Coface vient de dévoiler les résultats de son Baromètre risques pays et sectoriels 2025. Pas moins de 160 économies et 13 secteurs d'activité de six régions géographiques sont évalués sur la base de données macroéconomiques, financières et politiques, fournissant une estimation du risque de crédit pour les entreprises par pays et par secteur. Dans un contexte international incertain, et dans le cadre de son scénario central qui prévoit, pour l’heure, une stabilisation de l’activité au niveau mondial, Coface a ajusté 7 notations pays (quatre améliorations et trois dégradations) et 20 évaluations sectorielles (huit relèvements et douze déclassements).
Pour rappel, la grille de notation de Coface s'étend de A1 à A4 (risque faible à acceptable), suivie de B (risque assez élevé, premiers signes de vulnérabilité), C (risque élevé, situation économique fragile), D (risque très élevé d'impayés) et E (risque extrême). Coface a procédé à l’amélioration des notations du Royaume-Uni (A4 A3), du Luxembourg (A2 A1), de Oman (C B) et Guyana (C B). En revanche, le Bangladesh (C D), le Botswana (A4 B), et les Maldives (C D) ont connu des déclassements.
Concernant le Maroc, la note «B» a été maintenue, traduisant un risque assez élevé, mais non critique. Une position relativement favorable sur une carte africaine marquée par des notes plus préoccupantes (C, D et E).
Ainsi, en Afrique, le Maroc demeure sur la liste restreinte des pays les mieux notés, mais derrière Maurice et Rwanda qui se distinguent avec une note de A4, soit un niveau de risque «convenable». Néanmoins, le Maroc reste le premier de la classe en Afrique du Nord, avec une meilleure note que l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte et la Mauritanie (risque élevé) ou encore la Libye (risque extrême).
Concernant le Maroc, la note «B» a été maintenue, traduisant un risque assez élevé, mais non critique. Une position relativement favorable sur une carte africaine marquée par des notes plus préoccupantes (C, D et E).
Ainsi, en Afrique, le Maroc demeure sur la liste restreinte des pays les mieux notés, mais derrière Maurice et Rwanda qui se distinguent avec une note de A4, soit un niveau de risque «convenable». Néanmoins, le Maroc reste le premier de la classe en Afrique du Nord, avec une meilleure note que l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte et la Mauritanie (risque élevé) ou encore la Libye (risque extrême).
Un environnement économique incertain
À l’échelle mondiale, le dernier Baromètre Coface 2025 confirme un environnement économique incertain, marqué par des tensions géopolitiques et des divergences économiques entre les grandes régions du monde. Si la croissance mondiale se stabilise à 2,7%, des disparités fortes émergent notamment entre l’économie américaine et la zone euro. La croissance américaine devrait rester solide, grâce à la résilience des dépenses des ménages américains, permise par la résistance du marché du travail et les effets de richesse liés à la hausse des prix de l’immobilier et du marché actions. La dérégulation et les baisses d’impôts promises par le président Trump devraient soutenir l’investissement. À l’inverse, la croissance devrait rester limitée en Europe, pénalisée par les difficultés de l’industrie et de la construction. «Malgré la baisse de l’inflation, la consommation y resterait limitée par le manque de confiance des ménages sur fond d’incertitude politique dans plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne. La croissance devrait rester faible dans ces deux pays, ainsi qu’en Italie, et ralentir sensiblement en Espagne», souligne l’étude.
Pour ce qui est des économies émergentes, elles font face à une nouvelle donne particulièrement défavorable avec l’appréciation rapide du dollar et des sorties de capitaux massives dans plusieurs pays. «L’élection de Donald Trump a redessiné les perspectives monétaires et financières mondiales, exacerbant les vulnérabilités des économies les plus fragiles. Ces pays, en particulier les plus endettés en dollars, risquent de subir une dégradation rapide de leurs conditions économiques en raison de la hausse des taux d'intérêt et/ou de la dépréciation de leur monnaie», alerte Coface.
