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Dès l’aube de l’humanité, les dormeurs se sont étonnés du contenu de leurs rêves : comment un Homme pouvait-il s’expliquer qu’il était en train de courir ou de voler au cours d’un rêve alors que tous les témoins lui assuraient que son corps endormi reposait immobile ?
Les neurophysiologistes tentent depuis 1950 de comprendre le fonctionnement des rêves et de déterminer leur utilité objective. Mais il n’y a, à ce jour, aucune certitude scientifique. Ce que l’on sait en revanche, c’est que le rêve est une activité cérébrale incontrôlée à laquelle l’homme passe près de 10 % de sa vie. Ainsi, à soixante ans, un Homme a passé près de cinq ans de son existence à rêver, à assister ou participer presque paralysé au déroulement de spectacles oniriques.
Les rêves (ou cauchemars) correspondent à l’état mental conscient instable qui résulte de l’auto-stimulation du cerveau déconnecté du monde extérieur lors des phases de sommeils profond et paradoxal.
Autrement dit, beaucoup de facettes du rêve restent encore à élucider, si bien que plusieurs scientifiques tentent d’interpréter le contenu de nos songes, d’autres de les photographier ! C’est ainsi que des chercheurs de neurosciences informatiques ATR de Kyoto ont réussi à deviner le contenu des rêves. Pour ce faire, les trois sujets-test devaient être réveillé dès que les chercheurs voyaient sur l’électroencéphalogramme des signaux qui annonçaient le début d’une phase d’endormissement. Ils leur demandaient ensuite quel était le sujet de leur début de rêve. Les chercheurs ont ainsi pu enregistrer 200 «fragments de rêves» qui ont ensuite été associés à une vingtaine de mots clés issus des descriptions faites par les volontaires, comme «voiture», «homme », «femme», «meuble», «ordinateur», «maison» ou «livre». Les scientifiques ont ensuite montré aux rêveurs des images représentant ces vingt idées, afin de faire une «photo» de l‘activité de leur cerveau par IRM fonctionnelle. Mais en dépit de ces avancées scientifiques, l’univers du rêve est loin d’être exploré complètement.
CONTRÔLER SES RÊVES
Il est possible de maîtriser le contenu de ses rêves. On appelle cela le «rêve lucide» : rêver en ayant conscience d’être en train de rêver. Les rêves lucides les plus simples consistent à interrompre un cauchemar en se disant que «ce n’est qu’un rêve» et à se réveiller quelques secondes plus tard. Nous en avons tous déjà fait l’expérience au moins une fois. Mais certaines personnes vont beaucoup plus loin dans la maîtrise de leurs songes. Elles sont capables de modifier le contenu de leurs rêves comme, par exemple, faire apparaître des objets, changer de lieu... (ndlr : cette technique a d’ailleurs été reprise dans le film «Inception» avec Leonardo DiCaprio).
TECHNIQUE
Consommez des aliments lucidogènes avant de dormir : banane, orange, pomme, myrtille, pomme de terre, etc. Ils favorisent la mémorisation.
Apprendre à différencier rêve et réalité. Même si cela peut paraître ridicule dans la vie de tous les jours. Allez devant votre miroir et regardez votre reflet, est-il bien le vôtre ? Appuyez vos mains contre un mur en désirant passer au travers, y arrivez-vous ? Ces petits tests dans votre quotidien deviendront une habitude et seront ensuite un automatisme dans vos rêves. Vous saurez ainsi que vous rêvez. Cette étape pour rêver lucide n’est pas la plus facile et il faudra probablement vous y reprendre à plusieurs fois… Persévérez ! Une fois que vous prendrez conscience que vous êtes en train de rêver, vous devenez lucides et il vous est possible de contrôler votre rêve comme voler par exemple ou plus difficile, dans un cauchemar, faire face à la créature qui vous poursuit et lui demander quelle peur enfouie dans votre subconscient elle représente…
Tenir un journal de vos rêves : il est important de noter dès votre réveil le contenu du rêve que vous étiez en train de faire, même en pleine nuit. Même si vous ne vous souvenez pas du rêve en entier notez tout ce dont vous vous souvenez (un objet, une odeur, un lieu, etc.). Généralement, le souvenir le plus frais est la fin du rêve, la façon la plus simple de s’en souvenir est de remonter le fil à l’envers, de la fin au début, dans l’ordre chronologique inverse. Même s’il vous manque des éléments ou que vous ne savez pas où replacer certaines scènes. Notez tout !
