Dans un Maroc durement touché par la sécheresse, le Musée d’art contemporain africain Al Maaden (Macaal) interroge, jusqu’au 7 septembre 2025, notre rapport à l’eau à travers «The Water Cabinet», une installation vidéo immersive signée Hanakam & Schuller. Sous le commissariat de Stella Reinhold-Rudas, en collaboration avec le Jardin Anima, cette œuvre audiovisuelle à quatre canaux propose une méditation esthétique, écologique et politique sur la rareté de l’eau dans les régions arides.
Pensée comme une suite de leur projet «The Moist Cabinet» (Fribourg, 2021), cette nouvelle création déplace le regard vers un jardin emblématique de Marrakech : Anima, conçu comme une oasis contemporaine. En toile de fond : l’été 2022, marqué par une sécheresse historique qui a asséché l’oued Ourika, source principale d’irrigation du jardin.
L’installation puise dans la «Cli-Fi» (Climate Fiction) pour réinterpréter le jardin comme un espace stratifié, à la fois culturel, hydraulique et symbolique. Entre plans oniriques et témoignages de terrain, le film donne la parole à ceux qui œuvrent dans l’ombre : Mohamed Aït Tiguert, Mustapha El Barde, Aziz Aït Mtai et Abdellatif Chagour, jardiniers et techniciens qui racontent, en darija et en amazighe, leur quotidien de soin, d’adaptation et de résilience.
Ces récits humains contrastent avec la beauté fragile des images : des pétales de rose flottant sur l’eau côtoient des rivières asséchées. À travers cette dualité, les artistes autrichiens explorent ce qu’ils appellent «le côté miroir» du jardin : ses infrastructures cachées, son entretien invisible, ses tensions internes.
La démarche de Hanakam & Schuller dépasse le simple constat écologique. Elle invite à déconstruire les récits esthétiques et coloniaux liés au paysage, et à repenser le jardin comme lieu de résistance, de mémoire et de savoir situé. Le projet est accompagné d’une table ronde avec les artistes, la directrice artistique du Macaal, Meriem Berrada, et le paysagiste Marius Boulesteix, qui plaide à Marrakech pour des paysages sobres, résilients et ancrés dans les cycles naturels.
Poétique, mais sans concession, «The Water Cabinet» interroge la précarité de nos écosystèmes avec force et subtilité, posant une question centrale : comment entretenir la beauté dans un monde en crise ?
À propos des artistes
Pensée comme une suite de leur projet «The Moist Cabinet» (Fribourg, 2021), cette nouvelle création déplace le regard vers un jardin emblématique de Marrakech : Anima, conçu comme une oasis contemporaine. En toile de fond : l’été 2022, marqué par une sécheresse historique qui a asséché l’oued Ourika, source principale d’irrigation du jardin.
L’installation puise dans la «Cli-Fi» (Climate Fiction) pour réinterpréter le jardin comme un espace stratifié, à la fois culturel, hydraulique et symbolique. Entre plans oniriques et témoignages de terrain, le film donne la parole à ceux qui œuvrent dans l’ombre : Mohamed Aït Tiguert, Mustapha El Barde, Aziz Aït Mtai et Abdellatif Chagour, jardiniers et techniciens qui racontent, en darija et en amazighe, leur quotidien de soin, d’adaptation et de résilience.
Ces récits humains contrastent avec la beauté fragile des images : des pétales de rose flottant sur l’eau côtoient des rivières asséchées. À travers cette dualité, les artistes autrichiens explorent ce qu’ils appellent «le côté miroir» du jardin : ses infrastructures cachées, son entretien invisible, ses tensions internes.
La démarche de Hanakam & Schuller dépasse le simple constat écologique. Elle invite à déconstruire les récits esthétiques et coloniaux liés au paysage, et à repenser le jardin comme lieu de résistance, de mémoire et de savoir situé. Le projet est accompagné d’une table ronde avec les artistes, la directrice artistique du Macaal, Meriem Berrada, et le paysagiste Marius Boulesteix, qui plaide à Marrakech pour des paysages sobres, résilients et ancrés dans les cycles naturels.
Poétique, mais sans concession, «The Water Cabinet» interroge la précarité de nos écosystèmes avec force et subtilité, posant une question centrale : comment entretenir la beauté dans un monde en crise ?
À propos des artistes
Markus Hanakam (Allemagne) et Roswitha Schuller (Autriche) ont tous deux étudié à l’Université des Arts appliqués de Vienne. Ils travaillent en duo depuis 2004. Leurs œuvres ont été exposées notamment à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin, à l’Eyebeam Center for Art + Technology à New York, au Palais de Tokyo à Paris, au Garage Museum of Contemporary Culture à Moscou, au MAK à Vienne, au Kunstforum à Vienne, au MAK Center for Art and Architecture à Los Angeles, au National Art Center à Tokyo, au PCAI Polyeco Contemporary Art en Grèce, entre autres.
Ils ont participé à de nombreux programmes internationaux de résidences d’artistes, notamment avec la Galerie Krinzinger, qui les représente depuis 2012. Les artistes vivent et travaillent à Vienne.
Ils ont participé à de nombreux programmes internationaux de résidences d’artistes, notamment avec la Galerie Krinzinger, qui les représente depuis 2012. Les artistes vivent et travaillent à Vienne.