La Chine n'est pas à l'abri. «En l’absence de nouveau stimulus d’envergure, sa croissance devrait significativement ralentir après les 5% officiellement enregistrés l’an dernier (4,3% selon nos prévisions cette année). Les droits de douane américains demeurent le principal risque pour le pays. Même si leur ampleur et leur timing sont incertains, leur impact sera nécessairement (très) négatif», explique l’assureur-crédit.
Pour le risque sectoriel, le Baromètre Coface 2025 met en lumière des turbulences marquées par 20 modifications d’évaluation. L’automobile est, particulièrement, touchée en Europe, où huit déclassements sont enregistrés, conséquence d’une demande en berne et d’une concurrence chinoise de plus en plus agressive.
Selon Coface, la filière automobile européenne aura marqué un sévère ralentissement en 2024. Les ventes ont stagné, tandis que les indicateurs d’activité laissent transparaître un essoufflement de la production dans la plupart des pays de la région. Les nouvelles immatriculations ont ainsi affiché une croissance faible de + 0,8% en 2024, enregistrant même une baisse de 3% en glissement annuel au second semestre. Le ralentissement du secteur touche la plupart des pays européens. En Allemagne (-1%), en France (-3%) et en Italie (-0,5%), les ventes sont en recul. Seule l’Espagne semble résister (+7%), du moins pour l’instant ! En outre, alors que la production diminue dans la plupart de pays (Allemagne, France, Italie, Pologne...), le niveau des carnets de commandes suggère que la dégradation se poursuivra en 2025. L’industrie automobile européenne risque d’être prise en étau entre la concurrence chinoise accrue et l’incertitude du marché américain avec les menaces de barrières douanières.
Pour ce qui est des économies émergentes, elles font face à une nouvelle donne particulièrement défavorable avec l’appréciation rapide du dollar et des sorties de capitaux massives dans plusieurs pays. «L’élection de Donald Trump a redessiné les perspectives monétaires et financières mondiales, exacerbant les vulnérabilités des économies les plus fragiles. Ces pays, en particulier les plus endettés en dollars, risquent de subir une dégradation rapide de leurs conditions économiques en raison de la hausse des taux d'intérêt et/ou de la dépréciation de leur monnaie», alerte Coface.
La Chine n'est pas à l'abri. «En l’absence de nouveau stimulus d’envergure, sa croissance devrait significativement ralentir après les 5% officiellement enregistrés l’an dernier (4,3% selon nos prévisions cette année). Les droits de douane américains demeurent le principal risque pour le pays. Même si leur ampleur et leur timing sont incertains, leur impact sera nécessairement (très) négatif», explique l’assureur-crédit.
Pour le risque sectoriel, le Baromètre Coface 2025 met en lumière des turbulences marquées par 20 modifications d’évaluation. L’automobile est, particulièrement, touchée en Europe, où huit déclassements sont enregistrés, conséquence d’une demande en berne et d’une concurrence chinoise de plus en plus agressive.
Selon Coface, la filière automobile européenne aura marqué un sévère ralentissement en 2024. Les ventes ont stagné, tandis que les indicateurs d’activité laissent transparaître un essoufflement de la production dans la plupart des pays de la région. Les nouvelles immatriculations ont ainsi affiché une croissance faible de + 0,8% en 2024, enregistrant même une baisse de 3% en glissement annuel au second semestre. Le ralentissement du secteur touche la plupart des pays européens. En Allemagne (-1%), en France (-3%) et en Italie (-0,5%), les ventes sont en recul. Seule l’Espagne semble résister (+7%), du moins pour l’instant ! En outre, alors que la production diminue dans la plupart de pays (Allemagne, France, Italie, Pologne...), le niveau des carnets de commandes suggère que la dégradation se poursuivra en 2025. L’industrie automobile européenne risque d’être prise en étau entre la concurrence chinoise accrue et l’incertitude du marché américain avec les menaces de barrières douanières.