Pourquoi ne se souvient-on pas systématiquement de nos rêves ?
Si l’on réveille quelqu’un pendant une phase de sommeil paradoxal, 85% des personnes se souviennent du rêve contre seulement 10 à 15% si le réveil a lieu pendant une autre période de la nuit. Habituellement, nous nous souvenons des rêves qui surviennent le matin. L’explication n’a rien de bien sorcier : on se souvient mieux de ces rêves parce qu’on se fait réveiller dans le feu de l’action (sonnerie de téléphone, alarme). Ils sont comme ça, les rêves : à moins qu’on les surprenne en plein déroulement, ils se font vite oublier. La plupart des chercheurs s’entendent pour dire que dès qu’on sort du sommeil paradoxal pour entrer dans le sommeil lent, il suffit de 10 minutes pour effacer les rêves de notre mémoire…
Combien de temps dure un rêve ?
Il faut déjà savoir que nous ne faisons pas un seul rêve, mais plusieurs. La fréquence des rêves est déterminée exclusivement par le souvenir que nous en avons. Nous rêvons en moyenne 100 minutes (1 h 40) par nuit (10 minutes, puis 20, puis 30, etc.).
Au cours des rêves, le temps s’écoule au même rythme que celui de la vie courante. Il arrive cependant que certains rêves se déroulent beaucoup plus rapidement que dans la réalité et fassent traverser une multitude d’événements en quelques secondes, essentiellement lors du réveil provoqué. C’est le cas notamment d’un sommeil interrompu par une sonnerie de téléphone dont le rêve se prolonge et trouve son épilogue en un très court laps de temps. Par exemple, admettons qu’un individu rêve qu’il passe un examen, le cerveau interprétera cette sonnerie comme celle de la fin des cours…
Les bébés ne rêvent pas comme nous…
Les nouveau-nés consacrent la moitié de leur sommeil à enregistrer et à inscrire dans leur cerveau l’ensemble des nouveautés de la journée. C’est ce qui explique les différentes mimiques faciales de leur sommeil. Les bébés n’ont pas un sens visuel encore très développé ou n’ont pas une parfaite compréhension du langage.
Contrairement aux rêves d’adultes qui racontent une histoire, les leurs ne sont probablement composés que de lumières, de couleurs, d’images floues, de bruits et d’odeurs ; en fait, de n’importe quel stimulus physique qu’ils ont pu expérimenter à l’état d’éveil.
Et les animaux ?
Des études ont montré que tous les mammifères à sang chaud (dont l’Homme fait partie) étaient capables de rêver. Cependant, les animaux vivant à l’état sauvage, ou se sentant menacés, ne parviennent pas à rêver. Cela peut s’expliquer par le fait que ces animaux, constamment à l’affût, n’arrivent pas, dans leur sommeil, jusqu’à la phase paradoxale. Un autre paramètre qui joue sur la durée et la fréquence des rêves serait le poids. En effet, il apparaîtrait qu’alors qu’une souris rêve en moyenne 10 minutes durant son sommeil, un chat rêverait 24 minutes, et un éléphant 180 minutes ! Le rêve serait donc aussi lié à une question de taille.
LE QUIZZ DE MES RÊVES…
Question 1 : Pour un adulte moyen, quelle proportion du temps de sommeil occupent les rêves ?
A) 10%
B) 20%
C) 30%
D) 40%
Question 2 : Dans quel phase du sommeil se produisent les rêves ?
A) Sommeil lent
B) Sommeil à ondes lentes
C) Sommeil paradoxal
D) Sommeil intermédiaire
Question 3 : Peut-on rêver tout en étant éveillé ?
A) Oui
B) Non
Question 4 : Le cauchemar et la terreur nocturne sont-ils synonymes ?
A) Oui
B) Non
Question 5 : Dans la mythologie grecque, qui était le dieu des rêves ?
A) Morphée
B) Hypnos
C) Nyx
D) Prométhée
Question 6 : Qui a déclaré ceci : «Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.» ?
A) Walt Disney
B) Pierre Curie
C) Victor Hugo
D) Antoine de Saint-Exupéry
Question 7 : Où a eu lieu le célèbre discours de Martin Luther King commençant par «I have a dream» ?
A) Memphis
B) Washington
C) New York
D) San Francisco
