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Créé en 1956, le Ballon d’Or a récompensé 43 joueurs différents. Parmi ces 43 joueurs, un seul gardien a été récompensé, Lev Yachine en 1963 et seulement trois défenseurs : Franz Beckenbauer (1972 et 1976), Matthias Sammer (1996) et Fabio Cannavaro (2006). Les autres récompensés étaient soit des attaquants ou des milieux offensifs. Une injustice envers les défenseurs et les gardiens de but ? À première vue, on serait tenté de répondre par oui vu que le ballon d’or a oublié une pléiade de grands défenseurs et gardiens de but qui méritaient d’être couronnés comme, par exemple, Oliver Khan, Franco Baresi, Paolo Maldini, Nemanja Vidic, Bufon, Lilian Thuram et la liste est longue. Comment se fait-il que le gardien du Real et de l’équipe espagnole, vainqueur de deux trophées majeurs : Euro 2012 et la Liga ne figure pas dans les trois nominés pour le titre 2012 ? Saint Iker comme le surnomme les supporters du Real a été l’un des grands artisans de la victoire de l’Espagne à l’Euro 2012.
Il n’a pas pris le moindre but après la phase de poule. Le football mériterait pourtant qu’on mette en valeur d’autres joueurs que ces buteurs de feu, ces solistes bien servis par des orchestres géniaux. Et pourtant, ce n’est pas le cas. France Football a toujours tourné le dos pour les joueurs de l’ombre, ceux qui font jouer les autres, et a toujours récompensé le talent. Il ne s’agit pas en faite d’une injustice comme on pourrait le croire à première vue, mais ces joueurs de l’ombre n’attirent pas les membres du jury. Rien de nouveau puisque ça été la tradition depuis la création de ce trophée de récompenser les joueurs qui assurent le show sur le terrain, des joueurs qui assurent le spectacle soit par leur geste technique ou par les buts qu’ils marquent et auxquels tout le monde veut s’identifier en clair des stars. Le Ballon d’or c’est autre chose, c’est le caractère, le talent, la régularité, l’image. Et on peut comprendre cette inclination de France Football et de la FIFA. Les fans regardent avant tout le football pour s’émerveiller devant des gestes insensés, des chevauchées fantastiques ou de reprises de volée dans la lucarne. Un tacle glissé, un arrêt venu de nulle part, voire même une passe décisive, tout cela est bien moins mis en valeur qu’un slalom de 60 mètres entre les défenseurs. Voilà pourquoi, on récompense moins les défenseurs ou les gardiens de but. Et trois finalistes 2012 sont de la tranche des joueurs qui font émerveiller les spectateurs sur un stade de football. Messi, Ronaldo et Iniesta est un bon trio finaliste.
