Dès l’entrée du Salon international du livre de l'enfant et de la jeunesse (SILEJ), les groupes d’écoles affluent dans un joyeux désordre. Les enfants se tiennent par la main, les yeux brillants, impatients de découvrir les stands colorés. L’air est plein de rires, de voix émerveillées et de pages qui se tournent. Au fil de leur visite, la curiosité devient contagieuse : on observe, on commente, on rêve tout haut, et chacun peut se déplacer librement, attentif à ce qui l’attire, sans être systématiquement guidé dans ses choix ou ses achats.
Voyage au cœur de l’univers Saint-Exupéry
L’Espace Saint-Exupéry attire aussitôt les enfants comme un aimant. Dès qu’ils franchissent l’arche lumineuse, leurs voix se font plus basses. Les maquettes d’avions captivent leurs regards. Les enfants pointent du doigt le Potez 25, l’avion que Saint-Exupéry pilotait lors de ses vols postaux au Maroc, et le Laté 300, célèbre pour les traversées de l’Atlantique de son ami Mermoz.
«C’est celui avec lequel il a traversé le désert ?» demande un élève. Les animateurs sourient et racontent les expéditions, la passion du vol.
Un peu plus loin, la lumière se fait tamisée et l’on entre dans l’espace des planètes. Certains petits visiteurs s’immobilisent, bouche ouverte, devant la grande planète suspendue dans l’obscurité. Sur son sommet, le «Petit Prince» veille, la tête penchée vers sa rose, entouré d’une auréole de lumière bleutée. Les plus petits s’approchent du cercle lumineux pour lire les phrases extraites du livre qui défilent, mot après mot, dans un murmure de curiosité.
Les enfants tournent autour de la planète comme autour d’un secret. Les mots s’illuminent au fil de leur passage, invitant à réfléchir sur le sens profond du baobab dans «Le Petit Prince». Ils découvrent la nécessité de se libérer chaque jour de ce qui risque de grandir trop. Sur les murs voisins, d'autres phrases résonnent : «On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux» ou encore «J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots».
Le message, clair et universel, résonne chez les plus jeunes : apprendre à veiller sur soi, sur les autres, sur ce qui pousse dans nos cœurs.
«C’est celui avec lequel il a traversé le désert ?» demande un élève. Les animateurs sourient et racontent les expéditions, la passion du vol.
Un peu plus loin, la lumière se fait tamisée et l’on entre dans l’espace des planètes. Certains petits visiteurs s’immobilisent, bouche ouverte, devant la grande planète suspendue dans l’obscurité. Sur son sommet, le «Petit Prince» veille, la tête penchée vers sa rose, entouré d’une auréole de lumière bleutée. Les plus petits s’approchent du cercle lumineux pour lire les phrases extraites du livre qui défilent, mot après mot, dans un murmure de curiosité.
Les enfants tournent autour de la planète comme autour d’un secret. Les mots s’illuminent au fil de leur passage, invitant à réfléchir sur le sens profond du baobab dans «Le Petit Prince». Ils découvrent la nécessité de se libérer chaque jour de ce qui risque de grandir trop. Sur les murs voisins, d'autres phrases résonnent : «On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux» ou encore «J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots».
Le message, clair et universel, résonne chez les plus jeunes : apprendre à veiller sur soi, sur les autres, sur ce qui pousse dans nos cœurs.
L’espace de la rose : un instant suspendu
À la fin du parcours Saint-Exupéry, une porte s’ouvre sur un petit espace clos, baigné d’une lumière dorée. Un rideau de miroirs renvoie à l’infini le reflet d’un champ de roses rouges, soigneusement alignées et baignées de sphères lumineuses suspendues. Les parois miroitantes donnent l’illusion d’un jardin sans fin, où chaque pas semble prolonger le rêve.
L’air est chargé d’un parfum délicat. En fond, on entend le murmure apaisant de l’eau et le chant des oiseaux. Les enfants s’immobilisent, fascinés. Certains cherchent «la vraie rose» du «Petit Prince», d’autres murmurent qu’elle vit peut-être «sur une autre planète». Au centre, une phrase s’illumine doucement : «C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.»
Dans cette atmosphère intime et sensorielle, la rose devient plus qu’une fleur : elle incarne la tendresse, la responsabilité, le lien que l’on choisit de cultiver. Un instant suspendu, comme un secret soufflé au cœur du voyage.
L’air est chargé d’un parfum délicat. En fond, on entend le murmure apaisant de l’eau et le chant des oiseaux. Les enfants s’immobilisent, fascinés. Certains cherchent «la vraie rose» du «Petit Prince», d’autres murmurent qu’elle vit peut-être «sur une autre planète». Au centre, une phrase s’illumine doucement : «C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.»
