Après une accalmie pendant le mois de septembre, la dernière hausse du prix du gasoil au Maroc sera-t-elle suivie par d'autres ? Pour y voir plus clair, il convient d'analyser les récentes fluctuations de prix du pétrole au niveau mondial, répond Mostafa Labrak, directeur général d’Inergysium consulting & expert dans le domaine de l'énergie et des carburants, invité de l’émission L’Info en Face, de «Groupe Le Matin».
«Après une hausse du prix du baril de pétrole dépassant les 120 dollars en début d'année, il y a eu une accalmie avec une baisse qui a frôlé les 60 dollars en juin. Une baisse qui n’arrangeait pas vraiment les affaires des pays producteurs. Suite à plusieurs réunions, ils ont donc décidé de revoir leur production à la baisse afin de stabiliser les prix du baril de pétrole», explique l'expert. Et de noter que la dernière semaine a été marquée par une autre baisse inattendue du prix du pétrole : le baril est à 85-86 dollars, soit une baisse d’environ 10 dollars en une semaine, ce qui contribue encore la la perturbation du marché. Selon l’invité de l’Info en Face, il existe plusieurs explications à cette baisse des prix d’ordre politique et économique. M. Labrak note par exemple qu’un baril à 100 dollars ne joue en faveur ni du producteur ni du consommateur : «Au-delà de 100 dollars, il y a forcément des réticences à l’achat. Et je pense que même les pays de l’OPEP cherchent un prix aux alentours de 90 dollars. Ce prix cible ne risque pas d’affoler les marchés. Et c’est ce que cherchent les pays de l’OPEP : la stabilité des prix plutôt que leur volatilité», précise l’invité.
Quoi qu’il en soit, la baisse de 10 dollars à 85 dollars le baril, n’a pour l’instant pas été répercutée sur les prix des carburants au Maroc. Bien au contraire, le prix du litre de gasoil a augmenté de 50 centimes. «C’est tout à fait normal», explique notre expert puisque «les prix de barils que nous voyons aujourd’hui sont valables pour des livraisons en novembre. Ce qui est vendu dans les stations-services, ce sont des produits achetés pendant le mois d’août».
En effet, estime notre invité, les pays très avancés sur les questions de la mobilité électrique vont voir leur demande sur les produits pétrolier baisser. Les prix vont donc forcément changer et les pays légèrement en retard vont bénéficier de la baisse des prix.
«Après une hausse du prix du baril de pétrole dépassant les 120 dollars en début d'année, il y a eu une accalmie avec une baisse qui a frôlé les 60 dollars en juin. Une baisse qui n’arrangeait pas vraiment les affaires des pays producteurs. Suite à plusieurs réunions, ils ont donc décidé de revoir leur production à la baisse afin de stabiliser les prix du baril de pétrole», explique l'expert. Et de noter que la dernière semaine a été marquée par une autre baisse inattendue du prix du pétrole : le baril est à 85-86 dollars, soit une baisse d’environ 10 dollars en une semaine, ce qui contribue encore la la perturbation du marché. Selon l’invité de l’Info en Face, il existe plusieurs explications à cette baisse des prix d’ordre politique et économique. M. Labrak note par exemple qu’un baril à 100 dollars ne joue en faveur ni du producteur ni du consommateur : «Au-delà de 100 dollars, il y a forcément des réticences à l’achat. Et je pense que même les pays de l’OPEP cherchent un prix aux alentours de 90 dollars. Ce prix cible ne risque pas d’affoler les marchés. Et c’est ce que cherchent les pays de l’OPEP : la stabilité des prix plutôt que leur volatilité», précise l’invité.
Quoi qu’il en soit, la baisse de 10 dollars à 85 dollars le baril, n’a pour l’instant pas été répercutée sur les prix des carburants au Maroc. Bien au contraire, le prix du litre de gasoil a augmenté de 50 centimes. «C’est tout à fait normal», explique notre expert puisque «les prix de barils que nous voyons aujourd’hui sont valables pour des livraisons en novembre. Ce qui est vendu dans les stations-services, ce sont des produits achetés pendant le mois d’août».
Prix à la pompe : Des hausses annulées par solidarité
Ensuite, fait remarquer l’expert, la hausse de 50 centimes enregistrée actuellement n’est pas la seule qui était programmée. Une hausse des prix des carburants était prévue vers la mi-septembre, mais qui n’a finalement pas été appliquée dans un geste de solidarité au vu de la situation liée au séisme d’Al Haouz. Une troisième hausse, de 70 centimes le litre de gasoil, programmée pour le 1er octobre a elle aussi été abandonnée. Conclusion, le prix du gasoil aurait dû augmenter d’environ 1,20 DH au lieu des 48 centimes observés actuellement dans les stations-services. C'est pour les distributeurs un effort qui aura un impact direct sur leurs finances. «Si l'on sait que sur une période de 15 jours, 300 millions de litres de carburants sont vendues au Maroc. Le calcul est vite fait par les distributeurs : le manque à gagner est donc de l’ordre de 135 millions de DH», affirme notre expert. Pour se rattraper, les distributeurs devraient en théorie augmenter les prix du gasoil de 1 DH/L. Cette hypothèse, l'expert préfère l'exclure. "Procéder à une telle hausse sera mal perçu par les Marocains. Les distributeurs devront faire le deuil de cet argent", estime l'invité.Quel contrôle peut-on avoir sur les prix des carburant ?
Globalement, le prix d’achat à l’international est difficilement négociable. «Nous subissons les fluctuations des prix à la hausse comme à la baisse», explique M. Labrak avant d’ajouter, «une fois le produit importé, il faut payer la taxe intérieure de consommation (TIC) et la TVA. Ce sont donc les deux leviers sur lesquels l’Etat peut éventuellement agir. Aujourd’hui, il faut payer 2,40 DH de TIC par litre de gasoil et 10% de TVA. L’ensemble de ces recettes fiscales sur les carburants avoisine les 70 milliards de DH par an qui vont dans les caisses de l’Etat», précise l'expert. Abandonner complètement cette manne financière est impossible. «En revanche, partir sur un système d’indexation serait utile, même si c'est difficile à gérer», préconise-t-il.Produits pétroliers : conjoncture favorable à la baisse
En attendant, réitère notre expert, un baril à plus de 100 dollars est problématique pour les pays producteurs, surtout si l’on prend en compte les effets des actions prises par certains pays pour contrer les effets du changement climatique ou encore la démocratisation programmée des voitures électriques. «Sur le moyen terme, l’ensemble des mesures prises pour atténuer l’impact des gaz à effet de serre passe entre autres, par une consommation de plus en plus réduite des produits pétroliers. Les prix vont donc forcément baisser. Et nous allons en profiter», prévoit M. Labrak.En effet, estime notre invité, les pays très avancés sur les questions de la mobilité électrique vont voir leur demande sur les produits pétrolier baisser. Les prix vont donc forcément changer et les pays légèrement en retard vont bénéficier de la baisse des prix.