Le Conseil de BAM a analysé l’évolution de la conjoncture nationale et internationale ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque. Au regard de ces données, il a jugé que le niveau actuel de 3% du taux directeur reste approprié pour renforcer l’ancrage des anticipations d’inflation et soutenir son retour à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. En conséquence, il a décidé de le maintenir inchangé tout en continuant de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique et de l’inflation. En effet, le Conseil a relevé les fortes incertitudes qui entourent les perspectives économiques et l’évolution de l’inflation en lien, au niveau international, avec les tensions géopolitiques et la tenue d’élections dans de nombreux pays et, au plan national, avec les conditions climatiques et le stress hydrique.
BAM note la résilience globale de l’économie mondiale en 2023, malgré le resserrement monétaire et les tensions géopolitiques, ainsi que l’atténuation des pressions inflationnistes à un rythme plus rapide que prévu. Au niveau national, après la décélération qu’elle aurait connue en 2023, la croissance non agricole devrait s’améliorer graduellement, soutenue notamment par les investissements publics, alors que la production agricole continue de pâtir de la récurrence des sécheresses et de l’accentuation du stress hydrique.
Pour ce qui est de l’inflation domestique, après le pic de 10,1% atteint en février 2023, elle s’est inscrite en baisse, revenant à 3,4% en décembre et terminant ainsi l’année 2023 avec une moyenne de 6,1% après 6,6% en 2022. Elle poursuivrait son ralentissement pour s’établir à 2,2% cette année et à 2,4% en 2025. Sa composante sous-jacente a suivi une trajectoire similaire, passant de 6,6% en 2022 à 5,6% en 2023, et devrait osciller autour de 2,3% cette année et en 2025. Le Conseil a également pris note qu’après deux trimestres successifs de baisse, les anticipations d’inflation à moyen terme, telles qu’elles ressortent de l’enquête trimestrielle de BAM auprès des experts du secteur financier, ont connu une quasi-stabilité au premier trimestre de 2024.
Sur le plan de la transmission de la politique monétaire, les taux débiteurs se sont stabilisés au dernier trimestre de 2023, l’accroissement total depuis le début du resserrement monétaire se maintenant ainsi à 112 points de base contre 150 points pour le taux directeur. La hausse des taux a concerné davantage les entreprises que les particuliers et a été moins importante pour les TPME que pour les grandes entreprises.
Voici en détail les prévisions macroéconomiques actualisées de BAM.
Pour ce qui est des décisions des banques centrales des principales économies avancées, la BCE a gardé le 7 mars ses taux inchangés pour la quatrième fois consécutive et prévoit de mettre un terme aux réinvestissements dans le cadre de son programme PEPP fin 2024. De même, à l’issue de sa réunion des 30 et 31 janvier, la FED a maintenu pour la quatrième fois de suite la fourchette cible du taux des fonds fédéraux inchangée à [5,25%-5,50%] et a indiqué qu’elle continuera à réduire les avoirs en titres du Trésor et ceux adossés à des créances hypothécaires.
S’agissant des perspectives de l’économie mondiale, elles demeurent entourées de fortes incertitudes. Aux Etats-Unis, la croissance économique devrait revenir de 2,5% en 2023 à 1,8% en 2024 et à 1,3% en 2025, et dans la zone euro, elle resterait faible à 0,9% en 2024, avant de s’accélérer à 1,9% en 2025. Dans les principaux pays émergents, le rythme de l’activité en Chine devrait ralentir de 5,2% en 2023 à 4,5% cette année et s’établir à 4,7% en 2025, pâtissant de la persistance des difficultés du secteur immobilier, de la dégradation de la confiance des consommateurs et de la faiblesse de la demande étrangère. En Inde, la croissance demeurerait robuste à 6,2% en 2024 et en 2025 après 7,2% en 2023, soutenue principalement par la vigueur des investissements publics.
BAM note la résilience globale de l’économie mondiale en 2023, malgré le resserrement monétaire et les tensions géopolitiques, ainsi que l’atténuation des pressions inflationnistes à un rythme plus rapide que prévu. Au niveau national, après la décélération qu’elle aurait connue en 2023, la croissance non agricole devrait s’améliorer graduellement, soutenue notamment par les investissements publics, alors que la production agricole continue de pâtir de la récurrence des sécheresses et de l’accentuation du stress hydrique.
