La lutte contre le SIDA est un combat de longue haleine qui nécessite l'engagement de tous. Et les médias ont un rôle crucial à jouer pour sensibiliser, informer et briser les tabous entourant cette maladie. Partant de là, le premier Prix national du journalisme sur le SIDA et les droits de l'Homme revêt une importance capitale. Il récompense les journalistes qui, par leur travail rigoureux et leur engagement, contribuent à faire évoluer les mentalités et à améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH.
C’est dans ce cadre qu’un dossier réalisée par notre consœur Aziza El Gherfaoui, journaliste au quotidien «Assahara Al-Maghribia», s'est vu décerner le premier Prix du meilleur travail journalistique sur le thème VIH/SIDA et droits humains. Cette distinction salue la qualité de son dossier intitulé «Les personnes vivant avec le SIDA... Une souffrance silencieuse et choquante», publié dans l'édition du vendredi 18 octobre 2024. À travers une enquête poignante, la journaliste donne la parole à ceux qui souffrent en silence, victimes à la fois de la maladie et des préjugés de la société.
Ce couronnement a eu lieu lors d’une cérémonie officielle organisée par l'Association de lutte contre le Sida et ses partenaires (dans le cadre du programme Nadoum du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme), le 24 décembre à Casablanca. L'événement s'est déroulé en présence de plusieurs médias participant à ce Prix dans sa première édition et de représentants du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
C’est dans ce cadre qu’un dossier réalisée par notre consœur Aziza El Gherfaoui, journaliste au quotidien «Assahara Al-Maghribia», s'est vu décerner le premier Prix du meilleur travail journalistique sur le thème VIH/SIDA et droits humains. Cette distinction salue la qualité de son dossier intitulé «Les personnes vivant avec le SIDA... Une souffrance silencieuse et choquante», publié dans l'édition du vendredi 18 octobre 2024. À travers une enquête poignante, la journaliste donne la parole à ceux qui souffrent en silence, victimes à la fois de la maladie et des préjugés de la société.
Ce couronnement a eu lieu lors d’une cérémonie officielle organisée par l'Association de lutte contre le Sida et ses partenaires (dans le cadre du programme Nadoum du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme), le 24 décembre à Casablanca. L'événement s'est déroulé en présence de plusieurs médias participant à ce Prix dans sa première édition et de représentants du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
Un traitement professionnel et audacieux
Le dossier soumis par Aziza El Gherfaoui est un modèle de journalisme sérieux, combinant travail de terrain et analyse approfondie. Elle y aborde la souffrance des femmes vivant avec le SIDA, la stigmatisation sociale et la discrimination qui les affecte dans leurs droits et leur dignité. La journaliste primée déplore dans son dossier le fait que malgré les progrès en matière de traitement, les idées reçues et infondées ne font qu'accroître l’isolement des personnes atteinte du Sida, poussant certaines à envisager la vengeance de la société ou à s’isoler. Son travail professionnel et audacieux attire l’attention sur une dimension essentielle et souvent tue dans la vie des sidéens et leurs familles.
Dans un entretien émouvant avec une jeune travailleuse du sexe non porteuse du virus, mais au fait d’histoires douloureuses de personnes vivant avec le SIDA, la journaliste jette la lumière sur des drames sociaux vécus dans la détresse et la honte. Elle y raconte comment ces personnes font face à des changements radicaux dans leur vie, du choc de la découverte du virus à la difficile acceptation, en passant par la recherche d'un traitement et le désir de confidentialité dans une société où cette maladie reste un tabou entouré de toutes sortes d’abjection et d’infamie.
À travers son témoignage, cette femme décrit les pressions psychologiques intenses et intenables subies par les personnes vivant avec le SIDA. Des pressions qui poussent souvent les victimes à souffrir de dépressions sévères, à faire des tentatives de suicide, à s’adonner à la toxicomanie et même à concevoir des velléités de vengeance. Fort et poignant, le dossier met le doigt sur une blessure béante que la société, à travers ses préjugés et parfois son indifférence, exacerbe sans ménagement. C’est ce qui explique sans doute la décision du jury d’octroyer ce Prix à Aziza Gharfaoui qui tout à son humilité déclare : «Vos encouragements signifient beaucoup pour moi. Ce Prix est un couronnement pour nous tous au journal “Assahara Al-Maghribia” et au groupe «Le Matin» en général».
Dans un entretien émouvant avec une jeune travailleuse du sexe non porteuse du virus, mais au fait d’histoires douloureuses de personnes vivant avec le SIDA, la journaliste jette la lumière sur des drames sociaux vécus dans la détresse et la honte. Elle y raconte comment ces personnes font face à des changements radicaux dans leur vie, du choc de la découverte du virus à la difficile acceptation, en passant par la recherche d'un traitement et le désir de confidentialité dans une société où cette maladie reste un tabou entouré de toutes sortes d’abjection et d’infamie.
À travers son témoignage, cette femme décrit les pressions psychologiques intenses et intenables subies par les personnes vivant avec le SIDA. Des pressions qui poussent souvent les victimes à souffrir de dépressions sévères, à faire des tentatives de suicide, à s’adonner à la toxicomanie et même à concevoir des velléités de vengeance. Fort et poignant, le dossier met le doigt sur une blessure béante que la société, à travers ses préjugés et parfois son indifférence, exacerbe sans ménagement. C’est ce qui explique sans doute la décision du jury d’octroyer ce Prix à Aziza Gharfaoui qui tout à son humilité déclare : «Vos encouragements signifient beaucoup pour moi. Ce Prix est un couronnement pour nous tous au journal “Assahara Al-Maghribia” et au groupe «Le Matin» en général».