IR Tanger et Raja de Beni Mellal sur un nuage

Comme l’an dernier, le challenge Espoir a soulevé un certain nombre d’interrogations quant à son organisation à 2 journées de la fin du championnat dont on ne connait pas l’issue aussi bien en haut qu’en bas du classement. C’est en cas l’avis de plusieurs spécialistes notamment les techniciens qui sont le plus souvent obligés de revoir leur programme de préparation. L’idéal aurait été de programmer ce challenge au terme de la Botola 1 et 2. Cela dit, ces huitièmes de finale ont connu quelques surprises de la part des clubs de l’élite 2 qui n’ont eu aucun complexe face aux ténors de la première division. C’est ainsi que le Raja de Beni Mellal continue de surprendre agréablement ses supporters. Après l’équipe A qui a déjà un pied chez les grands, ce sont les espoirs qui viennent de remporter une éclatante victoire face au CODM Meknès (D1). Le score de 3-1 est révélateur de la supériorité des Mellalis. Ces derniers ont connu un début de saison laborieux, mais l’arrivée de Youssef Fertout, l’ex-international du WAC, a changé la situation. Il a donné une âme à ce club qui fut l’un des animateurs de la première division. Après avoir végété pendant plusieurs décennies en seconde division, le RBM est sur le point de concrétiser un rêve : le retour en élite. Quant au CODM, miné par des querelles intestines, il n’arrive plus à assurer une certaine continuité et cette défaite est une véritable gifle pour eux.

Remarquable travail de Amri
L’Ittihad Tanger, lui aussi ancien pensionnaire de l’élite, a créé une surprise en prenant le meilleur sur le FUS, un des favoris pour le titre de la Botola 1. Les Tangérois ont ouvert le score par Redouane Ouriaghli à la 25e minute de jeu. L’assaut des Rbatis n’a rien donné et c’est tout naturellement que les espoirs de la capitale du détroit se sont qualifiés pour les quarts de finale. Faut-il en déduire que la formation dans les petits clubs est plus performante ? Certainement, à la lumière des résultats du RBM et de l’IRT. Pour le reste, les résultats ont été conformes à la règle. Le Moghreb de Tétouan n’a pas fait de détail face au MC Oujda qui a laissé des plumes à Saniat Ermel. Là aussi, le travail remarquable de Aziz Amri a donné ses fruits. Tenant du titre avec ces mêmes joueurs, le technicien n’a pas apporté beaucoup de changement à l’ossature. Les joueurs se connaissent et n’ont aucun problème d’automatisme. La preuve, ils évoluent ensemble cette saison et sont sur le point de donner à la «Colombe blanche» son premier titre. L’AS FAR (D1) a fait un périlleux déplacement à Casablanca pour affronter le TAS (D2). Les deux formations se sont séparées sur un nul 1-1, mais les Militaires ont eu plus de chances lors des tirs au but. On sait que les Tihadis ont de tout temps accordé une priorité à la formation, du temps de feu Larbi Zaouli, mais depuis sa disparition, d’eau a coulé sous les ponts. A deux journées de la fin du championnat, les représentants de Hay Mohammadi sont tout près de l’accession. Le Chabab Al Hoceima (D1) a tiré son épingle du jeu en se payant l’US Mohammadia qui a renoncé à la montée faute de moyens. Les Rifains se sont contentés d’un petit but d’écart qui les propulse en quart de finale. Autre pensionnaire de la D1, l’OC Safi a également remporté son match, mais difficilement face au Kawkab de Marrakech après les tirs au but, la rencontre ayant été sanctionnée par un nul blanc. Enfin, le Youssoufia de Berrechid s’est imposé à domicile face au Rachad Bernoussi (D2) par 2 buts à 1. Les buts des locaux ont été inscrits par Khaled Abderazak (34e, 61e) avant que Soufiane Ousmail ne permettent aux visiteurs de réduire la marque (69e).
Dans le tournoi de consolation, le RAC a éliminé le Raja de Casablanca aux penaltys après le temps réglementaire (1-1). Le Raja a ouvert le score dès la 6e minute de jeu par l’intermédiaire de Yassine Wakili avant que les hommes de Mendoça ne remettent les pendules à l’heure sur penalty à la 51e minute.