L’anorexie est-elle une maladie fréquente au Maroc ?
Heureusement qu’elle n’est pas très fréquente, mais elle est en nette augmentation. Elle touche 1 à 2% des femmes et surtout les jeunes filles âgées de 12 à 20 ans.
Existe-t-il des personnes plus sujettes à l’anorexie que d’autres ?
Les personnes qui ont peur de grossir ou qui ont une phobie de l’alimentation, liée à leur entourage où l’obésité constitue un fléau, sont plus susceptibles de sombrer dans l’anorexie.
Comment se comportent les personnes anorexiques au quotidien ? Qu’est-ce qui les caractérise ?
Les adolescentes anorexiques ont souvent un profil typique : élèves sans problèmes, elles recherchent les efforts soutenus tant intellectuels que physiques. Elles sont hyperactives et se dépensent sans compter… pour éviter de grossir. Elles poursuivent leurs activités normalement, mais évitent les relations et les conflits, surtout au sein de la famille.
Quels sont les traitements envisageables pour les personnes atteintes ? Sont-ils efficaces ?
Le traitement consiste généralement en une prise en charge multidisciplinaire : endocrinologique associée à une psychothérapie avec un suivi du poids et de l’état de santé. Dans les cas graves, une hospitalisation est souvent nécessaire.
Comment doit se comporter l’entourage face à une personne anorexique ? Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
Une aide extérieure est généralement nécessaire. La principale difficulté est alors le refus du traitement. En effet, ces adolescentes ne se considèrent pas comme malades et rejettent les consultations spécialisées ou le suivi en institution. Ce refus pose un réel problème, car l’anorexie doit être traitée le plus tôt possible. Plus le trouble s’installe, plus les comportements alimentaires néfastes se renforcent et plus l’adolescente aura du mal à s’en sortir.
Y a-t-il un moyen pour prévenir la maladie et empêcher ses proches de sombrer dans l’anorexie ?
Apprendre à se familiariser avec l’alimentation saine et s’éloigner le plus possible des clichés liés à la mode.
La boulimie
À ne pas confondre avec un fort appétit, c’est une perte de contrôle du comportement alimentaire traduite par des pulsions irrésistibles à manger. Les crises de boulimie peuvent durer quelques minutes, voire quelques heures durant lesquelles la personne atteinte ingurgite n’importe quoi et à toute vitesse. La personne n’éprouve aucun plaisir et se bourre d’aliments ultra-caloriques en se cachant des autres. S’en suivent généralement des douleurs au ventre et des vomissements. Ainsi les personnes boulimiques ne prennent pas de poids puisqu’elles ne gardent pas les aliments. Certaines vont même jusqu’à prendre des laxatifs pour évacuer au maximum ce qu’elles ingurgitent. Comme pour l’anorexie, la boulimie touche principalement les jeunes adolescentes, mais concerne également les adultes. Les crises de boulimie surviennent généralement en alternance avec des périodes de régime où la restriction alimentaire est trop forte. Certaines personnes souffrant d’anorexie mentale sont également boulimiques sauf que dans ce cas-là, elles se font vomir même après avoir avalé seulement deux carrés de chocolats.
Des troubles alimentaires moins connus
L’anorexie mentale et la boulimie ne sont pas les seuls troubles alimentaires compulsifs, certaines conduites moins «atypiques» entrent également dans cette catégorie. C’est le cas de l’orthorexie qui se traduit par un besoin obsessionnel de se nourrir de façon diététiquement correcte sans pour autant vouloir maigrir. Les orthorexiques peuvent passer plusieurs heures par jour à repenser leur alimentation dans l’espoir d’en exclure tout ce qui est «mauvais» pour la santé.
Le grignotage excessif est lui aussi un trouble alimentaire. Dès lors que l’ensemble des petites quantités grignotées par la personne forme un gros volume d’aliments, le grignotage devient pathologique. Le malade n’a aucune notion des quantités de nourriture qu’il avale, mais se trouve généralement en surpoids et se sent mal dans sa peau.
