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Exposition collective : «Toucher la peinture» à Tanger

Née de la réflexion commune de l’illustre artiste Fouad Bellamine et du critique d’art Olivier Rachet, l’exposition collective «Toucher la peinture» célèbre la peinture au cœur de la Ville internationale. Du 5 juillet au 15 septembre, la Kent Gallery sera un écrin pour les œuvres de Sanaa Arraqas, Salah Taïbi, Abdellah El Haïtout, Christophe Miralles et Ivan Montero.

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Pour Fouad Bellamine, «Tanger est la ville idoine pour rendre hommage à l’acte de peindre» et c’est ainsi que le choix de la Kent Gallery s’est imposé pour cette entreprise. Dans un échange filmé avec son complice le critique Olivier Rachet, l’artiste insiste sur son désir de mettre en lumière le travail des autres : ces artistes qui étaient des étudiants et qui, aujourd’hui, tracent sa voie avec assurance et talent. De cette génération qui promet beaucoup, Fouad Bellamine et Olivier Rachet ont choisi des noms qui leur sont chers et qui touchent leurs sensibilités d’artiste et de curateur.

Une génération qui promet

On trouvera donc des œuvres du maître Bellamine, dont la peinture non figurative minimaliste joue de la couleur et de son absence pour servir son propos. «Je reviens à mon amour des années 1970, à savoir le travail sur le silence», explique-t-il, dans ce même entretien. À ses côtés, l’artiste Sanae Arraqas, lauréate de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan en 2013, mettra en scène des intérieurs dépeints avec une profondeur narrative touchante. «Les toiles de Sanae Arraqas côtoient les cimes de la solitude, et peut-être du deuil», exprime Olivier Rachet.

Salah Taïbi, ayant entamé ses études d’arts plastiques à Fès, a rapidement trouvé sa vocation dans le portrait. Ses œuvres marquées par un néo-expressionnisme violent capturent la beauté brute et tourmentée de l’existence humaine. Abdellah El Haïtout, résident de Rabat, a enrichi son esprit créatif en étudiant l’art, la philosophie et la psychologie à l’Université Mohammed V de Rabat. Son néo-expressionnisme révèle un jeu subtil d’effacement et de réapparition des motifs, créant une danse visuelle intrigante.

«Toucher la peinture» invitera également le Franco-Espagnol Christophe Miralles, dont l’œuvre au graphisme revendiqué «suggère une aimantation réciproque entre des corps amoureux toujours renaissants», explique Olivier Rachet. De son côté, Ivan Montero, rencontré par Fouad Bellamine au Mexique, façonne ses paysages abstraits avec des gestes lyriques, imprégnant chaque toile d’une sensibilité puissante.

Un trio gagnant

Figure majeure de la scène artistique marocaine, Fouad Bellamine a été honoré en 2020 par une grande rétrospective au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat. Son travail continue à se renouveler en permanence, en parallèle à son action mentorale qui s’affirme au profit d’une nouvelle génération d’artistes.

Olivier Rachet, quant à lui, est agrégé de lettres modernes et collabore depuis une dizaine d’années à plusieurs journaux, revues et magazines d’art, en France et au Maroc. L’exposition «Toucher la peinture», pensée conjointement avec le peintre Fouad Bellamine, est la deuxième exposition qu’il présente à la Kent Gallery.

Lieu aujourd’hui incontournable de la scène culturelle tangéroise, la Galerie Kent doit son effervescence à la galeriste Aziza Laraki qui insuffle un dynamisme rafraîchissant, grâce à ses activités dans l’art et l’édition. La collaboration de la galerie avec des institutions culturelles marocaines et internationales en fait un pôle important de la création et de la diffusion de l’art dans le nord du Royaume.
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