Quel est le point commun entre un pensionné CNSS ou du secteur public, le stade Moulay Abdallah, l’autoroute de l’eau, l’Université internationale de Rabat, CIH Bank, la station touristique de Saïdia, la voie-express Tiznit-Dakhla, la société d’aménagement Hay Riad ou un ticket du loto ? Une seule réponse : la CDG, Caisse de Dépôt et de Gestion, institution plus que sexagénaire créée par dahir en 1959 et qui vient d’adopter son plan stratégique pour les cinq années à venir, CAP 2030, dont «Le Matin» a pu prendre connaissance.
Qualifiée par son management d’établissement public à qui on confie des fonds privés, la CDG dispose d’une force de frappe financière qui lui permet d’être de tous les grands projets du Royaume. Avec des avoirs dépassant 360 milliards de dirhams, elle est missionnée par l’État pour conserver et sécuriser les fonds réglementés, comme les réserves de la CNSS, les dépôts de la Caisse d’épargne nationale ou les consignations des notaires. Elle gère en outre le régime des retraites des fonctionnaires et des salariés des établissements publics comme OCP ou l’ONCF. Elle mobilise enfin toutes ces ressources pour le développement économique et social du pays, dans un cadre strict de contrôle sur trois niveaux, l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État, Bank Al-Maghrib et le ministère des Finances.
Le plan stratégique cap 2030, calé à dessein sur l’échéance de la Coupe du monde 2030, vise à sécuriser et dynamiser ses ressources tout en renforçant ses instruments d’intervention. Il consacre en outre une plus grande présence dans les régions du sud du Royaume ainsi que le recentrage de la CDG sur des activités où elle estime pouvoir jouer un rôle de locomotive, à l’inverse d’autres activités devenues matures qu’elle préfère laisser aux autres acteurs du marché. C’est notamment le cas pour son pôle tourisme-hôtellerie, où elle se retire des unités touristiques 4 et 3 étoiles pour se concentrer sur les hôtels 5 étoiles, en raison de la forte capitalisation que requièrent ces projets. C’est également le cas du retrait gradué et sur le moyen terme des activités de gestion d’actifs. Elle vient en effet d’annoncer sa décision de sélectionner des opérateurs du marché pour leur confier une première tranche de 15 milliards de dirhams.
Qualifiée par son management d’établissement public à qui on confie des fonds privés, la CDG dispose d’une force de frappe financière qui lui permet d’être de tous les grands projets du Royaume. Avec des avoirs dépassant 360 milliards de dirhams, elle est missionnée par l’État pour conserver et sécuriser les fonds réglementés, comme les réserves de la CNSS, les dépôts de la Caisse d’épargne nationale ou les consignations des notaires. Elle gère en outre le régime des retraites des fonctionnaires et des salariés des établissements publics comme OCP ou l’ONCF. Elle mobilise enfin toutes ces ressources pour le développement économique et social du pays, dans un cadre strict de contrôle sur trois niveaux, l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État, Bank Al-Maghrib et le ministère des Finances.
Le plan stratégique cap 2030, calé à dessein sur l’échéance de la Coupe du monde 2030, vise à sécuriser et dynamiser ses ressources tout en renforçant ses instruments d’intervention. Il consacre en outre une plus grande présence dans les régions du sud du Royaume ainsi que le recentrage de la CDG sur des activités où elle estime pouvoir jouer un rôle de locomotive, à l’inverse d’autres activités devenues matures qu’elle préfère laisser aux autres acteurs du marché. C’est notamment le cas pour son pôle tourisme-hôtellerie, où elle se retire des unités touristiques 4 et 3 étoiles pour se concentrer sur les hôtels 5 étoiles, en raison de la forte capitalisation que requièrent ces projets. C’est également le cas du retrait gradué et sur le moyen terme des activités de gestion d’actifs. Elle vient en effet d’annoncer sa décision de sélectionner des opérateurs du marché pour leur confier une première tranche de 15 milliards de dirhams.
Pour rappel, la gestion d’actifs consiste à effectuer des placements financiers, par des professionnels, pour le compte d’entreprises ou de particuliers, sous forme de bons du Trésor, d’actions, d’obligations, d’OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) ou d’OPCI (organismes de placement collectif immobilier), le but étant d’optimiser la rémunération des sommes ainsi confiées. La CDG estime que les opérateurs marocains ont atteint un niveau de professionnalisme qui leur permet de répondre à ses attentes sans qu’elle soit obligée d’assurer elle-même la gestion d’une partie de ses actifs.
