Allianz Trade vient de dévoiler les résultats de son deuxième «Country Risk Atlas» (2025), une étude phare consacrée aux risques pays. Celle-ci repose sur un modèle exclusif d’évaluation des facteurs économiques, politiques, commerciaux et de développement durable influençant les risques de non-paiement des entreprises dans 83 économies. Allianz Trade a relevé la note du Maroc à B1, soit au niveau de risque faible. Le Maroc décroche ainsi la meilleure note en Afrique, aux côtés du Botswana.
L’amélioration de la note du Maroc est portée par des perspectives positives. Malgré un contexte régional et mondial incertain, le Maroc affiche des performances économiques solides. La croissance du PIB devrait s’améliorer de +3,1% en 2024 et +3,5% en 2025, soutenue par une production industrielle dynamique et des investissements étrangers accrus. L’agriculture, après des années de sécheresse, bénéficie du retour des pluies, tandis que le tourisme devrait dépasser son record historique. L’inflation est maîtrisée, avec une prévision annuelle de 1,7% en 2024 et d’environ 2% en 2025 et 2026. La consommation des ménages et les dépenses publiques restent dynamiques, soutenues par une amélioration du sentiment des consommateurs et une hausse des recettes de l’État.
Le dirham marocain s’est apprécié de plus de 2% en 2024, figurant parmi les monnaies les plus performantes d’Afrique. En dépit de cette hausse, l’essor des exportations, notamment dans l’automobile et les phosphates, conforte la position du Maroc comme acteur clé du commerce international. À moyen terme, les phosphates ainsi que d’autres activités extractives devraient croître grâce à l’augmentation des capacités de production, des investissements et à la richesse en ressources naturelles. L’industrie automobile, en particulier, positionne le Maroc comme l’un des principaux exportateurs de véhicules vers l’Union européenne, avec plus de 500.000 unités exportées en 2023, au même niveau que la Chine, le Japon et la Corée du Sud.
Par ailleurs, le Maroc poursuit activement un plan de développement pluri-décennal visant à faire évoluer son niveau de revenu de la catégorie des pays à revenu intermédiaire inférieur vers celle des pays à revenu intermédiaire supérieur. Bien que ce plan ne bénéficie pas des mêmes ressources financières que ceux des pays du Golfe, il met l’accent sur la diversification, l’attraction des investissements et les énergies renouvelables comme priorités stratégiques. Une part importante des dépenses est allouée à des projets d’envergure. Dans le Budget 2025, le Maroc donnera la priorité à la construction d’infrastructures sportives en vue de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030.
Le Maroc ambitionne, également, de renforcer son rôle en tant que hub énergétique. Dans le domaine des énergies renouvelables, le gouvernement met l’accent sur l’attraction d’investissements dans l’énergie solaire et l’hydrogène vert, en adéquation avec ses objectifs de transition énergétique et de ceux de l’Union européenne. Parallèlement, plusieurs contrats ont été attribués à des compagnies pétrolières internationales pour des explorations offshores et onshore, tout en investissant dans des projets stratégiques, comme le pipeline atlantique.
Le Maroc maintient un faible niveau d’endettement par rapport aux standards régionaux, avec une dette publique (en devises) estimée à 26,9% du PIB en 2024, qui devrait légèrement augmenter au-delà de 27% en 2025. Dans ce sens, le gouvernement prévoit d’émettre une euro-obligation de 1 milliard de dollars en 2025, ce qui lui laisse une marge de manœuvre pour financer ses projets d’investissement. En outre, les réserves de change atteignent un niveau record, soutenues par les investissements étrangers, le tourisme et les remises de fonds des Marocains résidant à l’étranger, qui restent élevées. Malgré ces performances économiques notables, plusieurs défis demeurent et pourraient freiner la dynamique de croissance du Maroc.
