Un roman qui questionne les regards de la société
«Adieu Tanger» de Salima Moumni, paru aux éditions Grasset, a décroché le «Prix Roman des étudiants France Culture 2024». Le livre raconte le pouvoir destructeur de certains regards. À travers le personnage de Alia, une lycéenne, l’écrivaine questionne les regards masculins intimidants. Avec sa plume acérée, la jeune romancière décrit l’impossible retour chez soi et la douleur du déracinement.
Coup de cœur du 1er Prix René Depestre
«Taxi terminus» de Karima Echcherki est le coup de cœur du «Prix littéraire René Depestre 2023». Ce roman est l’histoire d’une fratrie et des liens qui en unissent les membres les uns aux autres en insistant sur les liens tissés individuellement avec la mère.
Lorsque celle-ci meurt, le travail de deuil révèle les fragilités de chacun et fait remonter à la surface les conflits et les vieilles rancunes. La fratrie traverse une zone de turbulences où les relations sont mises à mal parfois, jusqu’au bord de la rupture.«De peine et de cendre» : le roman a valu à Mamoun Lahbabi le Grand Prix Orion Maroc.
Dans ce récit, l’auteur relate le voyage initiatique d’un adolescent à la recherche de ses origines rifaines. «De peine et de cendre» est un roman pénétré du chagrin de l’auteur qui s’interdit toutefois les épanchements qui trahiraient la peine d’un ami broyé par la maladie. Dans ce roman, il n’y a pas de capitulation face à la cruauté du destin.«Le cirque des animaux délirants»
Anis El-Rafei a remporté la cinquième édition du «Prix Al-Multaqa» de la nouvelle arabe avec son écrit «Le cirque des animaux délirants». Publié par la maison d’éditions jordanienne «Lignes et Ombres», ce récit est un ensemble de monologues narratifs minimalistes et de dessins schématiques, dont la partie artistique a été accomplie par l’artiste créateur jordanien Mohamed Al-Amiri.Comptant 186 pages de petite taille, le livre commence par un discours du gardien, portant une banderole de «Billets gratuits pour entrer dans le cirque», qui est un mélange cognitif de plusieurs spectres de fragments, réflexions, pensées, rêves, hallucinations, histoires, discours parallèles, dont le nombre atteint les 120 syllabes. Puis vient la section «Animaux, dans l’ordre de leur entrée dans le chapiteau», composée de 30 histoires d’environ 30 animaux sauvages ou domestiqués, au sein de modèles imaginaires à caractère miraculeux, surréaliste ou réaliste.