«Une malchance inouïe me poursuit en ce début de saison»

Le Mation sport : À quoi est dû ce mauvais début du champion en titre ?
Mouhcine Iajour : Vous savez, toutes les équipes, qu’elles soient grandes ou petites, traversent à un moment ou à un autre des périodes creuses. En ce qui nous concerne, je crois que le fait d’avoir remporté le doublé l’année dernière nous a fait endosser, malgré nous, une grande responsabilité.
Nous jouons donc sous pression et cela diminue en quelque sorte notre rendement. Le Raja reste l’équipe à battre et pratiquement tous les clubs que nous rencontrons redoublent de vigilance et nous devons nous mêmes nous surpasser pour remporter une victoire. Mais Dieu merci, face au Chabab Rif d’Al Hoceima, je pense que nous avons dépassé ce passage à vide. Cette victoire nous a donné un peu d’espoir pour mieux reprendre la compétition.

Mais en ce qui vous concerne, on ne comprend pas que vous soyez en panne de buts, alors que l’entraîneur et surtout le public attendent plus de concrétisations de votre part. Comment expliquez-vous cette absence de rendement ?
Effectivement, une malchance inouïe me poursuit en ce début de saison. J’ai eu, en effet, plusieurs occasions dont je n’ai pas profité. Mais rassurez-vous, je suis persuadé que je dépasserais ce cap. J’ai une grande force de caractère et je suis patient.
Ce signe indien ne m’inquiète pas outre mesure, car je pourrais, très bientôt, revenir à mon meilleur niveau. Vous savez, je me dépense sans compter pour le collectif et je suis altruiste. Ce qui m’intéresse le plus c’est que le Raja retrouve ses marques. Je donnerais le meilleur de moi-même pour y participer. Je prie les supporters et mon entraîneur d’être patients, car je répondrais très bientôt à leurs attentes.

Le Moghreb de Tétouan compte 9 points d’avance sur le Raja, estimez-vous pouvoir combler ce retard ?
Évidemment ! Il suffit de trois défaites du MAT et de trois victoires du Raja pour qu’on devienne à égalité de points. Je sais que c’est difficile, car les Tétouanais ont, en ce moment, le vent en poupe. Ils ont bien entamé la saison en parvenant à gagner tous leurs adversaires. Je pense que la pression est maintenant sur eux. Ils sont devenus l’équipe à battre. Ils auront énormément de problèmes pour gérer leur avance, surtout qu’ils devront jouer sur des terrains au gazon naturel alors qu’ils évoluent habituellement sur une aire de jeu synthétique. Vous savez, il reste encore 25 rencontres à disputer et 75 points à prendre. Tout est encore jouable aussi bien pour nous que pour toutes les autres formations du championnat. L’équipe la plus forte physiquement et mentalement s’imposera à la fin de la compétition.

Quelle est l’équipe, d’après vous, qui aura le plus de chance de s’imposer ?
Le Raja bien entendu ! (rires) Le MAT, le Wydad, l’AS FAR, le Hassania, le MAS, le DHJ, l’OCK, l’OCS sont autant d’équipes qui auront leur mot à dire. Comme je l’ai expliqué, le championnat ne fait que commencer et toutes les équipes se valent. Certes, le MAT a pris une sérieuse avance, mais tout reste possible. On a vu comment les équipes réagissent quand elles affrontent de sérieux adversaires. Aujourd’hui, les joueurs dans leur grande majorité savent qu’une victoire vaut son pesant d’or, alors, ils sont plus motivés et veulent gagner.

Que pensez-vous des déclarations d’Amine Erbati ?
Bien entendu, cela nous a énormément déçus surtout que cela vient de notre ex-capitaine et enfant du club. Mais nous avons vite oublié. On a eu de longues discussions avec le staff technique, le comité et on est moins stressé. Le comité s’occupe de cette affaire. Nous, nous nous concentrons sur nos entraînements pour aller de l’avant et garder nos titres de champion et de vainqueur de la coupe du Trône. La concentration est importante pour nous et c’est ce que nous faisons avant chaque rencontre.