Un langage franc, des illustrations plus que marquantes, des scènes de vies réelles, mais qu’on a souvent tendance à cacher ou à dissimuler... Ce sont les premières impressions qu’on se fait du livre de Fedwa Misk et Aude Massot paru aux Éditions Sarbacane. En plein débat sur la révision du Code de la famille, ce livre sonne comme un rappel de l’urgence d’opérer des changements qui vont dans le sens de la protection des droits des femmes à plusieurs niveaux.
La décision de sortir ce livre sous forme de BD n’a pas été longue à prendre, explique l’écrivaine.
«Je me suis dit que traiter un sujet aussi sérieux et délicat sous forme de BD allait générer moins de pathos et que les lecteurs vont venir à bout du récit parce qu’ils vont être attirés aussi par des éléments graphiques et par des dessins agréables. Aussi, j’ai pensé que l’élément visuel va interpeller davantage l’empathie des gens, parce qu’on va avoir des visages et mettre un nom sur des femmes qu’on n’entend jamais, tout simplement parce qu’elles se cachent», explique Fedwa. Et de préciser qu’elle a tenu à ajouter des situations un peu tragiques et comiques à la fois en forçant donc le trait tragicomique et faire un récit pas léger, mais digeste sur cette question».
La bande dessinée pour traiter un sujet sensible
Aborder la question des grossesses non désirées et de l’avortement sous forme de bande dessinée est un choix assez spécial, mais très révélateur. Le message derrière, comme l’explique l’autrice, est de porter un discours simple, positif et compréhensible en créant une interaction entre le texte fort et l’image. «Le livre parle d’un voyage périlleux de trois femmes qui sont à la recherche d’une solution pour interrompre une grossesse non désirée. Tout cela arrive en plein débat social et médiatique sur la question de l’avortement. Ainsi, après l’annonce qui était pour moi décevante lors de la première réforme de la “Moudawana”, j’ai voulu restituer ce moment d’attente qu’on a vécu, dans ce voyage que vont entreprendre nos trois protagonistes, et à la fin du voyage et bien cette annonce la même que celle de 2015 va survenir, mais qui n’a pas permis de sauver ces femmes. C’est une bande dessinée aussi qui parle du soutien que les femmes peuvent trouver auprès d’autres femmes, de sororité, de la persécution des médecins...», indique Fedwa Misk.La décision de sortir ce livre sous forme de BD n’a pas été longue à prendre, explique l’écrivaine.
«Je me suis dit que traiter un sujet aussi sérieux et délicat sous forme de BD allait générer moins de pathos et que les lecteurs vont venir à bout du récit parce qu’ils vont être attirés aussi par des éléments graphiques et par des dessins agréables. Aussi, j’ai pensé que l’élément visuel va interpeller davantage l’empathie des gens, parce qu’on va avoir des visages et mettre un nom sur des femmes qu’on n’entend jamais, tout simplement parce qu’elles se cachent», explique Fedwa. Et de préciser qu’elle a tenu à ajouter des situations un peu tragiques et comiques à la fois en forçant donc le trait tragicomique et faire un récit pas léger, mais digeste sur cette question».