Une deuxième édition pour le Salon national de l’art contemporain émergent

Organisé par l’Association B.A.S.M.A et The Art Company Agency, en partenariat avec la Fondation Al Mada et avec le soutien du ministère de la Jeunesse et de la culture, le Salon affiche une ambition claire: faire de Casablanca une plaque tournante de l’art émergent et une plateforme de référence pour les talents en devenir.

Si l’édition 2024 avait de quoi impressionner les professionnels de l’écosystème artistique marocain, avec un record d’affluence et des échos encourageants, 2025 ouvre le champ des possibles pour des jeunes en quête de professionnalisation et de reconnaissance. En effet, le Salon met en place de nouvelles activités à même de consolider sa mission.

Au cœur du programme

Pas moins de quarante artistes ont été retenus pour cette deuxième édition du Salon par un comité artistique indépendant. Pour répondre aux besoins d’une jeunesse créative, un dispositif complet a été mis en place, comprenant une grande exposition nationale pour les jeunes talents les plus prometteurs, qui bénéficient d’un catalogue de référence et de six master class de professionnalisation. Onze ateliers d’initiation sont proposés au grand public, en plus de plusieurs conférences réunissant chercheurs, curateurs et artistes.

En plus de cette formule, plusieurs nouveautés marquent l’édition. Le Salon accueille en résidence cinq artistes émergents d’Afrique de l’Ouest, dont les œuvres créées seront dévoilées au moment du lancement de la Coupe d’Afrique des Nations. De plus, le Prix du Salon vient de voir le jour grâce au concours de la Fondation Al Mada. «Al Mada-Émergence» récompense trois jeunes artistes parmi les exposants afin de valoriser l’excellence et de les propulser vers la professionnalisation.

La vision 2030

L’art ne peut qu’embarquer dans la dynamique de la «Vision Maroc 2030». En plaçant la jeunesse au cœur de son action, le Salon national de l’art contemporain émergent fait de la culture un levier de développement national et un vecteur d’influence internationale. Pour atteindre ces objectifs, le Salon ambitionne de créer un écosystème inclusif où les opportunités de formation et de mentorat sont accessibles au plus grand nombre, au lieu de rester cantonnées dans l’élitisme.

Pour ce faire, des professionnels nationaux et internationaux sont sollicités pour animer des ateliers, des rencontres et des tables rondes. En toute convivialité, les échanges mettent en lumière les réalités du marché, portent sur les outils nécessaires pour construire une carrière professionnelle, tout en facilitant le réseautage.

D’autre part, démocratiser l’accès aux arts plastiques et visuels ne peut qu’abonder dans le sens de la Vision Maroc 2030, qui place l’élément humain au centre du développement. Le Salon de Casablanca aspire à introduire l’art, au même titre que le sport, dans l’habitus des Marocains, afin d’en faire les ambassadeurs du rayonnement national. Le soft power marocain opère des merveilles pour peu qu’on le dote de moyens suffisants.