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Les champions de la fierté marocaine

Artistes, sportifs, acteurs de la vie politique… ils, ou elles, revendiquent tous leur marocanité. Avec fierté. Leur réussite dans les différents domaines d’activités est un atout important pour la promotion du Maroc à travers le monde.
Sofia Essaidi, de Cléopâtre à Aïcha,est présente sur tous les fronts.

Les champions de la fierté marocaine

Plus de trois millions de Marocains résident à l’étranger tout en entretenant des relations indéfectibles avec leur pays d’origine. Parfaitement intégrés dans les pays d’accueil, ces Marocains exercent différentes activités économiques, culturelles et politiques.
Certains d’entre eux se sont tellement illustrés dans des domaines qui étaient jusqu’à une date récente l’apanage des citoyens européens et américains, qu’ils sont devenus de véritables ambassadeurs du Royaume. Ils renvoient ainsi une image positive du Maroc, celle d’un pays ouvert, tolérant, ambitieux et regorgeant de potentialités. Les exemples sont légion. Les success-stories de certains d’entre eux font parfois rêver et en font des modèles, voire des idoles pour une large frange de jeunes. Mais à côté de ces MRE qui ont pu faire des carrières brillantes, il y a des Marocains qui ont pu percer à l’international sans être né ou avoir grandi à l’étranger. Ils n’en demeurent pas moins des MRE, des Marocains ayant Réussi à l’Etranger. Dans le dossier de cette semaine, sans prétendre à l’exhaustivité, nous avons sélectionné quelques figures célèbres de Marocains ayant réussi à l’étranger et qui, de par les postes qu’ils occupent ou les métiers qu’ils exercent, contribuent à la promotion de l’image du pays et à son rayonnement à l’échelle internationale.

Rachida Dati, femme politique

Rachida Dati est une femme politique française née le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire d’un père marocain et d’une mère algérienne. Elle est la deuxième d’une fratrie de onze enfants. Son baccalauréat en poche, elle obtient un DEUG à Dijon et une maîtrise en sciences économiques à Paris II. Elle intègre ensuite l’Institut des affaires pour y suivre la formation MBA de HEC puis une maîtrise de droit public. Des personnalités célèbres comme Simone Veil décident de la soutenir et de l’aider dans son parcours quand elle a intégré l’École nationale de la magistrature. Elle deviendra par la suite juge puis substitut du procureur. Alors que Nicolas Sarkozy est ministre de l’Intérieur, il croise le chemin de Rachida Dati en 2002 sur le projet de loi sur la prévention de la délinquance. Elle devient rapidement sa conseillère, puis quand Sarkozy deviendra ministre de l’Économie, elle accède au poste de conseiller technique. En 2006, pendant les élections présidentielles, Dati devient porte-parole du candidat UMP, Nicolas Sarkozy. Ce dernier, une fois président, la nomme ministre de la Justice. Elle devient ainsi la première personnalité politique née de parents immigrés maghrébins à occuper des fonctions régaliennes dans un gouvernement français. Depuis 2008 elle est maire du 7e arrondissement de Paris et, depuis 2009, elle est députée européenne.

Najat Vallaud-Belkacem, femme politique

Najat Vallaud-Belkacem est née le 4 octobre 1977 à Beni Chiker un village proche de Nador au Maroc. Deuxième d’une famille de sept enfants, Najat rejoint, en 1982, son père, ouvrier dans le bâtiment émigré en France, et grandit à Amiens.
Elle est diplômée de Sciences Po Paris où elle a rencontré Boris Vallaud avec qui elle se marie en 2005. Ils sont parents de jumeaux, Louis et Nour, nés en 2008.
Entrée au Parti socialiste en 2002, elle rejoint l’équipe de Gérard Collomb à Lyon. Sa progression est alors continue jusqu’en 2007 où elle devient porte-parole de Ségolène Royal. Le 16
novembre 2011, François Hollande, vainqueur de la primaire et donc candidat officiel du PS pour l’élection présidentielle de 2012, la nomme porte-parole de sa campagne présidentielle.  Après la victoire de François Hollande, elle devient ministre des Droits des femmes  et porte-parole du gouvernement dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.

Nawal El Moutawakkil, présidente de la Commission de coordination des Jeux olympiques de 2016

Nawal EL Moutawakil est l’une des grandes fiertés du Maroc en particulier, et du monde arabe et africain, en général. Native de Casablanca, elle commence sa carrière de sportive en 1978. Très vite, elle se concentre sur le 400 mètres haies, discipline dans laquelle elle excelle. En 1984, elle pulvérise le record africain et devient la première femme arabe, musulmane et africaine à remporter la médaille d’or aux Jeux olympiques de Los Angeles.
Après des études aux Etats-Unis, elle entame une carrière d’entraîneur. Quelques années après, elle devient membre du Comité exécutif de la Fédération internationale d’athlétisme amateur, membre du Comité international olympique, membre de la commission du Comité international olympique. En 2004, elle est nommée présidente de la Commission d’évaluation du CIO pour les Jeux olympiques de 2012.
Puis en 2012, elle devient présidente de la Commission de coordination des Jeux olympiques de 2016.
Mme El Moutawakkil a aussi été secrétaire d’État au ministère de la Jeunesse et des sports, avant de devenir ministre au sein du gouvernement de Abbas El Fassi.

Mehdi Qotbi, peintre

Issu du quartier populaire de Takadoum à Rabat, le jeune Mohammed Qotbi, dit Mehdi, a soif de vivre et n’a pas froid aux yeux. Après avoir été tenté par la carrière militaire, il se tourne vers le dessin. C’est ainsi qu’il intègre l’École des Beaux-arts de Rabat et se découvre une passion pour la peinture. Sa rencontre avec le peintre Jillali Gharbaoui en 1969 lui confirme la justesse de son choix: l’art sera sa voie. Persuadé qu’il doit quitter son pays pour se réaliser, il pose ses valises à Toulouse en 1969 et étudie à l’École des Beaux-arts jusqu’en 1972. Son diplôme en poche, il se dirige vers Paris et devient enseignant. En 2000, il reçoit la Légion d’honneur des mains de Jacques Chirac, en 2011 il est honoré du grade de Commandeur des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. Amoureux de la France et du Maroc, son enthousiasme communicatif a fait de lui un de nos plus grands ambassadeurs. C’est ainsi qu’il créa le Cercle d’Amitié franco-marocain. Après plusieurs années d’expatriation, il est revenu s’installer au Maroc. Il a été nommé récemment président de la fondation nationale des musées.

Said Alaoui, ingénieur à la NASA

Ce cadre marocain, originaire de la ville de Séfrou, a réussi l’exploit de travailler au sein de la prestigieuse agence pour l’exploration de l’espace, la NASA. Said Alaoui a d’abord fait ses études primaires et secondaires à Rabat, notamment au lycée les Orangers. Il décide alors de poursuivre son cursus aux États-Unis. Cet ingénieur peut d’ailleurs se targuer d’avoir un impressionnant CV : ingénieur d’État en France, DEA en énergies renouvelables et un PHD en simulation informatique et mathématiques appliquées. C’est ainsi que depuis 1995, il est coordinateur du site d’atterrissage de la navette spatiale à la NASA. Une équipe de 15 ingénieurs et techniciens travaillent sous son égide, sans oublier les cadres du département américain de la Défense et le personnel de support de l’armée de l’air française. En 2011, on lui confie la lourde tâche de superviser l’atterrissage d’urgence de la navette spatiale Discovery. Tâche qu’il a réussi haut la main.

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