Avec une enveloppe d’investissements de 100 milliards de dirhams jusqu’en 2030, la CDG compte privilégier les projets renforçant la souveraineté nationale dans les différents domaines comme l’eau, l’énergie, la sécurité alimentaire, la santé, ainsi que les grands projets d’infrastructures, avec cette particularité d’injecter du «capital patient» que seuls des organismes comme la CDG peuvent initier, car consistant à faire des investissements dont le rendement est sur le très long terme (20 à 30 ans). L’exemple le plus frappant est Hay Riad, lancé au début des années 1980 et qui n’a commencé à donner ses premiers fruits qu’à partir de 2005. Le modèle est dupliqué maintenant avec l’Éco-cité de Zenata. Le développement territorial, l’économie numérique et l’inclusion financière ne sont pas en reste. Privilégiant l’impact socioéconomique, le plan stratégique insiste sur un concept peu connu de rentabilité responsable, confirmant l’engagement ESG (Environnement, Social, Gouvernance) de la caisse, qui voudrait que les projets doivent toujours être viables avec toutefois un impact sur la communauté, l’emploi, etc. Enfin, Cap 2030 vise à baliser le terrain pour encourager des investisseurs privés, nationaux ou étrangers, à sauter le pas. C’est le cas d’un opérateur chinois dans les batteries qui, fort de la prise de participation de la CDG, a lancé un grand projet à Tanger.
À l'horizon 2030, la CDG aura doublé ses fonds propres qui passeront de 9 à 18 milliards de dirhams, fait progresser ses investissements de 100% et ses dépôts et ses investissements dans le développement territorial de 31%. Pour cela, la loi la régissant la CDG sera dépoussiérée dans les mois qui viennent, en tenant compte de l’évolution de sa mission et en revoyant sa gouvernance, pour se conformer aux meilleurs standards en la matière.
Interrogées sur les principaux risques identifiés, pouvant retarder l’exécution de cet ambitieux plan, les équipes de la CDG citent en premier le risque climatique, suivi par le risque épidémique ainsi que les tensions et les possibles conflits armés. Si les questions liées à l’environnement sont avérées, les deux autres risques sont tempérés et ne constituent pas pour eux un motif immédiat d’inquiétude.
Avec une enveloppe d’investissements de 100 milliards de dirhams jusqu’en 2030, la CDG compte privilégier les projets renforçant la souveraineté nationale dans les différents domaines comme l’eau, l’énergie, la sécurité alimentaire, la santé, ainsi que les grands projets d’infrastructures, avec cette particularité d’injecter du «capital patient» que seuls des organismes comme la CDG peuvent initier, car consistant à faire des investissements dont le rendement est sur le très long terme (20 à 30 ans). L’exemple le plus frappant est Hay Riad, lancé au début des années 1980 et qui n’a commencé à donner ses premiers fruits qu’à partir de 2005. Le modèle est dupliqué maintenant avec l’Éco-cité de Zenata. Le développement territorial, l’économie numérique et l’inclusion financière ne sont pas en reste. Privilégiant l’impact socioéconomique, le plan stratégique insiste sur un concept peu connu de rentabilité responsable, confirmant l’engagement ESG (Environnement, Social, Gouvernance) de la caisse, qui voudrait que les projets doivent toujours être viables avec toutefois un impact sur la communauté, l’emploi, etc. Enfin, Cap 2030 vise à baliser le terrain pour encourager des investisseurs privés, nationaux ou étrangers, à sauter le pas. C’est le cas d’un opérateur chinois dans les batteries qui, fort de la prise de participation de la CDG, a lancé un grand projet à Tanger.
À l'horizon 2030, la CDG aura doublé ses fonds propres qui passeront de 9 à 18 milliards de dirhams, fait progresser ses investissements de 100% et ses dépôts et ses investissements dans le développement territorial de 31%. Pour cela, la loi la régissant la CDG sera dépoussiérée dans les mois qui viennent, en tenant compte de l’évolution de sa mission et en revoyant sa gouvernance, pour se conformer aux meilleurs standards en la matière.
Interrogées sur les principaux risques identifiés, pouvant retarder l’exécution de cet ambitieux plan, les équipes de la CDG citent en premier le risque climatique, suivi par le risque épidémique ainsi que les tensions et les possibles conflits armés. Si les questions liées à l’environnement sont avérées, les deux autres risques sont tempérés et ne constituent pas pour eux un motif immédiat d’inquiétude.