Pour ce qui est de l’inflation domestique, après le pic de 10,1% atteint en février 2023, elle s’est inscrite en baisse, revenant à 3,4% en décembre et terminant ainsi l’année 2023 avec une moyenne de 6,1% après 6,6% en 2022. Elle poursuivrait son ralentissement pour s’établir à 2,2% cette année et à 2,4% en 2025. Sa composante sous-jacente a suivi une trajectoire similaire, passant de 6,6% en 2022 à 5,6% en 2023, et devrait osciller autour de 2,3% cette année et en 2025. Le Conseil a également pris note qu’après deux trimestres successifs de baisse, les anticipations d’inflation à moyen terme, telles qu’elles ressortent de l’enquête trimestrielle de BAM auprès des experts du secteur financier, ont connu une quasi-stabilité au premier trimestre de 2024.
Sur le plan de la transmission de la politique monétaire, les taux débiteurs se sont stabilisés au dernier trimestre de 2023, l’accroissement total depuis le début du resserrement monétaire se maintenant ainsi à 112 points de base contre 150 points pour le taux directeur. La hausse des taux a concerné davantage les entreprises que les particuliers et a été moins importante pour les TPME que pour les grandes entreprises.
Voici en détail les prévisions macroéconomiques actualisées de BAM.
Les prix du phosphate et ses dérivés en baisse en 2024
Sur les marchés internationaux des matières premières, l’évolution des cours de l’énergie reste entourée de fortes incertitudes, alimentées par les tensions géopolitiques et les perturbations du transport maritime en Mer Rouge. Le prix du Brent passerait de 82,2 dollars le baril en 2023 à 81,2 dollars en moyenne cette année, en raison du ralentissement de la demande mondiale et de l’accroissement de l’offre dans les pays non-membres de l’OPEP, avant d’augmenter à 84,5 dollars en 2025. Pour les prix des denrées alimentaires, après la baisse sensible enregistrée en 2023, l’indice FAO marquerait un nouveau repli de 3,7% en 2024, avant de croitre de 4,4% en 2025. Concernant le phosphate et ses dérivés d’origine marocaine, le prix du DAP reculerait de 589 dollars la tonne en 2023 à 543 dollars en 2024, avant de marquer une hausse à 575 dollars en 2025. Celui du phosphate brut devrait revenir de 271 dollars la tonne à 197 dollars puis à 162 dollars respectivement.L'inflation ralentit, perspectives floues pour l’économie mondiale
Dans ce contexte, l’inflation continuerait de ralentir dans les principales économies avancées. Aux Etats-Unis, elle passerait de 4,1% en 2023 à 2,9% en 2024 puis à 2,6% en 2025, reflétant la diminution de sa composante sous-jacente et des prix de l’énergie. Dans la zone euro, elle devrait décélérer de 5,4% en 2023 à 2,3% en 2024 puis à 1,9% en 2025, favorisée par la persistance de l’effet du resserrement monétaire.Pour ce qui est des décisions des banques centrales des principales économies avancées, la BCE a gardé le 7 mars ses taux inchangés pour la quatrième fois consécutive et prévoit de mettre un terme aux réinvestissements dans le cadre de son programme PEPP fin 2024. De même, à l’issue de sa réunion des 30 et 31 janvier, la FED a maintenu pour la quatrième fois de suite la fourchette cible du taux des fonds fédéraux inchangée à [5,25%-5,50%] et a indiqué qu’elle continuera à réduire les avoirs en titres du Trésor et ceux adossés à des créances hypothécaires.
S’agissant des perspectives de l’économie mondiale, elles demeurent entourées de fortes incertitudes. Aux Etats-Unis, la croissance économique devrait revenir de 2,5% en 2023 à 1,8% en 2024 et à 1,3% en 2025, et dans la zone euro, elle resterait faible à 0,9% en 2024, avant de s’accélérer à 1,9% en 2025. Dans les principaux pays émergents, le rythme de l’activité en Chine devrait ralentir de 5,2% en 2023 à 4,5% cette année et s’établir à 4,7% en 2025, pâtissant de la persistance des difficultés du secteur immobilier, de la dégradation de la confiance des consommateurs et de la faiblesse de la demande étrangère. En Inde, la croissance demeurerait robuste à 6,2% en 2024 et en 2025 après 7,2% en 2023, soutenue principalement par la vigueur des investissements publics.