Menu
Search
Vendredi 05 Décembre 2025
S'abonner
close
Vendredi 05 Décembre 2025
Menu
Search

Casablanca Music Week : une nuit d’union musicale avec Rahma Riad et Hussain El Jassmi

Casablanca a vécu, samedi 28 juin, un moment de rare intensité lors de la première édition de la Casablanca Music Week, placée sous le signe de la fête, de la musique et de l’émotion. Sur la scène du stade La Casablancaise, deux grandes voix du monde arabe ont offert un spectacle vibrant : Rahma Riad, pour sa toute première performance au Maroc, et Hussain El Jassmi, invité très attendu du public marocain.

Vêtue d’un somptueux caftan marocain, la chanteuse irakienne Rahma Riad a fait une entrée très remarquée sur scène, chaleureusement accueillie par un public casablancais conquis d’avance. Elle a su instaurer une connexion directe avec l’audience, mêlant émotion, spontanéité et générosité.

Pour cette première apparition au Maroc, elle a proposé un répertoire éclectique, naviguant entre classiques arabes, ballades contemporaines et reprises revisitées d’airs marocains, qu’elle a interprétés avec finesse en darija, une langue qu’elle dit avoir partiellement apprise grâce à ses amies chanteuses marocaines. «Participer à cette soirée à Casablanca, c’est comme chanter pour une famille. Le public marocain a une place particulière dans mon cœur. J’étais impatiente de partager ces moments avec vous. C’est un honneur d’ouvrir pour un grand artiste comme Hussain El Jassmi, dans une ville aussi vibrante que Casablanca.» Elle a également exprimé son admiration pour plusieurs artistes marocains, dont Asmaa Lamnawar, Hatim Ammor et Zina Daoudia, espérant collaborer avec eux prochainement.

Hussain El Jassmi, l’émotion à l’état pur

Le public a réservé un accueil des plus chaleureux à Hussain El Jassmi, surnommé «la Montagne de la chanson arabe», dont l’arrivée a transformé le stade en un véritable temple de la chanson. Avec une voix profonde et un charisme naturel, il a enchaîné ses plus grands succès pendant plus de deux heures, dans une ambiance à la fois festive, recueillie et intergénérationnelle. Jassmi a fait vibrer les cœurs avec ses ballades poignantes et ses hymnes festifs, en s’adressant régulièrement au public en darija, dans des échanges chaleureux et spontanés.

Moment particulièrement remarqué : Hussain El Jassmi a interprété pour la toute première fois le célèbre morceau marocain «Hia Hia» de Hajja Hamdaouia, rendant ainsi un hommage appuyé à une icône de la chanson populaire marocaine. Ce clin d’œil a électrisé le public, qui a repris le refrain à l’unisson.

«Chaque participation au Maroc a une grande signification dans mon cœur. Je suis heureux aujourd’hui de retrouver mes frères, mes sœurs et mes proches ici, dans cette région marocaine. Ce pays magnifique, riche de valeurs et de culture, mérite reconnaissance et respect.»

Toujours aussi modeste et proche de ses fans, l’artiste a répondu à toutes leurs demandes, sans refuser une seule interaction, dans un esprit d’humilité et d’ouverture. Répondant à une question sur sa capacité à chanter dans plusieurs dialectes arabes, il a ajouté : «La musique adoucit les mœurs, elle unit les cœurs. Elle est une nourriture pour l’âme. Je crois profondément que la musique apaise, réconcilie, réjouit et rassemble». Sa prestation a confirmé, une fois encore, le lien affectif puissant qui l’unit à son public marocain.

Un engagement artistique et humain

Avant son concert, Hussain El Jassmi, ambassadeur extraordinaire de bonne volonté des Nations unies, a tenu à accomplir un geste fort. Il s’est rendu à l’établissement de protection sociale Dar Lamima, un centre d’accueil pour enfants orphelins à Casablanca. Il y a partagé des moments de joie et d’échange avec les jeunes pensionnaires.

«Cette visite a été l’un des moments les plus marquants de mon passage au Maroc. J’ai eu l’honneur d’inviter plusieurs enfants, notamment les diplômés de la fondation, à assister au concert. Je voulais qu’ils soient pleinement inclus dans cette fête», a déclaré l’artiste dans une rencontre après son concert.

«L’orphelin n’a pas besoin de pitié, mais d’un accompagnement sincère. Il lui faut de l’amour, de l’attention et une intégration juste dans la société», a-t-il précisé.

Par cet acte, l’artiste rappelle que la musique peut aussi être un vecteur de soutien et d’humanité, une manière de créer du lien et de semer de l’espoir.
Lisez nos e-Papers