M. Obama s’exprimait dans la salle des statues du Capitole de Washington, où l’effigie de Parks, morte en 2005 à 92 ans, était inaugurée. Il s’agit de la première Noire à être honorée de la sorte, 50 ans après les lois sur les droits civiques et 150 ans après la déclaration d’émancipation signée par Abraham Lincoln.
Parks avait refusé de céder sa place à un Blanc en 1955 dans un bus de Montgomery (Alabama, sud) où étaient appliquées des lois ségrégationnistes. Son geste et son arrestation avaient déclenché un boycottage de plus d’un an des transports publics de la municipalité, qui avait fini par céder.
«Avec le geste le plus simple, elle a aidé à changer les États-Unis et à changer le monde», a affirmé M. Obama, en soulignant que sa statue, aux côtés notamment de celle de la figure de proue des droits civiques Martin Luther King, mais aussi de présidents, faisait prendre à Parks «la place qu’elle mérite parmi ceux qui ont modifié la trajectoire de ce pays».
L’acte de Parks à Montgomery «nous donne une leçon sur la façon dont le changement se produit ou ne se produit pas», a encore remarqué le président : «à travers les innombrables actes de courage, souvent anonymes» de citoyens ordinaires.
Revenant sur le mouvement des droits civiques, dont les membres ont selon lui «aidé le pays à voir là où il avait auparavant été aveugle», M. Obama, premier président noir des États-Unis élu en 2008 et réélu en 2012, a affirmé que «c’est grâce à ces hommes et ces femmes que je suis ici aujourd’hui».