La musique andalouse, cet héritage séculaire, inscrit dans l’ADN de la culture marocaine a fait, auparavant, l’objet d’autres approches de préservation, parmi lesquelles l’enregistrement réalisé en 1962 par l’UNESCO, ou encore l’anthologie enregistrée par le ministère de la Culture du Maroc en 1992. S’inscrivant dans la continuité de ces prémices de sauvegarde, l’AAMAM a lancé, en 2021, l’élaboration de l’Anthologie universelle Al Ala afin qu’elle serve de référence pour les générations à venir et offre une vitrine internationale à ce genre musical. “Notre souhait est de rendre la musique andalouse du Maroc universelle. Pour concrétiser cet objectif, nous avons entrepris le travail de notation en collaboration avec des orchestres marocains qui ont travaillé en symbiose pour réaliser une partie de cette œuvre magistrale. Ainsi, cette œuvre inédite permettra aux artistes non-arabophones de jouer des morceaux de musiques andalouses, un souhait partagé par Anas Sefrioui, le mécène de cette initiative. Nous espérons d’ailleurs que cet ouvrage contribuera à l’inscription de la musique andalouse du Maroc sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO”, a confié à “Le Matin” Azzedine Kettani, président de l’AAMAM.
Plus qu'un recueil, l'anthologie réalisée compte, en plus des enregistrements aux normes internationales, un corpus de 6.000 pages de Al Ala, retranscrit et doté d'une double notation, en arabe et en translittération universelle, le rendant accessible aux musiciens d'ici et d'ailleurs. Le travail de mémoire a été poussé à son paroxysme avec le lancement d’une application inédite permettant de synchroniser les paroles et les taratines durant l'écoute des enregistrements.
Assurer la continuité, s’ouvrir à l’universalité
L'anthologie de la musique andalouse Al Ala englobe plus de 130 heures d'enregistrements, soit tout le répertoire connu actuellement. On y retrouve la mchalya Lakbira et les tawachis Sabaâ, les 11 nawbas plus la version originelle de la nawba Raml al Mâya dite Raml al Mâya al Ghazalia, ainsi que les 2 mayazines al Yatima. Un trésor musical inestimable, réalisé grâce à la synergie de 7 orchestres représentatifs des différents styles et régions parmi lesquels l'Orchestre Mohammed Briouel, une centaine de musiciens, 3 mounchidates, à l’instar de les chanteuses Nabila Maân et Zainab Afailal, 18 mouchiddines, dont le maître de musique andalouse Mohamed Bajeddoub et le grand Abderrahim Souiri.Plus qu'un recueil, l'anthologie réalisée compte, en plus des enregistrements aux normes internationales, un corpus de 6.000 pages de Al Ala, retranscrit et doté d'une double notation, en arabe et en translittération universelle, le rendant accessible aux musiciens d'ici et d'ailleurs. Le travail de mémoire a été poussé à son paroxysme avec le lancement d’une application inédite permettant de synchroniser les paroles et les taratines durant l'écoute des enregistrements.