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Porté par des cinéastes talentueux, le cinéma marocain est très brillant (Dominique Besnehard)

Le cinéma marocain, célébré au Festival du film francophone d’Angoulême (FFA) qui s’est ouvert, mardi soir dans cette ville du sud-ouest de la France, est «très brillant», a estimé le délégué général du Festival, Dominique Besnehard. Porté par des cinéastes talentueux, dont certains sont des habitués du Festival, ce cinéma est «très brillant et parfois même militant», a relevé M. Besnehard qui expliquait dans un entretien à la «MAP» le choix du Maroc comme pays invité d’honneur de la dix-septième édition du FFA, lieu incontournable pour la découverte des pépites de films francophones.

Dominique Besnehard.
Dominique Besnehard.
Contrairement à ce que l’on peut imaginer au Maghreb, les créations de cinéastes comme Nabil Ayouch, Ismaël Ferroukhi, Faouzi Bensaïdi, Leila Marrakchi ou encore Maryam Touzani, membre du jury de cette édition, «n’ont rien de folklorique», a souligné le délégué général du Festival du film francophone d’Angoulême (FFA), Dominique Besnehard.



«Ils parlent de la société, des femmes marocaines, de tabous... c’est un cinéma vivant. La preuve : les films marocains marchent souvent très bien en France», a ajouté celui qui, en sélectionneur, cherche surtout à révéler le «point de vue social» de l’œuvre cinématographique. «Ce qui nous intéresse au Festival d’Angoulême c’est l’émotion. On n’est pas là uniquement pour faire de belles images», a insisté ce fin connaisseur du cinéma francophone qui suit de près l’évolution de la création et de l’industrie cinématographiques au Maroc dont il garde de bons souvenirs avec le tournage du film «Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre» d’Alain Chabat, dans les studios d’Ouarzazate.

Pour cette édition, son équipe a sélectionné pas moins d’une quinzaine de films marocains allant du tout premier long métrage «Fils maudit» de Mohamed Ousfour qui sera projeté dans le cadre d’une rétrospective dédiée au septième art national, aux longs métrages «La Damnée» d'Abel Danan et «Everybody Loves Touda» de Nabil Ayouch, proposés en avant-première.

Si la sélection de cette année ne comprend pas de films marocains en compétition, le Maroc y est représenté, a-t-il dit, par la cinéaste Maryam Touzani en tant que membre du jury présidé par l’actrice et réalisatrice Kristin Scott Thomas. «S’il n’y avait pas la rétrospective, il y aurait eu un film marocain», a-t-il assuré, rappelant que les films marocains ont souvent été couronnés à Angoulême. Au total, plus d’une soixantaine de films seront présentés lors de cette dix-septième édition du FFA, dont dix en compétition et une quinzaine en avant-première. Depuis mardi, la ville d'Angoulême s'est drapée des couleurs du Maroc dont le drapeau, en tant que pays invité d'honneur du FFA, restera hissé tout au long du Festival à l'hôtel de ville.

La Mairie d'Angoulême a décidé, en outre, de mettre en place pour l'occasion «un Marché marocain» invitant les festivaliers à «profiter de l’authenticité et du charme de l’artisanat marocain», avec au menu vanneries, poteries, bijoux, huile d’argan, caftans, salon de thé et des ateliers de tatouage au henné.

En marge du FFA, qui promet une programmation riche et variée avec des hommages et expositions, une série de photos de la photographe et vidéaste marocaine Leila Alaoui (1982-2016) seront exposées, en collaboration avec l'Institut du monde arabe (IMA).
Créé en 2008 et consacré au cinéma francophone, le FFA se tient dans la ville d’Angoulême, en Charente dans le sud-ouest de la France. Chaque année, à la fin de l'été, il s'impose comme l'événement incontournable de la rentrée culturelle en France.
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