Sur le plan commercial, bien que les exportations marocaines se portent bien, le pays reste vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières, notamment celles des phosphates, dont la valeur d’exportation a chuté de -25% entre 2021 et 2023, avant de montrer des signes de reprise en 2024. En somme, bien que le Maroc ait renforcé sa résilience économique et obtenu la meilleure note de risque d’Allianz Trade en Afrique, ces défis rappellent la nécessité de poursuivre les réformes pour assurer une croissance durable et inclusive.
«Alors que les perspectives économiques mondiales se sont améliorées grâce à la décélération de l’inflation, à la reprise des flux de crédit et à l’amélioration des conditions de liquidité, de nombreux pays à faible revenu présentent toujours des conditions commerciales moins favorables, tandis que les économies à revenu élevé sont confrontées à une incertitude politique prolongée», estime Aylin Somersan Coqui, CEO d’Allianz Trade. Selon l’assureur-crédit, les deux tiers des révisions à la hausse du risque pays qu’il a effectuées l’année dernière sont basés sur des indicateurs à court terme, ce qui indique que ces améliorations sont cycliques et potentiellement réversibles. Dans ce contexte, les entreprises doivent être vigilantes dans leurs stratégies de croissance, compte tenu des tensions géopolitiques et de la montée du protectionnisme. Les chaînes d’approvisionnement sont susceptibles de devenir encore plus complexes, ce qui rend d’autant plus important le suivi du risque pays.
L’amélioration de la note du Maroc est portée par des perspectives positives. Malgré un contexte régional et mondial incertain, le Maroc affiche des performances économiques solides. La croissance du PIB devrait s’améliorer de +3,1% en 2024 et +3,5% en 2025, soutenue par une production industrielle dynamique et des investissements étrangers accrus. L’agriculture, après des années de sécheresse, bénéficie du retour des pluies, tandis que le tourisme devrait dépasser son record historique. L’inflation est maîtrisée, avec une prévision annuelle de 1,7% en 2024 et d’environ 2% en 2025 et 2026. La consommation des ménages et les dépenses publiques restent dynamiques, soutenues par une amélioration du sentiment des consommateurs et une hausse des recettes de l’État.
Le dirham marocain s’est apprécié de plus de 2% en 2024, figurant parmi les monnaies les plus performantes d’Afrique. En dépit de cette hausse, l’essor des exportations, notamment dans l’automobile et les phosphates, conforte la position du Maroc comme acteur clé du commerce international. À moyen terme, les phosphates ainsi que d’autres activités extractives devraient croître grâce à l’augmentation des capacités de production, des investissements et à la richesse en ressources naturelles. L’industrie automobile, en particulier, positionne le Maroc comme l’un des principaux exportateurs de véhicules vers l’Union européenne, avec plus de 500.000 unités exportées en 2023, au même niveau que la Chine, le Japon et la Corée du Sud.
Par ailleurs, le Maroc poursuit activement un plan de développement pluri-décennal visant à faire évoluer son niveau de revenu de la catégorie des pays à revenu intermédiaire inférieur vers celle des pays à revenu intermédiaire supérieur. Bien que ce plan ne bénéficie pas des mêmes ressources financières que ceux des pays du Golfe, il met l’accent sur la diversification, l’attraction des investissements et les énergies renouvelables comme priorités stratégiques. Une part importante des dépenses est allouée à des projets d’envergure. Dans le Budget 2025, le Maroc donnera la priorité à la construction d’infrastructures sportives en vue de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030.
Le Maroc ambitionne, également, de renforcer son rôle en tant que hub énergétique. Dans le domaine des énergies renouvelables, le gouvernement met l’accent sur l’attraction d’investissements dans l’énergie solaire et l’hydrogène vert, en adéquation avec ses objectifs de transition énergétique et de ceux de l’Union européenne. Parallèlement, plusieurs contrats ont été attribués à des compagnies pétrolières internationales pour des explorations offshores et onshore, tout en investissant dans des projets stratégiques, comme le pipeline atlantique.
