En 1913, à la veille de la Première Guerre mondiale, le jeune comédien anglais Lysander Rief est à Vienne pour tenter de résoudre un problème sexuel grâce à cette nouvelle science des âmes qu’est la psychanalyse. Dans le cabinet de son médecin, le docteur Bensimon, il croise la belle Hettie Bull qui ne tarde pas à tomber enceinte de lui. La police autrichienne l’arrête pour viol et le jette en prison. La plaignante n’est autre que… Hettie Bull. Lysander a beau jurer que la jeune femme était consentante, il se retrouve dans de beaux draps. Concours de circonstances ou opération préméditée, Alwyn Munro, un employé de l’ambassade britannique à Vienne, qu’il avait rencontré dans le cabinet du docteur Bensimon, fait son apparition. Et avec une célérité et une efficacité remarquables, il paye l’énorme caution réclamée par les juges et fournit à Lysander un avocat. Le comédien britannique est autorisé à jouir d’une précaire immunité diplomatique dans l’attente de son procès. Entretemps, avec la complicité de l’attaché naval britannique, il parvient à s’enfuir vers l’Angleterre. Alors qu’il pense en avoir fini avec sa mésaventure cauchemardesque, ses «amis» qui l’avaient tiré d’affaire lui présentent la note. Elle est si élevée qu’il n’a d’autre solution que d’accepter leur offre : entrer dans les services secrets britanniques. Sa tâche ? Découvrir la taupe qui au sommet de l’État transmet aux Allemands des informations confidentielles qui leur permettent de connaître, en temps réel, le lieu et l’intensité de toutes les offensives britanniques.
«L’Attente de l’aube», William Boyd, traduit de l’anglais par Christiane Besse, Seuil, 412 pages.
Biographie
Né au Ghana, en 1952, William Boyd a fait ses études à l’Université de Glasgow, à l’Université de Nice, au Gordonstoun School de Moray, Écosse, et à Oxford, au Jesus College. Il a publié son premier roman en 1984, «Un Anglais sous les tropiques», alors qu’il enseignait la littérature à Oxford. Également scénariste et auteur de nouvelles et d’essais, cet écrivain d’origine écossaise doit sa popularité hexagonale à Bernard Pivot qui avait proposé en direct, lors d’une émission d’Apostrophes en 1985, de rembourser son troisième roman, «Comme neige au soleil», aux lecteurs déçus. William Boyd vit d’ailleurs une bonne partie de l’année en Dordogne où il produit son propre vin.
