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Festival national du film : le point sur des partenariats cinématographiques plus justes

Dans le cadre de la 25e édition du Festival national du film, les panels des professionnels nationaux et internationaux ont offert un espace de réflexion sur les défis du financement international et de la coproduction Nord-Sud. Les échanges ont mis en lumière des pistes concrètes pour renforcer l’équité, la visibilité et le rôle des créateurs marocains dans le cinéma mondial.

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Les panels des professionnels nationaux et internationaux du 25e Festival national du film se sont révélés un véritable laboratoire de réflexion sur les défis économiques du cinéma marocain. Les sessions organisées le 22 octobre ont permis d’aborder, sous des angles complémentaires, les enjeux du financement international et de la coproduction Nord-Sud, avec un mot d’ordre commun : plus d’équité, plus de vision et plus de dialogue.

Rééquilibrer les rapports dans la coproduction internationale

Sur le thème «Coproduire autrement : vers des collaborations plus équitables», la productrice Palmyre Badinier a partagé son expérience et invité les jeunes cinéastes marocains à repenser les dynamiques de coopération. La session a permis de débattre de l’éthique de la coproduction, des rapports de force dans les partenariats Nord-Sud et des moyens d’instaurer des pratiques plus justes.

Palmyre Badinier a présenté les outils à disposition – qu’ils soient contractuels, budgétaires ou liés au plan de financement – pour établir des rapports de force plus équilibrés, réellement représentatifs de la réalité des projets développés dans le cadre de ces coproductions.

«Avant de parler financement, il faut parler vision, valeurs et confiance», a-t-elle insisté, appelant à une approche éthique et consciente des partenariats internationaux.

Un regard critique sur les financements internationaux

Parallèlement, une autre rencontre avec le producteur marocain Karim Aïtouna a proposé une analyse approfondie des mécanismes de financement international et des défis que rencontrent les producteurs marocains. L’échange a été jugé «enrichissant et concret», tant par la diversité des participants que par la lucidité du diagnostic posé.

«Pour garder notre leadership sur la production exécutive et les tournages étrangers au Maroc, il faut non seulement renforcer nos tax rebates, mais aussi améliorer les services offerts aux productions internationales», a souligné Aïtouna.

«D’autres pays émergents arrivent avec des moyens financiers très importants et des incitations fiscales attractives. Si nous voulons rester compétitifs, il faut s’adapter». Il a également cité le modèle français comme référence en matière de politique de soutien au cinéma : «C’est un système unique au monde, capable de financer à la fois le cinéma national et international, tout en formant les talents et en renforçant la diffusion».

Un espace d’échange et d’avenir

En croisant les regards de Palmyre Badinier et de Karim Aïtouna, ces panels ont mis en lumière une même exigence : repenser les modèles de coopération pour que les créateurs du Sud soient des partenaires à part entière, et non de simples exécutants.

Les panels organisés par le Festival national du film s’imposent ainsi comme un lieu de dialogue fécond entre producteurs, réalisateurs et experts du Nord et du Sud, autour d’un même objectif : faire émerger un cinéma marocain fort, ancré dans son territoire et ouvert sur le monde.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 25e édition du Festival national du film se poursuit à Tanger jusqu’au 25 octobre.
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