Dans cette atmosphère intime et sensorielle, la rose devient plus qu’une fleur : elle incarne la tendresse, la responsabilité, le lien que l’on choisit de cultiver. Un instant suspendu, comme un secret soufflé au cœur du voyage.
Ateliers, créativité et exploration libre
Partout dans le salon, les ateliers pour enfants battent leur plein. Dans les différentes allées, on entend les crayons grincer, les rires fuser, les animateurs encourager. Les enfants dessinent leurs imaginaires, découpent, collent, peignent. Certains explorent librement les stands, attentifs à ce qu’ils choisissent, sans être encadrés dans leurs achats ou activités, laissant parler leur curiosité naturelle.
À côté, d’autres participent à l’atelier de spelling en anglais, épelant des mots à voix haute dans un mélange de jeu, de défi et d’éclats de rire. Les ateliers de lecture invitent à écouter des contes, tandis que les ateliers manuels transforment papier, fil et perles en créations colorées. Les plus joueurs se rassemblent autour des jeux éducatifs, où chaque victoire s’accompagne d’un mot nouveau appris.
Les valeurs du salon – amour, tolérance, vivre ensemble – se traduisent ici dans les gestes, les couleurs et la créativité partagée. On apprend, on échange, on se découvre à travers le plaisir de créer.
À l’espace Unicef, les discussions abordent les droits de l’enfant : liberté d’expression, respect, non-violence. Quand surgit la question «Les parents ont-ils le droit de taper ?», les débats s’animent. Les enfants hésitent, se contredisent, rient, puis écoutent calmement l’éducateur conclure :
«Le respect commence à la maison.»
À l’espace de l’Institut français, la rencontre avec l’illustratrice Anne Brugni déclenche une pluie de questions spontanées. L’artiste répond avec bienveillance, montre les livres et rit avec les élèves de Aniss Primary School. Ce moment de dialogue sincère résume l’esprit du salon : la curiosité comme premier pas vers la création.
À côté, d’autres participent à l’atelier de spelling en anglais, épelant des mots à voix haute dans un mélange de jeu, de défi et d’éclats de rire. Les ateliers de lecture invitent à écouter des contes, tandis que les ateliers manuels transforment papier, fil et perles en créations colorées. Les plus joueurs se rassemblent autour des jeux éducatifs, où chaque victoire s’accompagne d’un mot nouveau appris.
Les valeurs du salon – amour, tolérance, vivre ensemble – se traduisent ici dans les gestes, les couleurs et la créativité partagée. On apprend, on échange, on se découvre à travers le plaisir de créer.
À l’espace Unicef, les discussions abordent les droits de l’enfant : liberté d’expression, respect, non-violence. Quand surgit la question «Les parents ont-ils le droit de taper ?», les débats s’animent. Les enfants hésitent, se contredisent, rient, puis écoutent calmement l’éducateur conclure :
«Le respect commence à la maison.»
À l’espace de l’Institut français, la rencontre avec l’illustratrice Anne Brugni déclenche une pluie de questions spontanées. L’artiste répond avec bienveillance, montre les livres et rit avec les élèves de Aniss Primary School. Ce moment de dialogue sincère résume l’esprit du salon : la curiosité comme premier pas vers la création.
Un salon ouvert sur le monde
Les stands étrangers attirent également les regards. Éditeurs africains, arabes et chinois exposent des albums magnifiquement illustrés. Les prix peuvent être élevés, mais la fascination, elle, est gratuite. Les enfants feuillettent les pages avec précaution, découvrent d’autres langues, d’autres graphismes, d’autres mondes.
Dans les allées, les langues se mêlent, les sourires s’échangent. Chaque rencontre devient un pont culturel. Entre découvertes, émotions et dialogues, le SILEJ 2025 confirme son ambition : faire du livre un espace vivant, ouvert et porteur de sens. Ici, les enfants ne sont pas de simples visiteurs : ils deviennent acteurs de leur imaginaire, jardiniers de leurs roses, pilotes de leurs propres planètes.
Dans les allées, les langues se mêlent, les sourires s’échangent. Chaque rencontre devient un pont culturel. Entre découvertes, émotions et dialogues, le SILEJ 2025 confirme son ambition : faire du livre un espace vivant, ouvert et porteur de sens. Ici, les enfants ne sont pas de simples visiteurs : ils deviennent acteurs de leur imaginaire, jardiniers de leurs roses, pilotes de leurs propres planètes.
