Pour l’auteur, le Muezzin incarne symboliquement l’opposant comme a pu l’être Khomeyni au Shah d’Iran ou encore Ben Laden. «Personne ne l’a rencontré, personne ne sait où il est réellement. C’est une rumeur qui enfle et autour de laquelle se construit la politique de l’État. Il en est de même du Guide Suprême et Supérieur de la Nation : tout est rapporté par une voix anonyme, une voix off…»
L’ouvrage est «inclassable» et propose plusieurs pistes de lectures et le lecteur est libre de l’aborder selon l’angle qui correspond le mieux à sa quête du sens. «Un livre n’a pas toujours un sens, il donne du sens, des pistes de lectures. Un journaliste ne lit pas un livre comme un psychologue ou comme un économiste». Au moment où le monde arabe vit au rythme de renversement des régimes, ce livre ne pouvait pas mieux tomber. C’est plus qu’une coïncidence, une prophétie.
Le retour du Muezzin
Ed. Publisud, Paris, mai 2011, 198 pages.