Le Matin : Le Festival du Printemps d’Agdal-Ryad en est à sa 18ᵉ édition. Pourriez-vous nous rappeler les grandes étapes de son évolution et les objectifs qui ont guidé sa création ?
Abdelilah Idrissi Bouzidi : J’ai fondé ce Festival il y a plusieurs années, lors d’un précédent mandat. À l’origine, il se tenait au printemps, mais la période coïncidait avec les examens scolaires, ce qui limitait la participation des jeunes. Nous avons donc choisi de réorienter le calendrier vers la période estivale, en le rattachant aux festivités de la Fête du Trône, une décision qui s’est révélée judicieuse. Cette nouvelle orientation a porté ses fruits : la présence du public est en nette hausse, les jeunes sont très nombreux à participer et, surtout, un autre acquis important a émergé : la participation active des Marocains résidant à l’étranger qui s’y reconnaissent pleinement. Ce Festival a été pensé comme un espace de valorisation des talents, de célébration de notre culture et de renforcement de la cohésion sociale. Il accompagne notre volonté de promouvoir une offre culturelle de proximité, structurée et accessible.
Qu’est-ce qui distingue cette 18ᵉ édition des précédentes ?
Chaque édition apporte son lot d’améliorations. Nous tirons les leçons des expériences passées, écoutons les retours du public et intégrons les propositions de nos partenaires. Cette année, la programmation est plus dense, plus diversifiée et mieux structurée. De nouveaux ateliers sur le numérique et les jeux électroniques, réalisés en partenariat avec l’Université Mohammed V, viennent enrichir l’offre. Des concours artistiques, des animations dans les hôpitaux, des ateliers de dessin, des concerts et des expositions artisanales sont également prévus. L’événement s’inscrit dans une feuille de route globale et cohérente, fidèle aux orientations royales, aux valeurs de la Constitution, à notre patrimoine matériel et immatériel, et aux aspirations des habitants. Le Festival se déploie dans des lieux emblématiques tels que le Jardin du Belvédère, le Jardin andalou et le Jardin d’essais botaniques, renforçant ainsi sa proximité avec le public et sa visibilité territoriale.
Quel sens donnez-vous au slogan de cette édition «Rabat, un défi permanent et la locomotive du pays vers l’excellence» ?
Ce slogan exprime la vocation stratégique de Rabat dans le développement du Royaume. Capitale politique, ville de culture et d’innovation, Rabat incarne une ambition collective. Elle joue un rôle central dans la coopération Sud-Sud, accueille des sommets de portée continentale et se positionne comme une scène d’interaction culturelle à l’échelle internationale. Elle est aussi un centre de décision, un laboratoire de modèles urbains et un pôle diplomatique actif. Ce leadership régional et africain, reconnu à travers de multiples initiatives, doit se traduire par un engagement local fort. Le Festival s’inscrit dans cette dynamique en mobilisant toutes les forces vives autour de projets culturels et citoyens.
Quel rôle ce Festival joue-t-il dans votre stratégie territoriale ?
Il en est l’expression la plus visible. Ce Festival matérialise notre vision d’un arrondissement où la culture est un moteur de développement humain et d’émancipation sociale. À Agdal-Ryad, nous disposons d’un tissu riche composé d’universités, d’ambassades, de structures associatives et de créateurs. Ce potentiel mérite d’être accompagné par une programmation cohérente, participative et innovante. Le Festival sert aussi de vitrine à notre diplomatie culturelle, renforcée par la présence régulière de représentants du corps diplomatique aux différentes activités que nous organisons.
Comment sont sélectionnés les participants ?
La sélection des artistes et intervenants se fait en coordination avec nos partenaires institutionnels, éducatifs et associatifs. Nous avons toujours privilégié les talents issus de l’arrondissement, qu’ils soient jeunes artistes, artisans, étudiants ou professionnels. Les associations locales jouent un rôle essentiel dans ce processus, en nous aidant à identifier les compétences et à relayer l’information. Il est important de souligner que ce Festival s’inscrit dans un agenda culturel annuel, élaboré à l’avance et structuré autour des grandes dates nationales, religieuses et internationales.
