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Accueil next Un levier de performance globale

«Le Hassania est dans l’obligation de se renforcer pour ne plus jouer le rôle de figurant»

Après un début de saison en fanfare, le Hassania d’Agadir est vite revenue sur terre. Le club de Souss, actuel 9e du championnat, a vécu une saison un peu difficile puisqu’il a été obligé parfois d’évoluer loin de ses bases en raison du mauvais état de la pelouse du stade Al Inbiâte. Pour jeter plus de lumière sur le parcours du Hassania d’Agadir, cette année, chez l’élite et sur son avenir, nous avons contacté Mustapha Madih, l’entraîneur du club, qui a répondu sans langue de bois à toutes nos questions.

«Le Hassania est dans l’obligation  de se renforcer pour ne plus jouer  le rôle de figurant»

Matin Sports : Depuis votre arrivée au HUSA il y a deux saisons, estimez-vous avoir atteint les objectifs escomptés ?
Mustapha Madih : Vous savez, après avoir quitté à l’amiable l’AS FAR, j’avais décidé de venir m’installer à Agadir où je pensais passer six mois sabbatiques avant de reprendre du service. C’est alors que les dirigeants du Hassania sont venus me proposer de prendre l’équipe en main. Malgré plusieurs difficultés nous avons évité la relégation la saison passée et nous avons malgré plusieurs difficultés réussi à faire un léger mieux cette saison.

Après un début de saison satisfaisant, au cours duquel vous avez été classé en haut du tableau, avec même une victoire contre le Raja, il y a eu un relâchement. À quoi cela est-il dû ?
Non. Ce n’était nullement un relâchement, mais des contraintes dues à des blessures et à des suspensions. Ainsi, souvent, j’ai dû composer parfois avec l’absence de sept titulaires. Contre le KAC j’étais obligé d’aligner l’équipe B. Vous savez, l’effectif du Hassania est très restreint et vous n’êtes pas sans savoir que la force d’une équipe réside dans son banc de touches. Par ailleurs, la mort tragique de Jawad Akaddar a laissé des séquelles sur le moral de l’ensemble des joueurs. Ce fut une épreuve très difficile à surmonter pour toute l’équipe.
On dit que vous avez exigé des recrutements de choix pour que le Hassania devienne une équipe compétitive…
Absolument. Lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre HUSA-CODM, j’avais en effet déclaré que le Hassania ne devait plus se contenter de jouer les figurants. Avec le nouveau stade où l’équipe va désormais évoluer, le club est dans l’obligation de se renforcer pour donner une meilleure image de la capitale du Souss. Mais, vous savez, ce sont en fin de compte les dirigeants qui doivent définir les objectifs à moyen, court et long terme.
Avec l’accession du Kawkab que je félicite au passage, le Sud, avec ces deux formations, devra devenir la locomotive du football dans cette région.
Si j’ai dit que le Hassania devait se mettre à niveau quant à son effectif, c’était pour cette seule raison et non pour adresser des signaux à d’autres clubs pour m’engager, comme l’ont compris certains. Dieu merci, je suis assez connu et apprécié sur la scène sportive et je n’ai nullement l’intention de quémander un poste. Qu’on le comprenne une fois pour toutes !

Si vous restez au Hassania, dans quels compartiments désirez-vous du renfort ?
Sans aucun doute en attaque, car, tout le monde en conviendra, le Hassania arrive souvent à créer des occasions qui sont malheureusement mal exploitées. À cet égard je rends hommage à un garçon comme El Fathi qui, à 34 ans, continue à batailler et à donner le meilleur de lui-même pour son club. Par ailleurs, j’ai également besoin d’un arrière gauche type et d’un milieu de terrain pour épauler Khalid Labhiji.

Croyez-vous que l’arbitrage vous a lésés durant ces deux saisons ?
Assurément, surtout la saison écoulée où les erreurs étaient répétitives. À telle enseigne que, parfois, je m’étais emporté ce qui m’a valu quelques sanctions. Mais cette saison, j’ai compris ; j’accepte les bévues de l’arbitrage qui peuvent parfois être contre vous et parfois pour vous…

Est-ce que le fait d’avoir été privé du stade Al Inbiâte pendant quelques matchs a perturbé peu la marche de l’équipe ?
Effectivement nous avons dû jouer à Taroudant puis à Dchira. Mais le plus alarmant c’est que nous ne trouvons pas de terrains pour nous entraîner. Du temps du regretté Houcine Radif, la région d’Agadir regorgeait de stades gazonnés. De nos jours, c’est le désert. Heureusement qu’Aboulkacim est en train de remédier petit à petit à cette situation alarmante.

Le Hassania souffre d’un manque de joueurs, pourquoi alors avoir laissé partir Agnaw, Nejdi, Rami, Batna et bien d’autres ?
Vous savez les petites équipes ont besoin de vendre certains de leurs meilleurs joueurs pour pouvoir vivre et subvenir à leurs besoins. Ici au Hassania, malgré le peu de moyens dont dispose le club, tous les joueurs et le personnel administratif sont régulièrement payés. C’est une grande qualité chez les gens du Sud. Ils font tout pour être à jour avec leurs salariées. C’est pour cela qu’ils sont souvent obligés de se séparer de leurs meilleurs éléments afin d’honorer leurs engagements. En effet à part cela, le Hassania n’a pas de ressources financières importantes pour garder les enfants de son école.
À cet égard je me rappelle d’une phrase que m’avait dite le président Laarouji alors que nous étions proches de l’accession avec le Raja : «Une ville comme Agadir n’a besoin que, d’une seule équipe en première division». Maintenant, je comprends qu’il avait raison.

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