Menu
Search
Samedi 28 Septembre 2024
S'abonner
close
Samedi 28 Septembre 2024
Menu
Search

Rabat : voici la programmation du Festival Jassad

Des metteuses en scène de plusieurs pays sont réunies actuellement à Rabat dans le cadre de la 2e édition du Festival Jassad. Cet événement présente neuf productions théâtrales du Maroc, de l’Italie, du Cameroun, de la Grèce, de la France, de la Tunisie, de l’Espagne et de l’Égypte/Allemagne. Cette édition porte sur le travail des scénographes femmes, leur engagement dans le métier et surtout leurs contraintes.

No Image
La 2e édition du Festival Jassad, dédié aux femmes metteuses en scène, se déroule jusqu’au 29 janvier à Rabat. Neuf productions théâtrales, chacune représentant un pays participant, prennent vie sur scène dans le cadre de cet événement axé sur la créativité théâtrale féminine et les arts vivants.

Cette année, Jassad rassemble des femmes metteuses en scène de renom du Maroc, d’Italie, du Cameroun, de Grèce, de France, de Tunisie, d’Espagne, et d’Égypte/Allemagne, offrant une diversité artistique et culturelle exceptionnelle.



Jassad est un jardin où se rencontrent diverses expériences théâtrales contemporaines, sillonnant les espaces scéniques de Rabat à la rencontre de leur public. Des spectacles, suivis de rencontres, de débats et de soirées. Jassad est aussi un lieu de réflexion autour d’un thème précis, qui constitue la pierre d’achoppement dans le processus de création théâtrale. Si le questionnement de la première édition portait sur la «mise en scène au féminin», il s’oriente cette année vers la «scénographie au féminin», explique Naïma Zitan, fondatrice du théâtre Aquarium et présidente du Festival Jassad. Cette deuxième édition met l’accent sur le travail des scénographes femmes, leur engagement dans le métier et surtout leurs contraintes.

Festival Jassad : Spectacles au menu

Cette année Jassad investira plusieurs espaces culturels de la capitale. Le Théâtre national Mohammed V accueillera le samedi 27 janvier à 20 h la pièce italienne «Filles du temps, femmes de paix en temps de guerre». Ce monologue met au centre de son récit un fait méconnu de l’histoire de la Première Guerre mondiale : le Congrès international des femmes tenu à La Haye, du 28 avril au 1er mai 1915.

Traversant les frontières d’un continent en guerre, 1.136 femmes pacifistes de toute l’Europe et de l’Amérique se sont rassemblées pour chercher la voie d’une paix possible. L’artiste multidisciplinaire Roberta Biagiarelli devient un pont entre les femmes d’hier et celles d’aujourd’hui, elle compare les expériences de femme et d’actrice engagée dans le récit de la guerre, avec celles des femmes qui se sont opposées à la Première Guerre mondiale.

Dimanche 28 janvier, c’est la Grèce qui sera invitée à partir de 20 h au Théâtre Mohammed V avec le spectacle de la compagnie Theatre Alas qui présentera «War does not have a woman’s face».

Le spectacle est basé sur le livre de la journaliste d’investigation, Svetlana Alexievich, «La guerre n’a pas un visage de femme». Cette essayiste et historienne biélorusse a reçu le Prix Nobel de littérature en 2015 pour son livre «War does not have a Woman’s face», qui est un ouvrage polyphonique, les confessions des mémoires de femmes durant la Seconde Guerre mondiale. Dans ce projet, les deux personnages sur scène (Katya Gerou et Natalia Georgosopoulou) sont des femmes qui racontent l’histoire tragique de la féminité à travers la destruction de l’humanité en période de guerre. À travers ces histoires, elles «chantent» les Femmes de tous les temps.

Des personnes qui prennent place dans un lieu de mutinerie, puis conversent, puis monologuent. Les souvenirs fusent. Le présent et le passé s’unissent dans une dimension poétique, où le temps de l’histoire est là pour ouvrir la mémoire, se souvenir à nouveau pour vivre.

Le 29 janvier, le festival sera clôturé au même Théâtre par le spectacle marocain «collier du vent» de Naïma Zitan.

Les événements de cette pièce de théâtre se déroulent dans une vieille demeure ayant une valeur symbolique, voire historique. Ismahan, professeure d’histoire à la retraite, y vit isolée du monde à cause de sa maladie, tandis que son petit frère Khalil prend soin d’elle. Les deux frères ont hérité de la maison de leur père. Il leur a laissé un testament stipulant que la maison ne devait pas être vendue sans un commun accord. La pièce braque ainsi les lumières sur une relation tumultueuse qui conduit au conflit entre les deux personnages, un fossé qui se creuse entre deux générations, deux visions, la nostalgie, les souvenirs et la valeur affective des choses et l’appât du gain, la consommation, la cupidité... laissant alors place à un entremêlement de sentiments humains.

