Lors d’une rencontre avec la presse au 22ᵉ Festival international du film de Marrakech (28 novembre-6 décembre), l’acteur égyptien Hussein Fahmi a partagé une réflexion complète sur les enjeux actuels du cinéma arabe. Son propos, nourri par plus de cinquante années d’expérience, a mis en lumière les défis artistiques, culturels et éthiques auxquels le comédien est confronté, ainsi que la manière dont il aborde sa carrière avec rigueur et discernement.
Hussein Fahmi insiste sur la responsabilité inhérente au métier. Pour lui, le comédien doit rester fidèle à son engagement malgré les difficultés personnelles et les contraintes professionnelles. Il illustre cette exigence par son expérience de président du Festival international du film du Caire, où il a dû assurer le succès de l’événement tout en traversant des moments personnels douloureux. Cette vision reflète sa conviction que «le spectacle doit continuer» et que l’intégrité du travail prime.
Cette quête de qualité implique, selon lui, un choix rigoureux des rôles. Fahmi explique que la longévité artistique ne se mesure pas seulement au succès des films, mais à la capacité de choisir des rôles qui enrichissent le parcours et évitent la répétition. Il confie avoir refusé de nombreux projets, même prestigieux, lorsqu’ils manquaient de profondeur ou de cohérence, et cite son souhait d’incarner des figures historiques comme le khédive Ismaïl, dont la représentation dans le cinéma reste, selon lui, insuffisante.
Son analyse s’est ensuite tournée vers les transformations profondes du marché mondial. Fahmi estime que le comédien arabe évolue désormais dans un environnement où la concurrence internationale est devenue féroce. Si le cinéma américain a longtemps dominé la scène mondiale, d’autres cinémas émergent aujourd’hui comme des puissances culturelles influentes : la Corée du Sud, la Chine, le Japon, mais aussi l’Espagne, l’Amérique latine et plusieurs pays africains. Ces œuvres, audacieuses, techniquement robustes et culturellement affirmées, imposent aux professionnels arabes de ne pas se contenter de reproduire des recettes éprouvées. Pour Fahmi, il ne s’agit pas seulement de concurrencer, mais aussi de s’ouvrir à ces cultures et de les présenter au public arabe. À son Festival, il veille à proposer des films venus de ces différentes régions, convaincu que l’échange culturel enrichit à la fois le spectateur et l’industrie, et qu’il est essentiel de s’inspirer de la diversité mondiale pour renforcer la créativité et la qualité du cinéma arabe.
L’acteur a, également, abordé l’évolution de la comédie, devenue aujourd’hui l’un des genres les plus lucratifs dans le monde arabe. S’il reconnaît la nécessité de rire et de produire des œuvres légères, il insiste toutefois sur l’importance de préserver un sens, une idée ou un regard derrière l’humour. La comédie, selon lui, n’a jamais été incompatible avec la qualité artistique, mais elle ne peut se réduire à une succession d’effets destinés uniquement à capter un public pressé.
Un autre point central de son intervention concerne l’arrivée massive des influenceurs dans le cinéma. Fahmi observe que certains utilisent les festivals et tapis rouges comme simples vitrines promotionnelles, sans réelle formation ni respect pour les exigences du métier. Il souligne que cette tendance a poussé les syndicats et institutions culturelles à encadrer strictement cette présence afin de préserver l’intégrité de la profession et de distinguer notoriété numérique et légitimité artistique.
Enfin, l’acteur a exprimé son attachement au public marocain et à la vitalité du cinéma local. Il a rappelé qu’il suit depuis longtemps les films marocains dans les festivals et a noué au fil des années des liens humains et professionnels avec la scène cinématographique marocaine. Ces relations illustrent, selon lui, la dimension humaine et culturelle essentielle à la pratique du cinéma, au-delà de la simple visibilité médiatique.
