Déjà vainqueur de la Coupe de la confédération africaine et de la Coupe du Trône, le MAS a rajouté une ligne à son palmarès en dominant l’EST vainqueur de la Ligue des champions. Le MAS a lancé un message qu’il faudra dorénavant compter avec lui. Dans cette finale 100 % magrébine, c’est le club marocain qui aura eu raison de l’ogre tunisien qui évolue de surcroit sur sa pelouse et devant son public. Consciente de la force de frappe de l’Espérance, l’équipe marocaine n’avait qu’une seule option : juguler les ardeurs des joueurs tunisiens grâce en grande partie à une défense renforcée, régulière et présente sur tous les duels. Les Tunisiens ont dominé le début de la partie en se créant une occasion franche par Yannick Ndiang mais sans résultat, face à un dispositif tactique pratiquement sans failles des Fassis. Après un début de match laborieux, le MAS entre petit à petit dans le match. Très à l’aise techniquement et disciplinés tactiquement, les Canaris bien présents sur le terrain ont réussi à ouvrir le score dès la 20e minute par Hamza Abourazouk sur un bon service de Dehmani, côté gauche. De quoi assommer l’Espérance moins fringante le reste de la première mi-temps. Cette ouverture du score a bouleversé les plans de l’entraîneur suisse de l’Espérance, Michel Ducastel. Elle a, en revanche, libéré les joueurs du MAS qui ont multiplié les assauts pour marquer un second but, mais la précipitation des attaquants «massaoui » et la vigilance du gardien espérantiste Benchrifia ont décidé autrement. Le combat de tranchées de milieu de terrain a été remporté haut la main par les Canaris qui ont pratiquement gagné tous les duels. L’Espérance a tout de même failli ouvrir le score en début de match par l’intermédiaire de Yannick Ndiang mais il a trop croisé son tir.
Le MAS plus adroit aux tirs au but
En seconde période, le MAS laissait le ballon à son adversaire et procédait par des contres. L’Espérance pousse, pousse sans pour autant trouver la solution finale. Survint la sortie de Traoui (62e minute) qui n’empêchera pas l’Espérance de continuer à monopoliser le ballon malgré son infériorité numérique. L’Espérance, encouragée par son public, faisait frissonner le gardien de but du MAS, Ismaël Kouha, qui a remplacé Anas Znayti sorti sur blessure. Et à force de pousser, l’Espérance égalise au bout du temps additionnel par Chemmam (90e+10) ! Un effort qui n’a pas suffi, puisque les Marocains se sont finalement imposés aux tirs au but (4 -3).
Le MAS Fès succède ainsi au TP Mazembe au palmarès de la Supercoupe d’Afrique, qui revient pour la deuxième fois à un club marocain, après le Raja Casablanca en 2000. Après avoir pris le meilleur sur le Club Africain en finale de la Coupe des confédérations, le MAS rajoute l’Espérance Tunis à son tableau de chasse. Il devient, par la même occasion, le deuxième club marocain qui s’impose en terre tunisienne après le sacre du Raja sur la même équipe de l’Espérance en finale de la Ligue des champions en 1999. Le club égyptien, Al Ahly, détient le record de victoires en Supercoupe (4 titres), suivi de son rival, le Zamalek (3 titres) alors que Enyimba, l’Etoile du Sahel et le TP Mazembe avaient remporté deux titres chacun.
