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La Galerie La La Lande de Paris accueille le «Monoscape» de Saâd Nazih

La Galerie La La Lande de Paris accueille, jusqu'au 9 novembre prochain, l'exposition «Monoscape» de l'artiste marocain Saâd Nazih. L’occasion de plonger dans l'univers enchanté de cet artiste talentueux. Les tableaux de Nazih agissent comme des fenêtres ouvertes sur nos rêves et offrent une catharsis à notre esprit. En juxtaposant des objets de manière désarmante, ils soulèvent des questions sur les différentes formes de pouvoir qui caractérise la société.

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Dans les œuvres de Saâd Nazih, la forme cède devant le contenu, celui de son inconscient. L’espace du tableau devient alors un tremblement, un souvenir, un détail, un tourbillon chromatique, une vérité mystérieuse, une fissure spirituelle, entre autres. Et l’on peut avancer que cette artiste à la démarche picturale originale accorde une haute importance à l’équilibre rythmique des couleurs qui manifeste son dynamisme d’exécution sur toile. «Entre l’explicite et l’énigmatique, ses toiles nous transposent dans un monde fictif, aux confins de l’imagination et de la prédiction.



À l’intérieur de ses paysages obscurs, les objets-symboles surgissent comme des rebus matérialisés, ressuscitant des images enfouies. Œuvre-miroir, “Monoscape” reflète un imaginaire intime où pensées et vécus s’immiscent dans des scènes aux aspects surréels. Au fil des œuvres, les toiles se déchargent et animent peu à peu des paysages plus sobres, incarnant une recherche d’équilibre entre la forme et la matière, le récit et la peinture. Réservant une place majeure au vide et à sa puissance évocatrice, les contours se défont et glissent vers des formes plus abstraites», indique la critique d’art Hannah Hartz.

C’est dire que l’œuvre de Saad Nazih favorise à la fois l’aspect extérieur par son harmonie des formes et des couleurs, et la résonance intérieure, celle de l’âme. Il s’appuie sur son propre terrain fertile en thèmes et en sujets et fait appel à l’imagination, son précieux outil, empli de souvenirs, d’expériences marquantes, de rêves, d’idéaux, de toute une symbolique personnelle, nourrie de ses expériences. Ses œuvres se présentent comme des rébus complexes, des énigmes à décoder, où le symbolisme s'articule autour des diverses formes de pouvoir : religieuse, politique, militaire, médiatique et capitaliste. Elles mettent en lumière l'oppression subie par les individus et la nature, questionnant ainsi les mécanismes de pouvoir qui régissent notre société.

«Au centre de ces compositions, l’oncle de l’artiste, le corps à nu et vulnérable, est au cœur de ces visions et des questions qu’elles posent. En incarnant l’homme commun, il invite le public à explorer sa propre vision du monde, ses propres pensées, en dehors du contrôle de la raison. Pour saisir les rapports de domination qui l’astreignent, l’esprit humain se défait de toute préconception qui pourrait l’empêcher de voir ses chaînes, et observe le monde à un niveau subliminal, pour éveiller et libérer sa conscience dans une réalité poétique inconsciente, mais éclairante», explique le commissaire de cette exposition, Aurélien Simon.

Ainsi se manifeste l’immense filet de son expression artistique spirituelle et poétique. Tout cela se bouscule sur la toile en voisinages inattendus, suscitant chez le spectateur la surprise et le questionnement.
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