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Légende
Non loin de Bin el Ouidane, dans la province d’Imilchil au cœur du Haut Atlas, les lacs Tislit et Isli qui sont tous deux séparés par une montagne perpétuent une légende séculaire. D’après l’histoire authentique des deux tribus berbères rivales, les Ait Ibrahim et les Ait Yaaza, on raconte qu’une jeune fille Ait Yaaza tomba amoureuse d’un beau jeune homme Ait Ibrahim. Ces deux amants, Tislit (la fiancée en tamazigh) et Isli (le fiancé) s’aimaient malgré la rivalité qui opposait leur tribu. N’étant pas autorisé à s’unir par le mariage, les deux amoureux mirent fin à leur passion et la légende raconte que les deux lacs de Tislit et Isli seraient nés des larmes versées par les amoureux.
Bouleversés par la perte de leurs enfants, les parents décidèrent de commémorer le souvenir des fiancés disparus chaque année autour d’une cérémonie que l’on appelle « Taquerfiyt » durant laquelle les jeunes filles et les jeunes hommes peuvent se côtoyer et choisir la personne qu’ils souhaitent épouser. Une épopée shakespearienne version berbère qui a eu le mérite de mettre fin à l’opposition au mariage entre tribus rivales.
Béni Mellal
Non loin du lac de Bin el Ouidane, à environ 45 kilomètres, la ville de Béni Mellal et sa flore luxuriante attire les foules. Oliviers, orangers, figuiers, grenadiers et abricotiers, le verger est immense et il doit tout au lac de Bin el Ouidane qui facilite son irrigation. Située entre le Moyen-Atlas et la plaine de Tadla, la ville de Béni Mellal est située à 600 mètres d’altitude au pied du mont Tassemit. La source de Ain Asserdoune, une des plus grandes sources de la ville, débite à 2000 litres par seconde et assure l’eau potable de toute la ville. Les montagnes y sont nombreuses et offrent des pistes de randonnée spectaculaires en été et des descentes de ski vertigineuses en hiver.
La Vallée d’Ait Bouguemez ou la «Vallée heureuse»
En plein cœur des montagnes du Haut Atlas central, la Vallée d’Ait Bouguemez dite la «Vallée heureuse» étire sa verdure sur une trentaine de kilomètres. L’architecture en terre battue domine les 27 villages qui hébergent environ 20 000 habitants. En totale rupture avec le monde contemporain, la découverte de la vallée d’Ait Bouguemez vit paisiblement et offre une vue imprenable sur les campements nomades, les gravures rupestres. Un véritable spectacle de couleurs éclatantes propre aux somptueux paysages de l’Atlas.
Le lac de Bin el Ouidane
Entre l’Oued El Abid et l’Assif Ahansal, le lac de Bin el Ouidane offre 3 725 hectares d’eaux cristallines. On raconte que la pêche y est bonne, des poissons de 30 kg ont déjà été pêchés dans ses eaux. Kayak, ski nautique, jet ski, tous les moyens sont bons pour explorer le plus grand lac du Maroc à la découverte de ce paysage d’exception.
Les Cascades d’Ouzoud
Parmi ce que le Maroc a de plus beau, les Cascades d’Ouzoud. De splendides chutes d’eau de 110 mètres de hauteur situées à 60 kilomètres de Bin el Ouidane. Le bruit de l’eau qui rebondit sur plusieurs paliers, accompagné du chant des oiseaux offre un spectacle majestueux. Au pied des cascades, malgré la chaleur intense, la baignade est toujours agréable, tant l’eau est rafraîchissante.
La Réserve de Tamga et la Cathédrale de rochers
La Réserve de Tamga offre 8 400 hectares de paysage d’une beauté époustouflante. Site forestier exceptionnel, près de 33 espèces de mammifères, 107 espèces d’oiseaux et 19 espèces de reptiles et d’amphibiens y vivent. Située à 60 kilomètres de Bin el Ouidane, la réserve naturelle de Tamga est l’un des plus beaux patrimoines du Maroc. À l’entrée de la réserve, un jardin botanique parfumé et diversifié abrite quelques saveurs typiques d’Afrique comme le thym sauvage et certaines plantes médicinales aux vertus guérisseuses. Dans la catégorie «merveille naturelle», la Cathédrale de rochers perchée sur les falaises à 600 mètres de la rivière Ahansal est surprenante.
Le Pont d’Iminifri et le Site préhistorique d’Iroutlane
Ancien bloc rocheux ayant été taillé par la rivière, le pont d’Imi-n-Ifri est une arche naturelle de 100 mètres de large et 50 mètres de hauteur. L’Oued M’haceur, la rivière qui dort au pied de ce pont, a creusé les entrailles de la roche pour se créer un passage. Véritable splendeur révélée par la nature, ce pont situé à 90 kilomètres de Bin el Ouidane attire les curieux du monde entier. À 7 kilomètres de là, le site préhistorique d’Iroutane présente les empreintes de dinosaures fossilisées sur 2 hectares de dalles horizontales. Un voyage qui vous transporte 65 millions d’années en arrière, à la découverte de ces animaux impressionnants et mystérieusement disparus.
