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La poétesse Fatine Moubsit poursuit son exploration de l’intime avec «Boukhetat»

Avec «Boukhetat», la poétesse et psychologue Fatine Moubsit poursuit le chemin ouvert par «Tay Tay», premier volet du projet «Bzaf men chwya». Ce nouveau recueil, plus dense et plus viscéral, pousse encore plus loin le geste d’écrire l’intérieur, d’écrire l’invisible, d’écrire ce qu’on tait.

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«Boukhetat» est une descente dans les profondeurs – là où les émotions ne se maquillent pas, où les mots cessent de vouloir être beaux pour se contenter d’être vrais. On y entend ce qui se brise, se cherche, se reconstruit. Les textes y suivent l’ordre de leur naissance, dans une respiration continue, comme une trace du mouvement intérieur de l’autrice. C’est une traversée lucide, parfois sombre, toujours habitée, où la voix plonge pour mieux remonter.

La singularité du concept «Bzaf men chwya» réside dans le choix de la darija, langue vivante et charnelle, issue du quotidien, de la rue, des mères, des silences et des colères contenues. Une langue de sensation, sans filtre, qui ne triche pas. Chez Fatine Moubsit, elle devient plus qu’un moyen d’expression: un lieu d’identité et de réparation.

Dans «Boukhetat», la poétesse ne cherche ni à convaincre ni à expliquer – elle montre. Les mots surgissent dans leur état brut, sans polissage ni mise en scène. On y croise les peurs, les pertes, les mémoires familiales, les blessures et les élans de l’amour, les frontières mouvantes entre soi et le monde.

Ce recueil est un bouquet d’épines et de pétales mêlés, une mosaïque de fragments qui saignent, respirent, éclatent et finissent par composer une trajectoire intime où chacun peut se reconnaître. «Boukhetat» rappelle que descendre en soi n’est pas un effondrement, mais une manière de se retrouver entier.

Avec cette œuvre, Fatine Moubsit offre une poésie qui ne contourne pas la douleur: elle la traverse. Une poésie qui ne craint pas l’ombre, parce qu’elle sait que c’est en elle que la lumière s’apprend.

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