Connexion
Différence entre anorexie et anorexie mentale
Il arrive que certaines personnes atteintes d’une pathologie (cancer ou autre) perdent l’appétit et ne prennent plus aucun plaisir à manger, on parle alors d’anorexie.
Cette forme d’anorexie fait partie des effets secondaires liés à certains traitements et se distingue de l’anorexie mentale. L’anorexie mentale, c’est celle dont tout le monde parle ! C’est celle qui pousse certaines personnes à refuser de s’alimenter souvent dans l’espoir de rester mince. c’est une maladie à part entière, elle fait partie de ce que l’on appelle «les troubles du comportement alimentaire» et touche majoritairement les femmes. Généralement, elle débute à l’adolescence, mais peut aussi se manifester plus tard. Chez les personnes atteintes, le désir de maigrir se fait de plus en plus fort. Elles n’ont pas véritablement conscience de leur état puisque le corps qu’elles perçoivent dans le miroir est, en vérité, très loin de leur véritable corpulence.
L’anorexie mentale est une maladie grave et difficile à traiter, elle peut conduire à la mort par dénutrition dans les cas les plus graves. À force de ne rien manger, les mécanismes de l’organisme sont bousculés, le système immunitaire s’affaiblit et les carences nutritionnelles deviennent nombreuses.
Qui sont les anorexiques ?
Les jeunes filles sont de plus en plus obsédées par leur poids, développent des complexes et commencent par faire des régimes qui les conduisent souvent à l’anorexie. C’est le meilleur moyen pour ces jeunes d’atteindre la minceur et d’en finir avec les complexes. Dans certains cas, l’anorexie résulte d’un manque de confiance en soi, notamment à l’âge de la puberté, lorsque les bouleversements hormonaux sont difficiles à gérer. C’est alors le moyen choisi par les adolescentes pour exprimer leur détresse intérieure et pour se faire remarquer. Il arrive aussi que l’anorexie survienne après une épreuve psychologiquement difficile et douloureuse. L’amaigrissement est dans ce cas là une manière d’exprimer son mal-être et d’attirer l’attention.
Inutile d’entrer dans les calculs pour déterminer si une personne est anorexique ou non, il suffit de la regarder. Les anorexiques ont généralement les os saillants, très peu ou pas de forme, le visage creusé, les bras et les jambes rachitiques. Elles peuvent également souffrir de troubles hormonaux, notamment d’aménorrhée (absence de règles), elles ont toujours froid et se sentent fatiguées. Malgré la faiblesse de leur corps, les anorexiques sont fréquemment hyperactives physiquement et intellectuellement, soit parce qu’elles veulent maigrir davantage et plus rapidement, soit parce qu’elles traversent une dépression et que l’activité les aide à oublier leurs troubles.
L’importance de l’entourage
Les symptômes de l’anorexie sont faciles à identifier, surtout pour l’entourage qui connait bien la personne concernée. Impossible de ne pas remarquer cet amaigrissement caractérisé par une perte de 15 à 20% du poids initial, et ce en quelques semaines seulement. En famille, les anorexiques prennent peu à peu leurs distances, évitent les repas pris en commun et refusent les aliments trop lourds. Malheureusement, les parents ne perçoivent pas toujours le danger de ce genre de comportement et vont même parfois jusqu’à encourager la perte de quelques kilos chez leurs enfants. Or il est impératif de rester vigilant et il ne faut pas minimiser la situation. N’espérez pas obtenir des confessions de la part des personnes souffrant d’anorexie, car elles sont dans le déni de leur pathologie et refusent de considérer leur état comme une maladie. Souvent, les parents cherchent à obtenir des aveux en harcelant leurs enfants et ils ne font que créer une distance supplémentaire entre eux, mais il ne faut pas pour autant baisser les bras. Continuez de vous inquiéter et emmenez votre enfant consulter un médecin. Ne le laissez plus esquiver les repas et contrôlez son poids et son alimentation même s’il donne l’impression de vous détester : vous allez peut-être lui sauver la vie. Trop d’anorexiques ne parviennent pas à s’en sortir et décèdent car elles ne sont pas suffisamment entourées et les parents regrettent alors de ne pas avoir réussi à empêcher le drame.
La faute à qui ?
Barbie
Serait-elle à l’origine de ces mensurations idéales dont rêvent beaucoup de jeunes filles ? Sa taille extrêmement fine, ses longues jambes minces et son visage sculpté ne sont sans doute pas innocents dans cette fascination pour le corps parfait.
Les magazines
Si l’anorexie se propage de plus en plus depuis quelques années, les magazines ont leur part de responsabilité. Ils ont fait de la minceur, le critère indispensable à la beauté et n’hésitent pas à retoucher les photos pour maintenir cet idéal. Les pages des magazines ne cessent de pointer du doigt les moindres rondeurs et les moindres imperfections liées aux poids et incitent les jeunes filles (et même les moins jeunes) à se lancer à la quête du corps idéal quitte à nuire à leur santé.
Fashion Victime
La mode est puissante et lorsqu’elle fait défiler des mannequins filiformes sur ces podiums, elle donne au monde entier sa propre définition de la beauté, la minceur ! Sans parler de toutes ces filles qui rêvent de devenir mannequins et qui sont prêtes à avaler une feuille de salade par jour pour y arriver, la mode veut faire culpabiliser toutes celles qui n’ont pas la peau sur les os et bien souvent, elle y arrive. En 2006, l’Espagne a décidé de bannir les mannequins trop maigres des podiums. À moins de 56 kilos pour 1 m 75, les modèles peuvent se rhabiller ! Si le même appel a été lancé en Angleterre et en Italie, cette décision n’a pas fait l’unanimité dans le milieu de la mode notamment à Paris, où cet appel a été critiqué. Certains créateurs ont même préféré bouder les podiums de Madrid, Londres et Milan plutôt que de renoncer à leurs mannequins filiformes.
Les «pro ana»
Le mouvement «pro-ana» est formé par des personnes qui font de l’anorexie mentale non pas une maladie, mais un mode de vie. Si le mouvement existe depuis les années 2000, il a commencé à sérieusement se propager grâce à Internet, quelques années plus tard. Sur la toile, on a vu affluer de nombreux sites et blogs «pro-ana» encourageant les filles à devenir anorexiques. Ces sites ont établi les «règles d’Ana», des commandements inhumains censés aider les membres à ne pas céder à la nourriture, ils postent des photos de femmes extrêmement maigres et les présentent comme des «sources d’inspiration».