Quelles sont les activités prévues pour les jeunes et les enfants ?
Les jeunes sont au cœur de cette édition. Nous leur proposons un éventail d’activités conçues pour stimuler leur créativité et favoriser leur implication : concours de dessin, activités sportives, concerts, ateliers éducatifs et numériques, sans oublier des interventions dans les établissements scolaires et les hôpitaux. Les chorales d’associations féminines, les collectifs étudiants et les jeunes artistes locaux y trouvent également leur place. Cette programmation favorise une interaction intergénérationnelle enrichissante et participe à l’émergence d’une jeunesse actrice du changement.
Quelles retombées espérez-vous pour l’arrondissement ?
Nous souhaitons générer un impact à plusieurs niveaux. Sur le plan culturel, il s’agit de renforcer la dynamique artistique locale, de faire émerger les talents et d’enrichir l’offre culturelle. Sur le plan social, le Festival est un outil pour encourager l’inclusion, le vivre-ensemble et le dialogue entre générations. Sur le plan économique, le salon d’exposition organisé à Hay Riad contribue à soutenir les commerçants, les artisans, les artistes et les femmes entrepreneures. Au-delà de l’événement lui-même, notre ambition est de consolider les synergies entre les différents acteurs du territoire – institutions, société civile, citoyens – et d’inscrire notre action dans la durée.
Comment avez-vous impliqué les habitants dans la préparation de cette édition ?
Nous avons veillé à ce que les habitants soient associés à chaque étape. La participation citoyenne est un pilier de notre action. Les associations de quartiers, les structures de la société civile et les représentants des habitants sont nos partenaires naturels. Ils nous accompagnent dans l’identification des besoins, la formulation des propositions et la mise en œuvre concrète des activités. Le Festival ne leur est pas seulement destiné : il est en partie conçu par eux. C’est cette démarche participative, nourrie par l’écoute et la proximité, qui donne à l’événement sa force, sa légitimité et sa vitalité.
Abdelilah Idrissi Bouzidi : J’ai fondé ce Festival il y a plusieurs années, lors d’un précédent mandat. À l’origine, il se tenait au printemps, mais la période coïncidait avec les examens scolaires, ce qui limitait la participation des jeunes. Nous avons donc choisi de réorienter le calendrier vers la période estivale, en le rattachant aux festivités de la Fête du Trône, une décision qui s’est révélée judicieuse. Cette nouvelle orientation a porté ses fruits : la présence du public est en nette hausse, les jeunes sont très nombreux à participer et, surtout, un autre acquis important a émergé : la participation active des Marocains résidant à l’étranger qui s’y reconnaissent pleinement. Ce Festival a été pensé comme un espace de valorisation des talents, de célébration de notre culture et de renforcement de la cohésion sociale. Il accompagne notre volonté de promouvoir une offre culturelle de proximité, structurée et accessible.
Qu’est-ce qui distingue cette 18ᵉ édition des précédentes ?
Chaque édition apporte son lot d’améliorations. Nous tirons les leçons des expériences passées, écoutons les retours du public et intégrons les propositions de nos partenaires. Cette année, la programmation est plus dense, plus diversifiée et mieux structurée. De nouveaux ateliers sur le numérique et les jeux électroniques, réalisés en partenariat avec l’Université Mohammed V, viennent enrichir l’offre. Des concours artistiques, des animations dans les hôpitaux, des ateliers de dessin, des concerts et des expositions artisanales sont également prévus. L’événement s’inscrit dans une feuille de route globale et cohérente, fidèle aux orientations royales, aux valeurs de la Constitution, à notre patrimoine matériel et immatériel, et aux aspirations des habitants. Le Festival se déploie dans des lieux emblématiques tels que le Jardin du Belvédère, le Jardin andalou et le Jardin d’essais botaniques, renforçant ainsi sa proximité avec le public et sa visibilité territoriale.
