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Mohamed El Arjaoui, la force tranquille

C’est aux JO de Pékin 2008 que le monde a découvert ce boxeur pétri de qualités qui a failli offrir au Maroc sa 4e médaille olympique de bronze après celles des frères Abdelhaq Achik (Séoul 2008), Mohammed (Barcelone 1994) et Tahar Tamsamani (Sidney 2000).

Mohamed El Arjaoui, la force tranquille

El Arjaoui a été victime de la partialité arbitrale face à l’Australien Brad Pitt (11/6). Qu’à cela ne tienne, il était encore très jeune. Dans ce poids lourd (+91 kg) sommeillait une terreur des rings. El Arjaoui est peu bavard, vous fixe du regard et répond souvent par le geste. Sans doute qu’il est toujours impacté par la dureté de la vie qui a marqué son enfance, lui, issu d’une famille déshéritée, qui élisait domicile dans un bidonville à Mohammedia. Le gamin avait trouvé dans la boxe un défouloir. À 14 ans, il faisait la fierté de son entraineur Nabil Manyame au club Municipal Mohammedia. Le « fils du douar » était chétif : 48 kg. Il passera à la catégorie poids lourd en l’espace de trois ans de compétition.

Il rêvait déjà des JO
Son baptême de feu dans la cour des grands a été en 2004, à l’occasion de la finale du championnat du Maroc à Ouarzazate. Il descendit son adversaire d’entrée de jeu, au point qu’il en fut étonné, confiant à son père : « Je ne sais pas ce qui lui arrive de tomber alors qu’on avait à peine commencé ». Arjaoui était fort, mais ne pouvait soupçonner qu’il était si fort. Ceci lui a ouvert toute grande la porte de l’équipe nationale. Il est convoqué pour la première fois en 2005. L’année suivante, il est parmi les seniors après avoir remporté le titre national pour la 3e fois consécutive, puis une 4e fois en 2007. Il rêvait déjà des JO qui auront lieu dans deux ans dans la capitale de Chine. Mais il devrait cravacher dur, surtout qu’il aura à affronter cette fois-ci de grosses pointures du continent africain. L’absence de sparring-partner de haut calibre dans le championnat national posait problème. Qu’importe, il finira par estampiller son billet pour Pékin, au tournoi préolympique d’Alger, en 2007.
À Pékin, répétons-le, il a frôlé l’exploit. El Arjaoui a ainsi gravé son nom parmi les grosses pointures africaines et même méditerranéennes quand il a été sur
le podium (médaille de bronze) aux Jeux de Pescara 2009 puis champion arabe au Qatar. Aujourd’hui, El Arajoui a le regard rivé de nouveau vers les JO qui auront lieu à Londres l’été prochain.
Il est à pied d’œuvre au Centre royal Moulay Rachid à Salé, en compagnie de l’écurie Maroc, sous la houlette d’un staff technique composé des meilleurs techniciens marocains en la matière : Othman Fadli, Rabeh El Hanafi  et Abdelhaq Achik.
Dans une déclaration au quotidien «Le Matin», El Arjaoui s’est montré très serein et très confiant, surtout, dit-il, qu’il connaît assez ses futurs adversaires et aussi en raison d’une préparation soutenue et très riche en confrontations avec de grandes écoles de boxe en Europe. 

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