Le Maroc maintient un faible niveau d’endettement par rapport aux standards régionaux, avec une dette publique (en devises) estimée à 26,9% du PIB en 2024, qui devrait légèrement augmenter au-delà de 27% en 2025. Dans ce sens, le gouvernement prévoit d’émettre une euro-obligation de 1 milliard de dollars en 2025, ce qui lui laisse une marge de manœuvre pour financer ses projets d’investissement. En outre, les réserves de change atteignent un niveau record, soutenues par les investissements étrangers, le tourisme et les remises de fonds des Marocains résidant à l’étranger, qui restent élevées. Malgré ces performances économiques notables, plusieurs défis demeurent et pourraient freiner la dynamique de croissance du Maroc.
Un contexte climatique préoccupant
Le climat constitue l’un des principaux risques pesant sur l’économie marocaine. Bien que les pluies de l’automne 2024 aient offert un répit après une année 2023 marquée par la pire sécheresse en 80 ans, des épisodes climatiques extrêmes continuent d’affecter le pays. À la fin de 2024, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations catastrophiques. Ces événements témoignent de l’impact croissant du changement climatique, avec des phénomènes météorologiques autrefois spécifiques au Sahel s’étendant désormais plus au nord de l’Afrique. Sur le plan social, le Maroc doit faire face à un taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes.Une pression croissante sur les finances publiques
Si le Maroc parvient à maintenir un niveau d’endettement relativement bas, la hausse continue du déficit budgétaire est un point de vigilance. Avec un déficit prévu à 4,9% du PIB en 2025, contre 4,2% l’année dernière, la soutenabilité de l’endettement devra être surveillée, notamment face à une augmentation du service de la dette, qui devrait passer de 5,5% du PIB en 2024 à 6,9% en 2026. Par ailleurs, certaines entreprises publiques sont très endettées, représentant un risque budgétaire potentiel.Sur le plan commercial, bien que les exportations marocaines se portent bien, le pays reste vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières, notamment celles des phosphates, dont la valeur d’exportation a chuté de -25% entre 2021 et 2023, avant de montrer des signes de reprise en 2024. En somme, bien que le Maroc ait renforcé sa résilience économique et obtenu la meilleure note de risque d’Allianz Trade en Afrique, ces défis rappellent la nécessité de poursuivre les réformes pour assurer une croissance durable et inclusive.
Allianz Trade a amélioré 48 notes de risque pays
À l’échelle internationale, le risque pays mondial a montré des signes d’amélioration, avec 48 économies dont la note a été relevée et seulement 5 dégradées, en 2024. «Les économies dont la note a été relevée représentent environ 17% du PIB mondial. Les révisions à la hausse ont été principalement réparties entre les marchés émergents : l’Amérique latine a bénéficié du plus grand nombre de hausses (13), suivie de l’Europe émergente (10) et de l’Asie-Pacifique (9). En revanche, la plupart des dégradations ont été observées au Moyen-Orient, en raison de tensions prolongées dans la chaîne d’approvisionnement et de prix du pétrole brut inférieurs au seuil de rentabilité budgétaire», explique Luca Moneta, économiste senior pour les marchés émergents chez Allianz Trade. Cependant, le risque pays reste très exposé aux tensions géopolitiques et financières attendues dans les mois à venir.«Alors que les perspectives économiques mondiales se sont améliorées grâce à la décélération de l’inflation, à la reprise des flux de crédit et à l’amélioration des conditions de liquidité, de nombreux pays à faible revenu présentent toujours des conditions commerciales moins favorables, tandis que les économies à revenu élevé sont confrontées à une incertitude politique prolongée», estime Aylin Somersan Coqui, CEO d’Allianz Trade. Selon l’assureur-crédit, les deux tiers des révisions à la hausse du risque pays qu’il a effectuées l’année dernière sont basés sur des indicateurs à court terme, ce qui indique que ces améliorations sont cycliques et potentiellement réversibles. Dans ce contexte, les entreprises doivent être vigilantes dans leurs stratégies de croissance, compte tenu des tensions géopolitiques et de la montée du protectionnisme. Les chaînes d’approvisionnement sont susceptibles de devenir encore plus complexes, ce qui rend d’autant plus important le suivi du risque pays.