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Fatima-Zahra El Allami vise le top 200

A 22 ans, la double championne d'Afrique ambitionne d'améliorer son classement cette saison. L'environnement s'y prête avec le nouveau Centre national Mohammed V, récemment créé à Casablanca.

Fatima-Zahra El Allami vise le top 200
Il est difficile de suivre son rythme dans une conversation sur sa carrière, ses ambitions et la manière dont elle arrive à concilier sport et études à la fois. Le ton rapide laisse entendre qu'elle n'a pas assez de temps, avec un fond sonore qui en dit long sur l'ambiance. Elle est bien en séance d'entraînement à 9 heures du matin, ce dimanche 20 février. La grasse matinée n'a pas de place dans son agenda. «Nous avons un agenda chargé. Donc, je dois être tout le temps concentrée et prête. Ça se professionnalise petit à petit, il n'y a pas de place au laxisme», précise-t-elle essoufflée. Son circuit européen a débuté par un tournoi en France qu'elle quitte au deuxième tour. Mais Fatima-Zahra ne sortira pas bredouille de ce premier circuit européen, en dépit du manque de préparation. En effet, El Allami a grignoté 5 points dans cette première sortie de 2011 en préparation de la saison. A Antalya en Turquie, un tournoi ITF doté de 10.000 dollars, la joueuse numéro un a atteint, tout comme sa compatriote et dauphine au classement nationale, Nadia Alami, les quarts de finale où elle a été éliminée par la jeune turque Melis Sezer en deux sets 6-4, 6-0.

Au premier tour, El Allami a éliminé l'autre turque Ekin Gunaysu en deux sets 6-2, 6-2, avant de venir à bout de la Canadienne Caro Zhao au second tour, également en deux sets 6-1, 6-2. «Après les examens, je n'étais pas suffisamment prête. Même chose pour ce tournoi à 25.000 dollars de Rabat où j'ai été éliminée au premier tour par l'Espagnole Lara Vecino Arruabarrena. Nous étions là juste pour représenter notre pays, nous n'étions passez prêtes, moi et mes coéquipières Lina et Nadia», confie El Allami. Après s'être plongée dans ses examens en préparation de sa licence en économie, elle retourne à sa raquette pour entamer une nouvelle saison, animée par son ambition d'améliorer son classement. Dans cette perspective, Fatima-Zahra est confiante. Pour elle, les choses se précisent davantage, quoique les études absorbent beaucoup de son temps et énergie. «Au centre national, on commence un programme plus professionnel et bien précis. On a plus de visibilité au niveau technique». Après l'Europe, retour provisoire au Maroc pour deux semaines de préparation au centre national Mohammed V. Un deuxième circuit européen de deux semaines est prévu à partir du 7 mars prochain.
Pour sa prochaine étape, El Allami entrera en lice pour le tournoi de Casablanca, doté de 25.000 dollars, prévu du 11 au 16 avril. Ensuite, elle sera au rendez-vous de Fès avec le prestigieux Grand Prix Lalla Meriem, doté de 220.000 dollars, prévu du 24 au 30 avril prochain. El Allami défendra tout de suite après les couleurs nationales dans le cadre de la Fed Cup, prévue en Égypte. Il s'agit de l'équivalent chez les Dames de la Coupe Davis chez les hommes. Formée de Fatima-Zahra El Allami, Nadia Alami et Lina Bennani, la Fed Cup Team nationale essayera de rester dans le groupe 2 aux côtés de la Bosnie-Herzégovine, la Finlande, le Portugal, l'Arménie, et le Liechtenstein.

Élue meilleure sportive de l'année 2009, Fatima-Zahra confirmera quelques mois plus tard son talent et sa suprématie à l'échelle africaine et arabe. En novembre 2010, elle conservera son titre de championne d'Afrique suite à sa victoire en finale de la 11e Coupe d'Afrique des Nations de tennis à Tripoli, en battant sa compatriote Lina Bennani en deux manches 7-6, 6-4. Elle n'a pas déçu tout ceux qui ont cru en elle, notamment l'opérateur Méditel avec qui elle avait signé en 2007 pour une année avant que le contrat ne soit renouvelé pour 5 ans, allant jusqu'à 2012.

Bien qu'elle soit gauchère, Fatima-Zahra s'inspire d'un grand droitier, son idole étant bien le seigneur des courts Roger Federer. Après les courts de tennis et les cours d'économie, la championne d'Afrique ne rate aucune occasion de bouquiner. Cartésienne même dans sa passion, elle fait d'une pierre deux coups. Au plaisir de se détendre en lecture, Fati tire beaucoup d'enseignements de la vie de ses sportifs préférés.
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