À travers cette rencontre, Hussein Fahmi a démontré que le métier d’acteur, pour perdurer et se renouveler, exige rigueur, culture, discernement et sens de la responsabilité. Dans un monde où l’image circule rapidement et où les frontières entre popularité et talent peuvent se brouiller, il rappelle que seules la qualité artistique et l’éthique professionnelle garantissent la pérennité et la crédibilité du cinéma arabe.
Hussein Fahmi insiste sur la responsabilité inhérente au métier. Pour lui, le comédien doit rester fidèle à son engagement malgré les difficultés personnelles et les contraintes professionnelles. Il illustre cette exigence par son expérience de président du Festival international du film du Caire, où il a dû assurer le succès de l’événement tout en traversant des moments personnels douloureux. Cette vision reflète sa conviction que «le spectacle doit continuer» et que l’intégrité du travail prime.
Cette quête de qualité implique, selon lui, un choix rigoureux des rôles. Fahmi explique que la longévité artistique ne se mesure pas seulement au succès des films, mais à la capacité de choisir des rôles qui enrichissent le parcours et évitent la répétition. Il confie avoir refusé de nombreux projets, même prestigieux, lorsqu’ils manquaient de profondeur ou de cohérence, et cite son souhait d’incarner des figures historiques comme le khédive Ismaïl, dont la représentation dans le cinéma reste, selon lui, insuffisante.
Son analyse s’est ensuite tournée vers les transformations profondes du marché mondial. Fahmi estime que le comédien arabe évolue désormais dans un environnement où la concurrence internationale est devenue féroce. Si le cinéma américain a longtemps dominé la scène mondiale, d’autres cinémas émergent aujourd’hui comme des puissances culturelles influentes : la Corée du Sud, la Chine, le Japon, mais aussi l’Espagne, l’Amérique latine et plusieurs pays africains. Ces œuvres, audacieuses, techniquement robustes et culturellement affirmées, imposent aux professionnels arabes de ne pas se contenter de reproduire des recettes éprouvées. Pour Fahmi, il ne s’agit pas seulement de concurrencer, mais aussi de s’ouvrir à ces cultures et de les présenter au public arabe. À son Festival, il veille à proposer des films venus de ces différentes régions, convaincu que l’échange culturel enrichit à la fois le spectateur et l’industrie, et qu’il est essentiel de s’inspirer de la diversité mondiale pour renforcer la créativité et la qualité du cinéma arabe.
L’acteur a, également, abordé l’évolution de la comédie, devenue aujourd’hui l’un des genres les plus lucratifs dans le monde arabe. S’il reconnaît la nécessité de rire et de produire des œuvres légères, il insiste toutefois sur l’importance de préserver un sens, une idée ou un regard derrière l’humour. La comédie, selon lui, n’a jamais été incompatible avec la qualité artistique, mais elle ne peut se réduire à une succession d’effets destinés uniquement à capter un public pressé.
Un autre point central de son intervention concerne l’arrivée massive des influenceurs dans le cinéma. Fahmi observe que certains utilisent les festivals et tapis rouges comme simples vitrines promotionnelles, sans réelle formation ni respect pour les exigences du métier. Il souligne que cette tendance a poussé les syndicats et institutions culturelles à encadrer strictement cette présence afin de préserver l’intégrité de la profession et de distinguer notoriété numérique et légitimité artistique.
Enfin, l’acteur a exprimé son attachement au public marocain et à la vitalité du cinéma local. Il a rappelé qu’il suit depuis longtemps les films marocains dans les festivals et a noué au fil des années des liens humains et professionnels avec la scène cinématographique marocaine. Ces relations illustrent, selon lui, la dimension humaine et culturelle essentielle à la pratique du cinéma, au-delà de la simple visibilité médiatique.
À travers cette rencontre, Hussein Fahmi a démontré que le métier d’acteur, pour perdurer et se renouveler, exige rigueur, culture, discernement et sens de la responsabilité. Dans un monde où l’image circule rapidement et où les frontières entre popularité et talent peuvent se brouiller, il rappelle que seules la qualité artistique et l’éthique professionnelle garantissent la pérennité et la crédibilité du cinéma arabe.
