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Ciment : belles perspectives de croissance pour le secteur à l’horizon 2030 (MSIN)

Le secteur cimentier marocain devrait vivre de nouvelles années de gloire à l’horizon 2030. En effet, la reprise de l’activité dans le BTP après l’atténuation de l’inflation et le développement attendu dans le secteur des infrastructures routières, hôtelières et sportives, en lien avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et la Coupe du monde 2030 au Maroc, alimentent l’espoir d’une montée en puissance des ventes de ciment. De même, ces dernières devraient profiter du lancement du programme de reconstruction sur 5 ans des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz. L’analyse de la société de Bourse MSIN.

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Les ventes du secteur cimentier se seraient inscrites dans une tendance haussière à partir du second semestre de l’année en cours. Cette performance serait à attribuer à la reprise de l’activité dans le BTP après l’atténuation de l’inflation et le développement attendu dans le secteur des infrastructures routières, hôtelières et sportives, en lien avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et la Coupe du monde 2030 au Maroc.



De même, les ventes du ciment devraient profiter du lancement du programme de reconstruction sur 5 ans des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz. Ce sont là les principales prévisions de la société de Bourse MSIN contenues dans une analyse sur le secteur. Par ailleurs, la reprise du secteur immobilier à partir de l’année prochaine suite au lancement du nouveau programme d’aide au logement qui courra jusqu’en 2028 alimente les perspectives d’un bon décollage des ventes du secteur cimentier. Les analystes de MSIN rappellent qu’après avoir connu une importante reprise en 2021 avec 13,4 millions de tonnes écoulées, les ventes nationales de ciment se trouvent en 2022 et en 2023 face à un contexte économique international et national difficile marqué par la hausse des prix. Ce qui a entrainé une baisse de la demande. Les ventes de ciment au Maroc ont enregistré un recul de 10,7% et 1,5% respectivement pour l’année 2022 et les dix premiers mois de l'année 2023. Motifs, la flambée sans précédente des prix des matériaux de construction qui a provoqué l'arrêt de nombreux chantiers, d'une part, et le report de nouveaux chantiers, d'autre part. À cela s’ajoute la situation difficile que vit le secteur immobilier au Maroc à cause du recul du pouvoir d'achat des ménages touchés par l'inflation conjugué au redressement des taux d'intérêt et au ralentissement économique.

Ventes de ciment : les trois principales phases d'évolution

Par ailleurs, les ventes de ciment ont été marquées durant ces 18 dernières années par trois principales phases d'évolution. La première couvre la période 2005-2011. Durant cette phase, le secteur s'est positionné sur une trajectoire haussière, profitant, d'une part, de la bonne dynamique des grands chantiers lancés au début des années 2000 et, d’une autre part, de l'essor remarquable qu'a connu le secteur immobilier au Maroc durant la période 2005-2011. La deuxième phase, quant à elle, s’étale sur la période 2012-2018. Ainsi, depuis le pic en 2011, les ventes de ciment se sont inscrites dans une baisse importante, en affichant un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de -2,7%. Cette évolution négative s'explique par l'essoufflement du segment social qui était comme locomotive du secteur de la construction, le ralentissement de la croissance économique nationale entre 2012 et 2018 qui s'est établie en moyenne à 3,3% par an, contre une moyenne de 4,8% enregistrée entre 2005 et 2011. Le tout assorti du resserrement de la politique d'octroi des autorisations de construire pour l'auto-construction. Enfin, la troisième phase est comprise entre 2019 et 2022 et pendant laquelle le marché cimentier a commencé depuis 2019 à repartir sur une nouvelle dynamique positive avant de subir durant les années 2020 et 2022 les effets négatifs de la crise sanitaire et la montée des tensions inflationnistes.
En outre, il est rappeler que le secteur cimentier est représenté à la Bourse de Casablanca par deux valeurs : LafargeHolcim Maroc et Ciments du Maroc. Pour LafargeHolcim Maroc, MSIN recommande l’achat du titre. En effet, pour la valorisation de ce titre, MSIN affirme avoir utilisé la méthode de l’actualisation des cash-flow futurs (DCF), en se basant sur deux hypothèses : un taux de croissance en moyenne annuelle du chiffre d’affaires consolidé de 13% sur la période 2023-2027 et un CMPC de 8%, calculé sur la base d'un Bêta de 1,4 et un taux sans risque de 4,1% en plus d’un Gearing de 48,7%. C'est ainsi que la valeur de l'action, telle qu’elle a été calculée par MSIN, ressort à 2.281 dirhams, soit une décote de 22% sur la base des deux hypothèses établies. Rappelons qu’à fin septembre dernier, le chiffre d’affaires consolidé de LafargeHolcim Maroc ressort à 6,08 milliards de dirhams, en progression de 3% sur un an, et ce suite à la montée des exportations de clinker et du volume de vente du ciment. De son côté, l’endettement net s’établit à 5,43 milliards de dirhams, en baisse de 9% sur un an.
Pour la valeur Ciments du Maroc, MSIN recommande de renforcer le titre dans le portefeuille. Cette recommandation est basée sur deux hypothèses. La première pronostique pour Ciments du Maroc un taux de croissance en moyenne annuelle du CA consolidé de 8,3% sur la période 2023-2027. La deuxième, quant à elle, table sur un CMPC de 8,6%, calculé sur la base d'un Bêta de 1,1 et un taux d'endettement nul. C'est ainsi que la valeur de l'action ressort à 1.829 dirhams, soit une décote de 13,2% sur la base de ces hypothèses.
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