Le Matin : À la suite des turbulences maritimes dans la mer Rouge, plusieurs géants du transport maritime mondial ont annoncé la suspension du passage de leurs navires à travers cette zone. Les principaux transporteurs mondiaux ont successivement fait savoir que leurs navires n'emprunteraient plus la mer Rouge «jusqu'à nouvel ordre». Quel est l’impact de ces turbulences sur le Maroc en termes de coûts et de délais de réception des marchandises ?
Hicham Bensaïd Alaoui : L'actualité est effectivement particulièrement prégnante, puisque la CMA CGM a récemment annoncé que son navire «Tage» avait été ciblé par des attaques, alors qu'AP Moller-Maersk avait précédemment fait état d'attaques contre l'un de ses porte-conteneurs. Dans une telle configuration, des surcharges «mer Rouge» ont d'ores et déjà été appliquées, à partir du 20 décembre dernier. Elles sont de l'ordre de 1.500 à 3.000 dollars selon, bien sûr, la taille des conteneurs. Ce qui aura vocation à renchérir les coûts d'approvisionnement, de quelques centimes à quelques dirhams, selon la valeur des marchandises transportées, rajoutant du coup de l'eau au moulin d'une inflation ressentie à des niveaux déjà supérieurs aux moyennes d'avant-Covid.
En termes de délais, certes, déjà très tendus depuis la période de la Covid, l'impact devrait être relativement modéré, car les principaux armateurs ont annoncé il y a 2 semaines de cela leur décision de reprendre le transit de leurs bateaux via le canal de Suez, après la mise en place d'une force multinationale dans la mer Rouge. Les perturbations liées aux solutions de contournement devraient donc progressivement et relativement rapidement se tasser, mais la situation demeure particulièrement sensible au contexte actuel.
Est-ce que les lignes maritimes entre le Maroc et l’Amérique du Nord et du Sud sont aussi impactées par ces turbulences ?
Je dois vous préciser que l'essentiel de la perturbation étant davantage de l'autre côté du planisphère, les impacts se font en théorie moins ressentir dans le sens Maroc-Amérique. En revanche, au titre des opérations initiées en Asie par exemple, et transitant par le Maroc, avant d'être acheminées vers d'autres destinations, l'impact se fait bien évidemment ressentir.
En tant qu’assureur-crédit, quelles sont les solutions que propose Allianz Trade Morocco aux importateurs-exportateurs dans ce genre de crise ?
Justement, nous proposons beaucoup de solutions concomitantes ! Il s’agit, tout d'abord, d’une prévention du risque, à travers des scoring actualisés de pays et de secteurs, actualisés par une équipe d'experts dédiés à l'analyse macro-économique. Vient, ensuite, un suivi régulier de la solvabilité des entreprises opérant dans la chaîne de valeur. Ce qui permet non seulement aux importateurs, mais aussi aux exportateurs de pouvoir piloter au mieux leurs activités. Enfin, pour les fournisseurs marocains assurés chez le leader marocain de l'assurance-crédit, Allianz Trade Maroc se chargera d'indemniser les créances garanties, tout en assurant en parallèle leur recouvrement, comme composante indissociable du contrat d'assurance.
Hicham Bensaïd Alaoui : L'actualité est effectivement particulièrement prégnante, puisque la CMA CGM a récemment annoncé que son navire «Tage» avait été ciblé par des attaques, alors qu'AP Moller-Maersk avait précédemment fait état d'attaques contre l'un de ses porte-conteneurs. Dans une telle configuration, des surcharges «mer Rouge» ont d'ores et déjà été appliquées, à partir du 20 décembre dernier. Elles sont de l'ordre de 1.500 à 3.000 dollars selon, bien sûr, la taille des conteneurs. Ce qui aura vocation à renchérir les coûts d'approvisionnement, de quelques centimes à quelques dirhams, selon la valeur des marchandises transportées, rajoutant du coup de l'eau au moulin d'une inflation ressentie à des niveaux déjà supérieurs aux moyennes d'avant-Covid.
En termes de délais, certes, déjà très tendus depuis la période de la Covid, l'impact devrait être relativement modéré, car les principaux armateurs ont annoncé il y a 2 semaines de cela leur décision de reprendre le transit de leurs bateaux via le canal de Suez, après la mise en place d'une force multinationale dans la mer Rouge. Les perturbations liées aux solutions de contournement devraient donc progressivement et relativement rapidement se tasser, mais la situation demeure particulièrement sensible au contexte actuel.
Est-ce que les lignes maritimes entre le Maroc et l’Amérique du Nord et du Sud sont aussi impactées par ces turbulences ?
Je dois vous préciser que l'essentiel de la perturbation étant davantage de l'autre côté du planisphère, les impacts se font en théorie moins ressentir dans le sens Maroc-Amérique. En revanche, au titre des opérations initiées en Asie par exemple, et transitant par le Maroc, avant d'être acheminées vers d'autres destinations, l'impact se fait bien évidemment ressentir.
En tant qu’assureur-crédit, quelles sont les solutions que propose Allianz Trade Morocco aux importateurs-exportateurs dans ce genre de crise ?
Justement, nous proposons beaucoup de solutions concomitantes ! Il s’agit, tout d'abord, d’une prévention du risque, à travers des scoring actualisés de pays et de secteurs, actualisés par une équipe d'experts dédiés à l'analyse macro-économique. Vient, ensuite, un suivi régulier de la solvabilité des entreprises opérant dans la chaîne de valeur. Ce qui permet non seulement aux importateurs, mais aussi aux exportateurs de pouvoir piloter au mieux leurs activités. Enfin, pour les fournisseurs marocains assurés chez le leader marocain de l'assurance-crédit, Allianz Trade Maroc se chargera d'indemniser les créances garanties, tout en assurant en parallèle leur recouvrement, comme composante indissociable du contrat d'assurance.