groupes Ultras du GNFE-I et ceux du GNFE-II.
Pratiquement, tous les clubs du GNFE-I ont des groupes ultras comme Shark de l'Olmpic Safi, Ultras Imazighen de Hassania Agadir, Ultra Askary de l'AS FAR, Helala Boys du KAC Kénitra, Fatal Tiger du Moghreb Fès, Crazy Boys du Kawkab Marrakech…
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Origine du mouvement…
Le mouvement ultra est né au Brésil dès les années 1940 avec la mise en place de Torcida. Ces groupes de supporters n'ont rien à voir avec les organisations existantes jusque-là au Brésil comme ailleurs. Le mouvement ultra débarque en Europe via la Yougoslavie d'alors, ou plutôt la Croatie. Les supporters de l'Hajduk Split sont les premiers Européens à adopter cette attitude dès le 28 octobre 1950 à l'occasion d'un match contre l'Étoile rouge de Belgrade. Ce premier groupe ultra européen prend pour nom : Torcida.Les clubs italiens découvrent les us et coutumes ultras dans les années 1960 via les ultras de l'Hajduk Split. Nombre de groupes se constituent en Italie dès la fin des années 1960. Parmi les premiers groupes italiens, on retrouve les Ultras Tito Cucchiaroni de la Sampdoria de Gênes et les Fedelissimi Granata du Torino. Le mouvement ultra atteint la France au milieu des années 1980. Le premier groupe ultra dans ce pays est le Commando Ultra de l'Olympique de Marseille, fondé en 1984.
Des Ultras sur le Net
Les groupes Ultras sont en avance au niveau de communication par rapport à leurs clubs. Certains groupes disposent de leurs propres sites où ils diffusent les informations liées à leurs clubs fétiches, ou diffusent des chants à la gloire des clubs et des joueurs. Certains sont même allés plus loin en sortant des disques contenant des chansons de leurs clubs préférés. Souvent, les ultras se donnent rendez-vous dans des forums de discussion pour un échange d'idées ou pour s'organiser en vue des déplacements. Ces groupes sont de véritables ruches où il n'y a pas lieu de lassitude.-------------------------------------------------
Entretien avec Pr. Abdelkrim Belhaj, psychosociologue.
«Les Ultras constituent une catégorie particulière de supporters»Le Matin Sports : On remarque qu'il y a de plus en plus de supporters ultras au Maroc. Pourquoi à votre avis ?
Abdelkrim Belhaj : L'accroissement du phénomène relatif aux supporters ultras est dû à l'effet des événements, notamment avec l'escalade de la violence, qui sévit dans les stades lors des grandes rencontres de football. Ainsi, il y a lieu de considérer la conjonction de plusieurs facteurs qui animent la passion jusqu'aux extrémismes chez les supporters : une passion qui se traduit par une frénésie pour le football et qui s'est développée de façon phénoménale, notamment chez les jeunes ; le pouvoir que se donnent les supporters d'un club, non seulement pour l'encourager mais aussi pour lui demander des comptes, en particulier aux dirigeants ; l'accompagnement du club dans ses compétitions et ses déplacements pour répondre à un besoin de partage commun du sort de la partie ; une implication et une proximité avec le club qui s'expriment plus par la présence physique et collective. Les supporters entraînent avec eux leurs mondes social et psychologique avec ses déboires et ses contraintes qu'ils investissent durant le déroulement du match.
Est-ce que ce phénomène est récent au Maroc ?
En fait, l'attitude ultra caractérisant les supporters des clubs de football existe bien depuis longtemps au Maroc, mais sans pour autant qu'elle soit organisée ou structurée en mouvement. Disons qu'il y a une certaine tradition dans les usages qui a présidé à l'émergence de cette nouvelle pratique de supporter. Les quartiers et les cafés étaient des lieux dans lesquels une telle attitude trouvait son animation locale. Cependant, le phénomène tel qu'il se manifeste actuellement en termes de structuration et d'organisation, notamment durant les grandes compétitions, est bien récent. On notera, au passage, que les Ultras sont une expression que se donnent ces groupes pour faire valoir non seulement leur appartenance au club dont ils sont les supporters, mais aussi toutes les identifications que cela engage. Pour ce qui est du mouvement, il a commencé à s'installer dans le milieu sportif (foot et basket).
Quels sont les profils de ces Ultras, selon vous ?
Parmi les publics du sport, les Ultras constituent une catégorie particulière de supporters de football. Cette catégorie se compose d'un groupe large et s'organise en une structure indépendante par rapport au club, car son objectif est le soutien inconditionnel de son équipe favorite. À la différence des autres groupes de supporters, souvent informels, soit ceux qui évoluent aux côtés des clubs ou ceux que nos stades ne connaissent pas encore et qui sont produits par les foules. Vu que les stades sont les lieux propices pour la construction de cultures et d'usages dans lesquels s'entremêlent les irrationalités, les émotions et les violences. De plus, chaque catégorie de supporters a sa propre logique de fonctionnement et d'actions. Par ailleurs, les groupes ultras disposent de moyens qui leur sont propres et sont indépendants du club qu'ils soutiennent. Aux côtés des Ultras, il y a tout un commerce et une industrie qui se développent (ex : T-shirt, casquettes, banderoles, drapeaux, gadgets, slogans, chants, etc.) et les déplacements organisés en groupes ; mais ce n'est pas encore le cas dans la configuration actuelle des Ultras marocains.
Que cherchent-ils au juste ?
En premier lieu, c'est le spectacle et la satisfaction de leur amour pour leur équipe. Mais, la participation au monde des Ultras offre aux jeunes la possibilité de l'évasion, de la satisfaction de certains besoins en termes de reconnaissance, de partage avec le semblable et d'appartenance au groupe. Car, ce monde ranime leur passion pour le foot, bien qu'ils cherchent à manifester leur contribution à l'évolution de l'équipe. Cependant, des paradoxes peuvent être observés chez les Ultras. Dans le même temps qu'ils tentent de se placer en interlocuteurs du club, ils s'identifient aux joueurs, à leurs réussites et à leurs échecs, ils portent un intérêt élevé quant aux performances de leur propre groupe et s'appliquent à des rivalités avec les autres supporters.
Que se passe-t-il dans la tête d'un supporter ultra ?
Tout d'abord, les Ultras ont la caractéristique de l'extrémisme qui les distingue par rapport à un public de fans et de supporters ordinaires. Cette passion qu'ils ont pour le football et leurs équipes leur procure des sensations fortes lors des compétitions. Mais, il y a tout un processus d'identification qui les engage par rapport au club et aux joueurs, ainsi que le sentiment d'appartenance au groupe et à la communauté qui les anime. Un supporter ultra fait partie d'un ensemble avec lequel il partage non seulement la ferveur pour l'équipe, mais aussi de l'enthousiasme et une disposition de soumission à la loi du groupe.
Comment encadrer ces mouvements ?
Il faudrait que les clubs considèrent leurs publics, depuis les membres adhérents jusqu'aux supporters de différentes catégories. Ces clubs eux-mêmes doivent se transformer vers la création de nouvelles logiques de fonctionnement et l'établissement de liens organiques avec les différentes composantes qui les accompagnent dans la réalisation de leurs objectifs. A ce moment, on pourrait parler d'encadrement des supporters dans une perspective partenariale. Aussi, le travail pourrait commencer dans les quartiers et les différents lieux dans lesquels se fassent les apprentissages et la construction des liens autour de la chose footballistique. Mais l'utilité des études psychologiques et sociologiques s'impose pour comprendre le phénomène et les enjeux qui le traversent.
Rachid Nahli