Quel sens donnez-vous au slogan de cette édition «Rabat, un défi permanent et la locomotive du pays vers l’excellence» ?
Ce slogan exprime la vocation stratégique de Rabat dans le développement du Royaume. Capitale politique, ville de culture et d’innovation, Rabat incarne une ambition collective. Elle joue un rôle central dans la coopération Sud-Sud, accueille des sommets de portée continentale et se positionne comme une scène d’interaction culturelle à l’échelle internationale. Elle est aussi un centre de décision, un laboratoire de modèles urbains et un pôle diplomatique actif. Ce leadership régional et africain, reconnu à travers de multiples initiatives, doit se traduire par un engagement local fort. Le Festival s’inscrit dans cette dynamique en mobilisant toutes les forces vives autour de projets culturels et citoyens.
Quel rôle ce Festival joue-t-il dans votre stratégie territoriale ?
Il en est l’expression la plus visible. Ce Festival matérialise notre vision d’un arrondissement où la culture est un moteur de développement humain et d’émancipation sociale. À Agdal-Ryad, nous disposons d’un tissu riche composé d’universités, d’ambassades, de structures associatives et de créateurs. Ce potentiel mérite d’être accompagné par une programmation cohérente, participative et innovante. Le Festival sert aussi de vitrine à notre diplomatie culturelle, renforcée par la présence régulière de représentants du corps diplomatique aux différentes activités que nous organisons.
Comment sont sélectionnés les participants ?
La sélection des artistes et intervenants se fait en coordination avec nos partenaires institutionnels, éducatifs et associatifs. Nous avons toujours privilégié les talents issus de l’arrondissement, qu’ils soient jeunes artistes, artisans, étudiants ou professionnels. Les associations locales jouent un rôle essentiel dans ce processus, en nous aidant à identifier les compétences et à relayer l’information. Il est important de souligner que ce Festival s’inscrit dans un agenda culturel annuel, élaboré à l’avance et structuré autour des grandes dates nationales, religieuses et internationales.
Quelles sont les activités prévues pour les jeunes et les enfants ?
Les jeunes sont au cœur de cette édition. Nous leur proposons un éventail d’activités conçues pour stimuler leur créativité et favoriser leur implication : concours de dessin, activités sportives, concerts, ateliers éducatifs et numériques, sans oublier des interventions dans les établissements scolaires et les hôpitaux. Les chorales d’associations féminines, les collectifs étudiants et les jeunes artistes locaux y trouvent également leur place. Cette programmation favorise une interaction intergénérationnelle enrichissante et participe à l’émergence d’une jeunesse actrice du changement.
Quelles retombées espérez-vous pour l’arrondissement ?
Nous souhaitons générer un impact à plusieurs niveaux. Sur le plan culturel, il s’agit de renforcer la dynamique artistique locale, de faire émerger les talents et d’enrichir l’offre culturelle. Sur le plan social, le Festival est un outil pour encourager l’inclusion, le vivre-ensemble et le dialogue entre générations. Sur le plan économique, le salon d’exposition organisé à Hay Riad contribue à soutenir les commerçants, les artisans, les artistes et les femmes entrepreneures. Au-delà de l’événement lui-même, notre ambition est de consolider les synergies entre les différents acteurs du territoire – institutions, société civile, citoyens – et d’inscrire notre action dans la durée.
Comment avez-vous impliqué les habitants dans la préparation de cette édition ?
Nous avons veillé à ce que les habitants soient associés à chaque étape. La participation citoyenne est un pilier de notre action. Les associations de quartiers, les structures de la société civile et les représentants des habitants sont nos partenaires naturels. Ils nous accompagnent dans l’identification des besoins, la formulation des propositions et la mise en œuvre concrète des activités. Le Festival ne leur est pas seulement destiné : il est en partie conçu par eux. C’est cette démarche participative, nourrie par l’écoute et la proximité, qui donne à l’événement sa force, sa légitimité et sa vitalité.
