Il n’existe pas de remède à la maladie coeliaque. La seule solution c’est le régime. Mais ce régime n’est pas très simple à mettre en place, car il implique souvent de modifier des habitudes alimentaires bien ancrées. Il faut cuisiner simplement avec des aliments naturels (non préparés industriellement). Il n’existe pas aujourd’hui d’obligation légale de mentionner l’apport en gluten sur les aliments et la composition même des aliments préparés varie avec le temps, certains pouvant à un moment donné ne pas contenir de gluten puis, plus tard, en contenir...
Si le principe du régime est simple, il n’est pas très évident à mettre en pratique, surtout chez l’enfant, après un an. Les céréales constituent la base de l’alimentation et l’exclusion du pain, des pâtes, des semoules, des pâtisseries et des friandises n’est pas facile, surtout dans les cantines scolaires et les collectivités...
À côté des aliments courants, des produits garantis sans gluten existent, mais leur coût peut être difficile à supporter dans des milieux modestes. Quand une personne souffrant de ce trouble a envie de manger des pâtes, cela lui coûte 100 DH les 250 grammes. Pour une petite gourmandise, des cookies ou d’autres biscuits, elle doit payer 150 DH les 250 grammes. Bref, pour se nourrir, cela ne lui coûte pas moins de 1 500 DH mensuellement...
MÉCANISMES
Le gluten est constitué d’un ensemble de protéines figurant parmi les constituants protidiques des farines de certaines céréales (blé, seigle, orge, avoine). Le facteur supposé responsable de la maladie est représenté par la gliadine. Sous le nom de gliadine, on regroupe en fait des protéines qui peuvent être distinguées en plusieurs groupes.
Il convient de préciser que si on connait le responsable, on ignore son mode d’action pathogène. Mais, selon toute vraisemblance, la gliadine activerait l’immunoallergie évoluant sur un fond d’une immunoréactivité particulière liée à des facteurs génétiques. Pour des raisons que les chercheurs ont du mal à élucider, il y aurait chez les personnes atteintes de cette maladie une plus grande perméabilité intestinale, ce qui permet à une partie du gluten de pénétrer dans la paroi de l’intestin grêle, déclenchant alors une réaction immunitaire.
PERSONNES À RISQUE
L’intolérance au gluten peut survenir à tout âge. Elle peut apparaître chez les jeunes enfants dès l’âge de 6 mois, après l’introduction des céréales dans leur diète, comme elle peut se déclarer à l’âge adulte. Les femmes sont de 2 à 3 fois plus touchées que les hommes. Les personnes dont un proche parent est atteint d’intolérance au gluten sont plus susceptibles de souffrir de la maladie. La maladie semble être plus commune chez les personnes ayant une maladie auto-immune, comme le lupus, le diabète de type 1, l’arthrite rhumatoïde et la thyroïdite de Hashimoto. Elle est aussi plus fréquente chez les personnes atteintes de trisomie 21 (syndrome de Down).
SYMPTÔMES
Une diarrhée chronique ou une constipation.
Des douleurs abdominales, des gaz et des ballonnements.
Une perte de poids.
De la fatigue et une irritabilité.
Une pâleur, en cas d’anémie.
Un état dépressif.
Des douleurs aux os et aux articulations.
Des crampes musculaires.
Une infertilité ou une absence de règles.
Des engourdissements ou des douleurs neuropathiques dans les membres.
Des éruptions cutanées.
Des aphtes ou ulcères dans la bouche.