Et c’est aussi l’histoire d’un frère, un frère qui sacrifie sa vie pour s’occuper de sa sœur atteinte de la maladie d’Alzheimer. Cette pièce est interprétée par les artistes marocains Farida El Bouazaoui et Moncef Kabri.

Festival Jassad : Hommage à Hassna Tamtaoui

Le Festival Jassad a tenu, pour sa 2e session, à rendre hommage à l’artiste Hassna Tamtaoui. Cette comédienne marocaine a une forte présence sur la scène théâtrale, mais également au cinéma et à la télévision.

«Notre hommage à l’interprète Hassna Tamtaoui est un geste de reconnaissance de la femme artiste d’exception, à la femme passionnée qu’elle est, à la femme investie dans le monde du théâtre, du cinéma et plus largement des arts», indique un communiqué du festival.

Hassna Tamtaoui est née en 1969 à Taroudant. Lauréate de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle de Rabat, elle enseigne le théâtre depuis 1994... Au théâtre, elle a joué dans de nombreuses pièces, telles que «Bonne nuit maman» (2010) de Marcha Norman, «Shams» (2023) de Amine Boudrika, ainsi que des pièces signées par le dramaturge et metteur en scène Messaoud Bouhcine telles que «Le Contrat» (2009), «Enachba » (2008), «Hna tah louize» (2007), «Lahwawi kayed nssa» (2011) «Nissyane» (2018)...

Pour le 7e art, Hassna Tamtaoui a incarné des rôles importants dans des productions cinématographiques marocaines et étrangères : «La nuit sacrée» (1992) de Nicolas Klotz, «l’Envoyée» (2004) de Franco Bernini, «Iznogoud» (2006) de Patrick Braoude, «les Secrets des oreilles» ( 2013) de Jilali Ferhati, «Adam» (2018) de Meryam Touzani... Sur le petit écran, elle a participé aux séries «Bnat Lala Mennana», «Yakout et Anbar», «Zina», «Derb»...

Hassna Tamtaoui a remporté plusieurs Prix dont celui de la meilleure interprétation féminine en 2004 pour la pièce de théâtre «Lala Jmila» et en 2010 pour la pièce «Good Night Mother» au Festival national du théâtre à Meknès.

Festival Jassad : Programmation de la salle Bahnini (18h30)

• Samedi 27 janvier : «Stabat matter furiosa» (Cameroun).

Cette pièce mise en scène par Mbile Yaya Bitang puise son inspiration dans un texte de poésie qui reflète la colère d’une femme adressant un cri d’amour à un guerrier, un cri venant d’une femme qui donne la vie, en prend soin et la préserve.

• Dimanche 28 janvier : «Désirs asymptomatiques» de Imane

Zerouali (Maroc)

Cette pièce de théâtre met en scène la crise de Covid-19 et la période de confinement que nous avons traversée. «Des informations en rafales. Des images en série. Des voix de toutes parts... Face au déferlement des messages, la solitude est démultipliée.

Et l’angoisse, sourde.

Que se passe-t-il dans la tête de cet homme face à la sentence prononcée un soir et au confinement imposé ? Que nous est-il arrivé au juste ?

Est-ce le monde extérieur qui nous a envahis ? Ou un sentiment inconnu qui s’est emparé de nous, une fois enfermés ? Est-ce donc, l’enfermement, bien plus que les morts accumulés, qui nous aurait fait le plus de mal ?

Les historiens sauront nous dire demain si ce confinement fut le plus long jamais vécu.

En attendant, nous pouvons au moins saisir, à partir d’un instantané, ce que cette expérience a révélé en nous d’inattendu.»

• Lundi 29 janvier : «Croire aux fauves» de Émilie Faucheux (France).

Une femme se bat avec un ours. Elle ne meurt pas. Mais il est parti avec un bout de sa mâchoire. Elle subit plusieurs opérations en Russie puis en France.

Une succession de rebondissements, de questions, de souvenirs, de dialogues, de voyages, de rêves, nous transportent entre son histoire intime et des thématiques sociétales actuelles.

C’est une histoire vraie, celle d’une femme défigurée qui livre l’histoire de sa reconstruction.

C’est aussi l’histoire d’une chercheuse-anthropologue partie au fin fond du Kamtchatka pour étudier l’impact des bouleversements climatiques, économiques, politiques sur une tribu retournée vivre dans la forêt après la chute de l’URSS.

Dans une forme associant théâtre et musique, s’attachent à faire voir l’invisible, à faire sentir par la voix, le corps, le son, l’image,

l’univers multiple de ce texte puissant, voyageant des volcans de Sibérie au dispensaire soviétique puis à la Salpêtrière parisienne.
Lisez nos e-Papers
Nous utilisons des cookies pour nous assurer que vous bénéficiez de la meilleure expérience sur notre site. En continuant, vous acceptez notre utilisation des cookies.