Méfiez-vous de la première impression ! Aussi resplendissante soit-elle, «Graceland» éclaire ce que le monde préfère laisser dans l’ombre. Dans cette exposition-manifeste, Monia Abdelali plaide pour le bon sens, pour un retour aux fondamentaux : l’humanité, la nature, la justice et la paix.
Imprégnée par les courants du street art, de la pop et de l’art contemporain américain, Monia Abdelali livre une signature plastique originale et unique, qui interpelle autant par la forme que par le fond. Dans un mélange habile de matières, de formes et de tailles, chaque pièce a de quoi occuper l’espace et l’esprit du spectateur.
Les matières se marient dans une harmonie presque naturelle. Lorsque du métal s’implante dans du bois, que du plâtre s’accroche au plastique ou que du papier s’enroule autour des œuvres, un dialogue maîtrisé semble s’en dégager, sous le contrôle absolu de l’artiste.
La couleur est maîtresse de cérémonie. Elle se déploie dans ses tons primaires, éclatante, affranchie de la pudeur que réclament les codes contemporains. Sous ses allures pop, parfois presque enfantines, elle incarne la vitalité revendiquée par l’artiste. Plus qu’un effet esthétique, la couleur devient une arme de résistance contre l’affadissement programmé de l’homme moderne.
«Je suis arabe, musulmane, africaine, tiers-mondiste et de sexe féminin», affirme l’artiste. «C’est le défi le plus extraordinaire qui ait été proposé à l’Homme». Loin de se réduire à des marqueurs sociaux, ces identités deviennent un point de départ pour interroger les hiérarchies imposées par la société moderne. Elles ouvrent également la réflexion sur la manière dont l’Homme s’arroge le contrôle sur la nature. Sur le dos de la sculpture «Humain intelligence», la citation de Diogène achève le constat : «Ôte-toi de mon soleil !» Dans cette exposition, «Ôte-toi de ma planète» semblerait encore plus approprié.
Imprégnée par les courants du street art, de la pop et de l’art contemporain américain, Monia Abdelali livre une signature plastique originale et unique, qui interpelle autant par la forme que par le fond. Dans un mélange habile de matières, de formes et de tailles, chaque pièce a de quoi occuper l’espace et l’esprit du spectateur.
Flamboyance sculptée
Dans «Graceland», le figuratif est éminemment conceptuel. Lorsqu’elle utilise des formes connues telles que la faune, la flore, le corps ou l’objet, celles-ci véhiculent une réflexion précise sur la condition humaine, voire un questionnement sur le devenir de l’espèce et de la planète tout entière.Les matières se marient dans une harmonie presque naturelle. Lorsque du métal s’implante dans du bois, que du plâtre s’accroche au plastique ou que du papier s’enroule autour des œuvres, un dialogue maîtrisé semble s’en dégager, sous le contrôle absolu de l’artiste.
La couleur est maîtresse de cérémonie. Elle se déploie dans ses tons primaires, éclatante, affranchie de la pudeur que réclament les codes contemporains. Sous ses allures pop, parfois presque enfantines, elle incarne la vitalité revendiquée par l’artiste. Plus qu’un effet esthétique, la couleur devient une arme de résistance contre l’affadissement programmé de l’homme moderne.
Les identités salvatrices
Après deux années de travail marquées par des passages à vide, du doute et des remises en question introspectives, Monia Abdelali a livré un travail, paradoxalement, à la fois impulsif et réfléchi. «Graceland» se présente tel un cri d’alerte sur le devenir de l’Homme, tout en portant l’espoir strident que la nature reprenne ses droits. Loin d’être une radicale écologiste, Monia Abdelali dénonce les excès de l’Homme, sans l’exclure de ce monde utopique qu’elle rêve et soutient. L’humain est présent dans de nombreuses sculptures, non pas comme le maître, mais comme un invité fragile dans le nouvel équilibre du monde.«Je suis arabe, musulmane, africaine, tiers-mondiste et de sexe féminin», affirme l’artiste. «C’est le défi le plus extraordinaire qui ait été proposé à l’Homme». Loin de se réduire à des marqueurs sociaux, ces identités deviennent un point de départ pour interroger les hiérarchies imposées par la société moderne. Elles ouvrent également la réflexion sur la manière dont l’Homme s’arroge le contrôle sur la nature. Sur le dos de la sculpture «Humain intelligence», la citation de Diogène achève le constat : «Ôte-toi de mon soleil !» Dans cette exposition, «Ôte-toi de ma planète» semblerait encore plus approprié.
