A chaque conférence de presse, les deux questions qui revenaient le plus souvent concernaient le goût pour le rock'n'roll de Bilic et le Mondial-1998, les deux n'étant d'ailleurs pas sans rapport, puisque l'actuel sélectionneur faisait partie de l'aventure du mondial français.
A la veille du match contre la Turquie, Niko Kovac, vétéran de 36 ans, qui avait manqué l'épopée de 1998 pour cause de blessure, éludait la question. "Nous sommes fans de ce qu'ils ont fait, mais nous ne nous comparons pas à eux. Nous jouons notre propre jeu, nous jouons pour nous, pour les gens", commentait le milieu de Salzbourg, qui a d'ailleurs décidé d'arrêter de jouer en sélection après ce tournoi.
Le gardien croate N.2, Vedran Runje, avait, de son côté, prévenu : "Il ne faut pas nous mettre de pression supplémentaire pour essayer d'aller au bout de ce tournoi".
La Croatie semblait pourtant avoir trouvé la bonne formule, en confiant les rênes de l'équipe aux glorieux anciens de 1998, chargés de cornaquer les jeunes, comme la future vedette Luka Modric, 22 ans.
L'absence d'Eduardo
Bilic s'était pourtant bien entouré, avec ses quatre adjoints, tous membres de l'épopée de 1998: l'ex-dribbleur flamboyant Robert Prosinecki, son ami d'adolescence du Dinamo Zagreb Niko Jurcevic, l'ex-meneur Aljocha Asanovic et l'ex-gardien remplaçant de l'équipe de 1998, Marijam Mrmic.
Ce staff avait réussi à composer sur le terrain un "carré magique" à la croate, avec Kranjcar-Modric-Kovac-Srna.
A 22 ans, les projecteurs étaient-ils trop braqués sur Modric? La jeune génération s'est-elle laissée bercer par l'espoir de futurs lauriers? En 1998, les Croates n'étaient pas dans le même état d'esprit. "On avait 27, 28 ans et plus de temps à perdre, confiait Bilic. On avait faim". Seul Prosinecki (buteur pour la Yougoslavie au Mondial-1990), à l'époque, avait un vrai passé d'international."
Le sélectionneur Miroslav Blazevic, nationaliste convaincu, les avait investis d'une mission : faire entrer leur pays dans l'Europe du football.
Aujourd'hui, cette mission revenait aux joueurs de Fatih Terim. C'étaient eux les "morts de faim". Eux qui ont tout surmonté : les trombes d'eau durant les matches, les retards au score à remonter, l'exclusion de leur gardien titulaire...
Les Croates auraient peut-être dû attacher plus d'importance aux leçons tirées de leur premier match de l'Euro, soldé par un succès poussif contre l'Autriche (1-0) : leur défense et leur milieu étaient trop éloignés des attaquants. Bilic ne se réfugiera sans doute pas derrière cette excuse, mais il a toujours regretté l'absence d'Eduardo, gravement blessé en Championnat d'Angleterre. La situation aurait-elle été différente s'il avait été là?
A la veille du match contre la Turquie, Niko Kovac, vétéran de 36 ans, qui avait manqué l'épopée de 1998 pour cause de blessure, éludait la question. "Nous sommes fans de ce qu'ils ont fait, mais nous ne nous comparons pas à eux. Nous jouons notre propre jeu, nous jouons pour nous, pour les gens", commentait le milieu de Salzbourg, qui a d'ailleurs décidé d'arrêter de jouer en sélection après ce tournoi.
Le gardien croate N.2, Vedran Runje, avait, de son côté, prévenu : "Il ne faut pas nous mettre de pression supplémentaire pour essayer d'aller au bout de ce tournoi".
La Croatie semblait pourtant avoir trouvé la bonne formule, en confiant les rênes de l'équipe aux glorieux anciens de 1998, chargés de cornaquer les jeunes, comme la future vedette Luka Modric, 22 ans.
L'absence d'Eduardo
Bilic s'était pourtant bien entouré, avec ses quatre adjoints, tous membres de l'épopée de 1998: l'ex-dribbleur flamboyant Robert Prosinecki, son ami d'adolescence du Dinamo Zagreb Niko Jurcevic, l'ex-meneur Aljocha Asanovic et l'ex-gardien remplaçant de l'équipe de 1998, Marijam Mrmic.
Ce staff avait réussi à composer sur le terrain un "carré magique" à la croate, avec Kranjcar-Modric-Kovac-Srna.
A 22 ans, les projecteurs étaient-ils trop braqués sur Modric? La jeune génération s'est-elle laissée bercer par l'espoir de futurs lauriers? En 1998, les Croates n'étaient pas dans le même état d'esprit. "On avait 27, 28 ans et plus de temps à perdre, confiait Bilic. On avait faim". Seul Prosinecki (buteur pour la Yougoslavie au Mondial-1990), à l'époque, avait un vrai passé d'international."
Le sélectionneur Miroslav Blazevic, nationaliste convaincu, les avait investis d'une mission : faire entrer leur pays dans l'Europe du football.
Aujourd'hui, cette mission revenait aux joueurs de Fatih Terim. C'étaient eux les "morts de faim". Eux qui ont tout surmonté : les trombes d'eau durant les matches, les retards au score à remonter, l'exclusion de leur gardien titulaire...
Les Croates auraient peut-être dû attacher plus d'importance aux leçons tirées de leur premier match de l'Euro, soldé par un succès poussif contre l'Autriche (1-0) : leur défense et leur milieu étaient trop éloignés des attaquants. Bilic ne se réfugiera sans doute pas derrière cette excuse, mais il a toujours regretté l'absence d'Eduardo, gravement blessé en Championnat d'Angleterre. La situation aurait-elle été différente s'il avait été là?