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Intelligence artificielle : une arme à double tranchant pour les médias

Le Book Club Le Matin inaugure sa troisième saison avec un engagement renouvelé pour la promotion de la culture du livre et de la lecture. Lors de la première rencontre, qui s’est tenue le 24 septembre à Casablanca, l’animateur radio Imad Kotbi a présenté son ouvrage «La voix vers l’inconnu». Cet ouvrage, écrit avec l’aide de l’intelligence artificielle, interroge l’avenir des médias à l’ère de l’IA. L’auteur y aborde les transformations du paysage médiatique, les dangers de la désinformation et l’importance d’adopter un regard critique face aux nouvelles technologies.

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C’est parti pour la troisième saison du Book Club, une initiative du Groupe Le Matin qui se distingue par son engagement à promouvoir la production littéraire et à créer un espace d’échange autour des dernières parutions. Cette nouvelle saison s’annonce prometteuse avec un programme riche en rencontres et en débats stimulants autour d’œuvres variées, des romans aux essais en passant par les analyses et les réflexions. Pour sa première rencontre, qui a eu lieu le 24 septembre à Casablanca, le Book Club a reçu Imad Kotbi, animateur de radio et de télévision, qui a présenté son ouvrage : «La voix vers l’inconnu: la radio en 2038, perspectives et révolution». Une occasion idéale pour explorer les enjeux futurs des médias dans notre société.

Une vision de l’avenir des médias

Dans son ouvrage, Imad Kotbi nous plonge dans un futur aussi fascinant qu’angoissant où les médias, et plus particulièrement la radio, se transforment radicalement. Dans une démarche prospective, l’auteur nous livre le récit de sa dernière journée à la radio avant sa retraite, offrant une réflexion sur les mutations en cours ou à venir. M. Kotbi imagine une radio évoluant vers des formats interactifs et immersifs où les auditeurs deviennent des acteurs à part entière. «Grâce à des technologies avancées, chaque auditeur pourrait participer activement aux émissions, poser des questions et influencer le contenu en temps réel», note-t-il. Et de préciser que cette interactivité enrichit l’expérience radiophonique et redéfinit, pour ainsi dire, le rôle traditionnel des animateurs. Un des aspects marquants de cette évolution, ajoute-t-il, est l’utilisation d’avatars numériques. «Dans ce futur, chaque auditeur pourrait avoir son propre avatar, représentant son identité et ses préférences dans l’espace virtuel», explique-t-il.



De ce point de vue, il faut reconnaître que cette transformation pose une question épineuse, celle du déclin progressif de la présence humaine dans les médias, au profit de l’automatisation qui prend de l’ampleur. Mais Imad Kotbi estime que malgré les avancées technologiques, l’humain doit demeurer au cœur de l’expérience médiatique et que l’adaptabilité sera le maître mot pour gérer les impératifs de cette nouvelle ère. Pour rester compétitifs dans ce nouveau paysage, il faut miser sur la formation continue. «À l’ère de l’intelligence artificielle, il est crucial pour les professionnels des médias de développer des compétences techniques tout en cultivant des qualités humaines telles que la créativité et l’empathie. Ces compétences ne peuvent être acquises que par le biais de la formation», note-t-il.

L’IA et l’humanité : un équilibre à trouver

L’intelligence artificielle a le potentiel de révolutionner notre quotidien et d’ouvrir la voie vers un avenir presque parfait, facilitant des tâches autrefois complexes et offrant des solutions innovantes. Cependant, cette dépendance croissante de l’IA soulève des inquiétudes, notamment en ce qui concerne les relations humaines et la capacité à interagir et à penser de manière critique. Cette idée a été particulièrement soulignée lors du débat où Imad Kotbi a affirmé que le véritable enjeu ne réside pas dans l’IA elle-même, mais dans la manière dont nous choisissons de l’utiliser. Il est impératif de reconnaître que cette évolution technologique nécessite un changement des mentalités pour préserver nos interactions humaines et notre pensée critique face à une technologie de plus en plus omniprésente. La clé serait de trouver un équilibre entre l’utilisation des outils d’IA et la valorisation des compétences humaines essentielles.

Gare à la désinformation !

Mais là n’est pas le seul souci. Un autre défi majeur vient du fait que des personnes s’autoproclament journalistes, sans avoir ni la formation ni les compétences requises. Bien que l’intelligence artificielle ait simplifié de nombreuses tâches professionnelles, en facilitant l’automatisation et en fournissant des outils d’analyse avancés, la vigilance doit rester de mise puisque cette nouvelle technologie peut facilement favoriser la désinformation. En effet, des contenus non vérifiés peuvent rapidement se répandre, avec tous les dangers que cela représente pour la société. À cet égard l’auteur souligne que les internautes doivent faire preuve de prudence pour filtrer les informations qu’ils consomment. Mais cette tâche s’avère parfois difficile, notamment pour une partie de la population qui n’est pas suffisamment instruite pour faire des choix éclairés.

Ainsi, alors que l’intelligence artificielle redéfinit notre quotidien, il est essentiel de rester attentifs à ses effets sur nos relations et notre capacité à penser de manière critique. C’est dans ce contexte que l’initiative du Book Club Le Matin prend tout son sens. Avec ses rencontres enrichissantes et ses débats stimulants, ce club constitue une plateforme idéale pour explorer de tels enjeux. En nous rassemblant autour de la littérature, nous pouvons mieux appréhender les défis de notre époque et travailler ensemble à un avenir où technologie et humanité coexistent harmonieusement.
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