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El Mahdi Benabdeljalil invité du Book Club Le Matin

Une immersion dans le monde de l’associatif et de l’entrepreneuriat dans le monde rural. C’est ce que propose El Mahdi Benabdeljalil dans son second livre «Folles sagesses», sorti il y a quelques semaines, et que l’auteur qualifie de «produit culturel solidaire». Défenseur de la paix, de la protection des enfants et de l’environnement, Benabdeljalil explique que ce livre est le cheminement d’un long parcours durant lequel il a nourri ses espoirs pour un monde meilleur.

Homme de terrain, El Mahdi Benabdeljalil s’est engagé dans le monde associatif depuis son jeune âge. À 20 ans déjà, il crée l’Association Baraka, à la suite d’une rupture amoureuse, explique-t-il devant les invités du Book Club Le Matin qui lui a été dédié la semaine dernière.

>> Lire aussi : Lumière sur le monde rural avec "Folles Sagesse", second livre de Elmahdi Benabdeljalil

«Cette rupture m’avait tellement dévasté que j’ai voulu aller à contre-courant et œuvrer pour la paix dans le monde. Après, il y a eu la rencontre avec un SDF à Toulouse, Julien, qui a porté les couleurs de mon engagement envers l’humain», raconte l’auteur. D’autres rencontres d’ailleurs au fil des années vont renforcer chez lui ce désir d’aider l’autre et de trouver des solutions pour aller de l’avant. Ce parcours l’a amené à créer l’ONG «Amal Biladi».

Sur l’idée de son ouvrage «Folles sagesses», Mehdi évoque un épisode difficile qu’il a vécu après la période Covid. «Avant la pandémie, on avait constitué l’ONG Amal Biladi qui porte un projet ambitieux de développement et d’accompagnement des villages. On a visé 80 villages dans la province de Benguérir pour un budget de 250 millions de dirhams. Mais avec la Covid, le projet est stoppé et il meurt. C’était pour moi la mort de près de 30 ans d’engagement. C’était dur à gérer», explique l’auteur qui avoue aussi sa sensibilité face aux crises.

Mais les choses ne s’arrêtent pas pour autant et l’espoir continue. «2023 était pour moi une année qui allait m’apporter de belles choses. J’ai eu un certain nombre de messages qui m’ont montré que l’espoir de Amal Biladi allait renaître. J’ai donc décidé de relancer l’un des axes du projet initial qui est celui de l’Académie rurale d’excellence», note Mehdi. Il s’agit en effet du projet d’une entreprise solidaire qui représente un vecteur important pour impulser une dynamique entrepreneuriale pérenne et aider à soulager les maux des villages d’origine des jeunes femmes et jeunes hommes accompagnés. L’Académie vise 5 secteurs économiques dans le monde rural et montagneux : l’agriculture durable, la construction écologique, le tourisme durable, l’artisanat et la valorisation des produits du terroir. Il manquait le financement pour ce projet ambitieux, raconte l’invité du Book Club Le Matin. «C’est là où j’ai pensé qu’écrire un livre et le commercialiser au Maroc et à l’étranger peut m’aider à trouver les fonds nécessaires. J’ai commencé par publier deux chapitres sur mes réseaux sociaux en mode teasing, et ça a marché», explique Mehdi. Le projet pilote de cette Académie est prévu dans trois villages au niveau des provinces de Larache, Chefchaouen et Tétouan.

Un livre, un produit culturel solidaire

L’idée de Mehdi Benabdeljalil est de faire de son livre une action solidaire. «Dans ce livre, je raconte une histoire en toute sincérité. Cette même sincérité a touché les lecteurs. Ce qui m’intéresse, c’est le message que je veux diffuser à travers ce livre et cette histoire. Quand une personne achète mon livre à 500 DH, il adhère à une cause qui est plus grande et noble. Le livre a été acheté à 400 dollars aux États-Unis, à 100 euros en Belgique, à 201 DH par un professeur de primaire dans un village marocain», raconte un Mehdi très touché par la réaction des lecteurs à sa cause. Une idée donc qui marche et qui est à méditer ! Utiliser le soft power et la culture au service d’actions solidaires. À noter que le livre a été traduit en anglais par une jeune fille de 13 ans, un autre geste solidaire inédit qui a permis au livre de franchir les frontières. Il sera également traduit en arabe en tifinagh et dans d’autres langues.

Mehdi souhaite également donner une autre dimension à son livre, il annonce préparer une pièce de théâtre à partir de cet ouvrage. «Une première déclinaison est le spectacle “The Wild man show”, ou le show de l’homme sauvage, qui est une ode à l’engagement et l’authenticité, dans une rencontre où le rire, l’interaction avec le public, la musique et l’hypnose seront utilisés pour que nous voyagions tous ensemble, moi y compris, vers la destination du développement de nos villages situés dans les différentes zones du pays : rural, montagne, piémont, littoral, désert et plaines», souligne l’auteur.
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