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Au secours ! j’ai les oreilles qui sifflent

Beaucoup souffrent d’acouphènes sans en connaître l’origine. Ces sifflement dans les oreilles, souvent associés à un problème de tension, peuvent avoir des causes diverses. Certains cas sont éphémères, d’autres sont chroniques et nécessitent une longue prise en charge.

Au secours ! j’ai les oreilles qui sifflent

Un acouphène, c’est quoi ?

S’il vous arrive d’entendre comme des sifflements dans l’oreille, c’est que vous souffrez d’acouphènes. Ce phénomène correspond à une impression auditive se manifestant par la perception d’un son dans une ou deux oreilles ou dans la tête, ressemblant à un tintement, un sifflement ou un bourdonnement, sans qu’il y ait de véritables sons arrivant dans l’oreille. Les acouphènes ne constituent pas en eux-mêmes une pathologie, mais plutôt les symptômes d’un problème de santé, généralement la perte d’audition. Beaucoup de sujets atteints souffrent aussi d’une intolérance aux bruits forts ou ont une perception forte ou douloureuse de sons perçus comme normaux ou faibles par des gens en bonne santé. Il s’agit de l’hyperacousie. En général, les acouphènes sont moins gênants durant la journée, car ils sont couverts par d’autres bruits présents dans le milieu de travail ou à la maison. En revanche, ils sont plus perceptibles le soir et peuvent entraîner des troubles du sommeil chez de nombreuses personnes.

Les types d’acouphènes

 Les acouphènes objectifs : Ce sont les plus rares, ils sont liés à un bruit réel et mesurable, causé par une malformation dans l’oreille interne, contenant la cochlée, l’organe de l’audition. Il peut s’agir d’une anomalie vasculaire, de contractions musculaires ou de lésions de la cochlée. Dans ce cas, une chirurgie éliminera ces acouphènes.
Les acouphènes subjectifs : Très fréquents, ils ne sont perçus que par les personnes en souffrant. Ils sont dus à des lésions des cellules ciliées, servant à capter les vibrations sonores. Les personnes âgées de 50 à 60 ans sont exposées à ces sons fantômes, qui semblent associés à la répétition d’expositions sonores et à la surdité liée au vieillissement. Ils surviennent aussi en réaction à un brutal traumatisme sonore ou un traumatisme crânien.

Complications

Les acouphènes ne sont pas dangereux, mais ils deviennent perturbants lorsqu’ils sont continus et intenses. En effet, certains de ces phénomènes acoustiques se manifestent progressivement : ils sont d’abord perçus de façon discontinue seulement dans les endroits calmes. D’autres surgissent soudainement, à la suite d’un événement spécial comme un traumatisme sonore. En plus de causer des insomnies, les acouphènes provoquent chez certains sujets l’irritabilité et des troubles de la concentration et, dans certains cas extrêmes, une dépression et des idées suicidaires.

Mesure du bruit

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une exposition régulière à un bruit de 70 décibels (unité de mesure de l’intensité du son) ou moins n’engendre pas de perte d’audition. Toutefois, un niveau sonore ambiant dépassant 85 dB durant plus de 8 heures, quotidiennement et durant plusieurs années, peut être dangereux pour l’ouïe. L’oreille d’un adulte supporterait un niveau sonore occasionnel allant jusqu’à 140 dB, tandis que chez l’enfant, cette exposition ne devrait jamais dépasser 120 dB.

Prévention

Il faut savoir que quelques minutes d’un niveau sonore trop élevé sont suffisantes pour abîmer gravement les cellules ciliées de l’oreille interne et provoquer ainsi un acouphène définitif. Il est donc important d’éviter les traumatismes auditifs, principale cause de ce mal. Au besoin, on porte des protections auditives comme des boules Quies ou des bouche-oreille en mousse, sur le lieu du travail, durant des événements bruyants comme des concerts, ou lors de l’utilisation de certains appareils comme une scie électrique. Il est aussi recommandé d’éviter la prise prolongée de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’aspirine. Pour les sujets déjà atteints d’acouphènes, il est préconisé de réduire sa consommation d’alcool, de tabac et de caféine au risque d’aggraver son cas, tout en veillant à réduire son stress et à pratiquer la relaxation.



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